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Pour tous
Déambulatoire extérieur, départ du Pavillon Saint-Viateur
8 mars 2018, 16h

Les Bêtes dansent ou le Sortilège discret de la nature sauvage est un spectacle de rue qui entraine le public dans une ronde d’animaux à grande échelle. Cette célébration de la beauté du monde et des mystères de la vie sur terre investit la place publique et inspire l’émerveillement. Le symbole du loup, bête qui incarne toutes nos peurs, est au coeur de ce conte vivant qui traverse les territoires et les cultures. La manipulation fine des animaux géants est assurée par une équipe d’artistes du Mexique et du Québec, accompagnés d’enfants. Grands et petits sont interpellés alors que se déroule autour d’eux l’histoire d’une meute de loups et d’un cerf magnifique. Une danse ancestrale qui met en scène chasseur et proie.

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Jeudi après-midi, il tombait sur Outremont une neige dense et floconneuse, météo idéale pour envelopper de magie les grandes et magnifiques marionnettes de la Liga teatro elástico, venues du Mexique pour lancer le 13e Festival de Casteliers.

Dans le parc Saint-Viateur, où avait lieu ce déambulatoire « sauvage », les loups, le cerf et les oiseaux ont mis un moment à s’élever au-dessus de la foule, très nombreuse, rassemblée là pour les voir. Mais quand la meute s’est enfin réveillée, au milieu des hurlements de loups poussés en chœur par les enfants et les adultes, l’attente et le vent froid ont vite été oubliés.

Manipulées par des artistes du Québec et du Mexique, et accompagnées d’enfants et de leurs marionnettes fabriquées lors d’un atelier avec des matériaux recyclés, les très belles créatures des Bêtes dansent ou le sortilège discret de la nature sauvage ont parcouru les environs. Elles ont grignoté des glaçons suspendus aux toitures, se sont perchées sur les parcomètres et les arbres, ont bondi au-dessus du bassin, se sont laissées apprivoiser, flatter, avant que le signal de la chasse soit donné dans un moment inspirant où la meute a enfin croisé la route du cervidé.

Mécanismes précis et doigté des manipulateurs donnent à chacune des bêtes sa personnalité propre, entre le loup curieux, celui en quête de câlins, celui qui mène la parade et le cerf majestueux et fier. Les marionnettes, faites d’éléments de la nature, sont en soi un plaisir à regarder. Bouts de laine, fourrure, bois et noix qui cliquettent joyeusement chaque fois que les loups gambadent ou s’ébrouent, le tout saupoudré de neige blanche, ont redonné un peu de nature sauvage à ce petit parc bien ordonné.

Comme les enfants suivant le joueur de flûte, on a ensuite suivi les bêtes à l’intérieur du Théâtre Outremont, où leur danse est devenue plus gracieuse et symbolique. Le cerf y a montré son esprit combatif, dans une belle chorégraphie accompagnée de la musique de la fanfare Pourpour, avant d’accepter de mourir pour permettre à la meute de survivre. La participation des enfants-loups à la meute a contribué à créer un bel instant de partage et de fête, ce qui paraît tout à propos pour cet événement d’ouverture. Bon festival!

09-03-2018

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