En 2015, la carrière de cirque de Shoshana Bass prend fin abruptement après une chute d’un trapèze. Son père, Eric Bass, décide de lui transmettre sa pièce maîtresse, Autumn Portraits. Chaque vignette du spectacle devient alors une réponse à la crise spirituelle de l’artiste et lui sert de canevas pour sa création. Avec les marionnettes de mon père aborde les questions universelles liées à l’appartenance, à l’enfance, à la peur, à la perte et à la mort. Une oeuvre forte sur la transmission intergénérationnelle et sur la guérison.
Idéation et interprétation : Shoshana Bass
Mise en scène : Gerard Stropnicky
Crédits supplémentaires et autres informations
Scénographie : Ines Zeller Bass
Marionnettes : Eric Bass et Ines Zeller Bass
Musique : GlassDuo
Conception sonore et éclairage : Maria Pugnetti
Chorégraphie : Alison Mott
Photo Kiqe Bosch
Techniques : danse, manipulation sur table et manipulation directe
Durée 70 minutes
Adultes 32 $ Réduction 28 $ Enfants 18 $ Groupes 26 $
PASSEPORT 220$ (billets pour tous les spectacles – une réduction de 25% du prix régulier).
Nombre limité – passeport en vente jusqu’au 15 février 2019. Cliquez ici
Par téléphone 514 495-9944, poste 1
Achat en ligne Théâtre Outremont
Aucun frais de service
A: Adultes (13 ans +) | E: Enfants (12 ans et moins) | R: Rabais * | G: Groupes (10 + personnes)
* Membres AQM, étudiants, aînés 65 ans et +, acheteurs de trois billets de spectacles différents ou plus.
Taxes et frais de billetterie inclus
Les clients qui auront acheté en ligne ou par téléphone des billets au tarif réduction devront présenter une carte d’identité avec photo à l'entrée de la salle de spectacle.
Production Sandglass Theater (États-Unis)
En 1982, Eric Bass et Ines Zeller fondaient le Sandglass Theater, dans le Vermont. La compagnie a développé au fil des années une technique mariant marionnettes, musique, jeu d'acteur et image. Trente ans plus tard, en 2015, leur fille Shoshana Bass chute d'un trapèze et se blesse sérieusement. Son père lui confie alors quelques-unes de ses marionnettes, dans lesquelles la jeune femme va chercher des réponses à sa crise identitaire.
Ainsi naît le spectacle Avec les marionnettes de mon père (When I put on your glove en version originale). Création autobiographique, le spectacle imaginé et interprété par Shoshana Bass, pose la question de la transmission, celle entre un père marionnettiste et sa fille, bien sûr, mais aussi celle de l'amour entre parents et enfants, celle de la culture entre conteur et public, celle de la connaissance et des valeurs entre humains.
Bâtie autour des figures des marionnettes paternelles et de Shoshana, la production de Sandglass Theater possède un souffle poétique qui lui permet de résonner jusque dans ses longs silences. Elle pose de grandes questions existentielles sur la part d'identité qui nous appartient vraiment et la part définie par notre famille, notre environnement, nos souvenirs. « Quelles sont les histoires émotionnelles qui vivent en moi, mais ne sont pas de moi? » se demande l'artiste, qu'est-ce qui, dans ses créations, lui est personnel? Et comment trouver sa propre identité à travers elles quand on a soi-même des parents artistes?
Bâtie autour des figures des marionnettes paternelles et de Shoshana, la production de Sandglass Theater possède un souffle poétique qui lui permet de résonner jusque dans ses longs silences.
Avec son alter ego miniaturisé, une jolie poupée de chiffon, l'artiste explore les moments passés avec son père, quand il improvisait des spectacles rien que pour elle, et fait vivre les histoires des vieilles marionnettes, qu'elles soient conteur, moine ou cordonnier. Shoshana Bass manipule avec délicatesse et une grande précision chacune des marionnettes, c'est toutefois à son double qu'elle insuffle le plus de vie.
La mise en scène de Gerard Stropnicky offre d'ailleurs plusieurs beaux moments d'émotion. On ne quitte pas des yeux la petite Shoshana lorsqu'elle extrait une échelle de la valise de scène (la si lourde et si mal nommée « light box ») et entame son ascension, ou lorsque la poupée chute de son trapèze. Surtout, on sourit lorsque des enregistrements d'un numéro de marionnette joué par son père sont projetés sur une petite porte ou un rideau de sable, image forte de l'impermanence de la mémoire et de l'art.
Présentée en français pour le Festival de Casteliers, la trame narrative repose essentiellement sur les réflexions intérieures de l'artiste, enregistrées sur bande audio. Cette voix hors champ, peut-être parce qu'elle est préenregistrée dans une langue qui n'est pas la langue maternelle de l'artiste, amoindrit néanmoins la portée du spectacle. Le ton très posé de l'enregistrement nous coupe d'une partie de l'émotion de ces confidences. Mais c'est bien là le seul reproche qu'on pourra faire à cette oeuvre très personnelle sur la transmission familiale et sur le cheminement d'un artiste pour trouver sa propre voix.
Auditorium Paul-Gérin-Lajoie-d’Outremont
475, avenue Bloomfield