Combinant la musique et la science, Monsieur Z transforme son piano en machine dans l’espoir de communiquer avec Beethoven. Mais une souris réfugiée dans l’instrument fait dérailler l’expérience, entraînant Monsieur Z dans un voyage fantastique sur les ailes de la musique et à cheval sur son « piano-mobile ». Alors que tout semble tourner au cauchemar, la petite souris se révèle plus utile qu’il n’y paraissait au départ. Joël da Silva livre une performance au carrefour du théâtre de marionnettes et de la musique.
Texte et scénographie : Joël da Silva
Mise en scène : Marc-André Roy et Joël da Silva
Interprétation : Joël da Silva et Martine Pype-Rondeau
Crédits supplémentaires et autres informations
Marionnettes : Joël da Silva, Claude Rodrigue, Isabel Chrétien, Sandra Turgeon et Jean Cummings
Musique : Joël da Silva, Ludwig van Beethoven et Franz Schubert
Éclairage : Nancy Bussières
Piano : Christian Hamel
Patine du piano et de la colonne : Richard Morin
Costumes : Violette Guerlotté
Autres collaborateurs : Carl Vincent et Sophie Deslauriers
Photo Isabel Rancier
Techniques : marionnettes à longs fils
Durée 60 minutes
Sera aussi présenté à Québec en mai 2019
Adultes 22 $ Réduction 20 $ Enfants 16 $ Groupes 18 $
PASSEPORT 220$ (billets pour tous les spectacles – une réduction de 25% du prix régulier).
Nombre limité – passeport en vente jusqu’au 15 février 2019. Cliquez ici
Par téléphone 514 495-9944, poste 1
Achat en ligne Théâtre Outremont
Aucun frais de service
A: Adultes (13 ans +) | E: Enfants (12 ans et moins) | R: Rabais * | G: Groupes (10 + personnes)
* Membres AQM, étudiants, aînés 65 ans et +, acheteurs de trois billets de spectacles différents ou plus.
Taxes et frais de billetterie inclus
Les clients qui auront acheté en ligne ou par téléphone des billets au tarif réduction devront présenter une carte d’identité avec photo à l'entrée de la salle de spectacle.
Production Théâtre Magasin (Montréal)
Depuis sa fondation en 1999, le Théâtre Magasin marie une approche plutôt métaphorique et une parole dite jubilatoire. Après des réalisations remarquées comme Petite Fête chez Barbe bleue, Le Temps des muffins ou encore la sympathique Et encore un beau dimanche de passé !, une nouvelle création voit le jour en clôture du Festival Casteliers au Théâtre Outremont. Avec son titre intriguant, Panique dans le piano !, écrit et codirigé par Joël da Silva, le spectacle s'avère être une expérience réjouissante avec toutes ses idées farfelues.
Avec également Marc-André Roy à la mise en scène, cette pièce multidisciplinaire d’une heure concilie deux disciplines que nous pourrions croire à priori opposées, soit la musique et la science (surtout ici dans les effets spéciaux). Elle s’amorce alors qu’un curieux monsieur s’avance sur le plateau et s’installe au piano. Il s’agit de Zébulon (joué par da Sylva lui-même), connu également sous l’appellation de Monsieur Z. Les premières mesures mélodiques nous donnent immédiatement l’impression de nous retrouver dans un club de jazz en fin de soirée. Or, la sensation de mélancolie cède le pas à une peur momentanée quand une petite souris apparaît dans le décor. Réfugiée dans l’instrument, elle entraîne le protagoniste dans de nombreuses aventures. Sur écran, nous voyons tout à coup, comme un flash, une reproduction grossie du mammifère en train de se faire électrocuter. Mais ce n’est qu’illusion : celle-ci le conduit plutôt dans un voyage initiatique et exploratoire de la musique. Une autre camarade, humaine cette fois-ci, s’intègre à son périple, incarnée par Martine Pype-Rondeau.
S’il peut y avoir à l’occasion un sentiment de Panique dans ce piano, il émane surtout de cette production des ondes réjouissantes, sans fausses notes.
Tout au long de cette œuvre scénique décapante, l’acteur aux nombreux chapeaux s’amuse dans toutes ces entreprises, en plus de réussir à rendre un hommage bien senti au compositeur allemand Beethoven (évoquant pour les mélomanes et lecteurs à l’essai d’Éric-Emmanuel Schmitt), présent sur la scène par une reproduction imposante en plâtre blanc de sa tête. Par ailleurs, quelques apparitions de marionnettes à tiges donnent à l’ensemble quelques touches humoristiques. Cette approche plus loufoque se répercute aussi lorsqu’un long message (qui aurait été rédigé par Beethoven ou par son esprit), sur un parchemin, sort comme par magie de sa tête. L’ombre de La Grande Faucheuse ne manque pas de se manifester (Pype-Rondeau revêt alors un long drap noir et un masque), ressemblant davantage à une dame raffinée bienveillante qu’un être maléfique.
La progression de l’histoire comporte aussi de petites ruptures de ton, comme des apartés réjouissants. Par exemple, la souris ressurgit à un moment précis en jeux d’ombres, un instant de poésie visuelle accentué par les éclairages de Nancy Bussières. La même compagne revient plus tard dans une parodie d’un jeu de machine populaire dans les arcades (avec les lumières tonitruantes en arrière-fond de l’écran). Monsieur Z doit empêcher alors son élimination en activant rapidement ses doigts. Cette ode à l’imagination ne ménage donc pas ces effets de surprise jusqu’au dénouement.
Or cette harmonieuse fantaisie théâtrale se conjugue aussi avec des interludes musicaux composés par Joël da Silva, Franz Schubert et bien entendu le créateur du célèbre Hymne à la joie (Symphonie numéro 9, interprétée par les deux artistes dans une version piano-clarinette).
S’il peut y avoir à l’occasion un sentiment de Panique dans ce piano, il émane surtout de cette production des ondes réjouissantes, sans fausses notes.
Théâtre Outremont
1248, avenue Bernard Ouest