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Contes zen du potager
Casteliers 2019
Spectacle pour adultes et adolescents, à partir de 13 ans
Vendredi 8 mars 2019, 19h

Dans Contes zen du potager, les héros sont des moines ou des samouraïs, des légumes et des fruits. Chaque intervention des manipulateurs se veut aussi assurée et minimale que le geste du calligraphe ou du cuisinier japonais, aussi rituelle que l’art du thé, aussi amusante et inventive que l’art de l’objet!

Créé en 2018 par Olivier Ducas et Karine St-Arnaud, ce spectacle est basé sur des contes traditionnels zen. Le Festival de Casteliers accueille sa première version longue, recueil délicieux de courtes formes et de haïkus!


Texte : Inspiré de contes traditionnels zen
Création : Olivier Ducas, Karine St-Arnaud et Francis Monty
Mise en scène et interprétation : Olivier Ducas et Karine St-Arnaud


Crédits supplémentaires et autres informations

Photo Émilie Grosset

Techniques : théâtre d'objet

Durée 45 minutes

Adultes 28 $ Réduction 25 $
PASSEPORT  220$ (billets pour tous les spectacles – une réduction de 25% du prix régulier).
Nombre limité – passeport en vente jusqu’au 15 février 2019. Cliquez ici
Par téléphone 514 495-9944, poste 1
Achat en ligne Théâtre Outremont
Aucun frais de service
A: Adultes (13 ans +) | E: Enfants (12 ans et moins) | R: Rabais * | G: Groupes (10 + personnes)
* Membres AQM, étudiants, aînés 65 ans et +, acheteurs de trois billets de spectacles différents ou plus.
Taxes et frais de billetterie inclus
Les clients qui auront acheté en ligne ou par téléphone des billets au tarif réduction devront présenter une carte d’identité avec photo à l'entrée de la salle de spectacle.

Production Théâtre de la Pire Espèce (Montréal)


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Critique disponible
            
Critique

Après avoir été présenté sous forme de chantier au festival Marionnettes plein la rue! à Montréal et au Micro-festival de marionnettes inachevées à Trois-Rivières, Contes zen du potager se dévoilait pour la première fois en version longue vendredi dernier aux nombreux festivaliers de Casteliers. Et force est d’admettre que cette nouvelle création du Théâtre de la Pire Espèce était impatiemment attendue des admirateurs et admiratrice de la compagnie. La jauge était largement dépassée et la balustrade du Théâtre Outremont explosait littéralement de spectateurs avides d’en savoir plus sur ce nouveau projet.


Crédit photo : Émilie Grosset

L’auteur français Henri Brunel écrivait en 2003 : « L‘humour est un des moyens préférés des maîtres zen pour bousculer les idées reçues. » Il donnait en exemple ce questionnement entre élève et maître : « Qu’est-ce que le Bouddha ? – Attends qu’il y en ait un, et je te le dirai. » Ce côté comico-philosophique que l’on retrouve souvent au cœur de petites histoires asiatiques ont capté l’attention d’Olivier Ducas, qui a désiré les adapter pour la scène. Cette création de type théâtre d’objets initie le public à ces historiettes aux leçons de vie bien particulières (ou les lui font redécouvrir), et redéfinit, de manière ludique pour les Occidentaux que nous sommes, le zen, bien loin du marketing du confort nord-américain dont les réseaux sociaux nous gavent sous forme de mème.

Karine St-Arnaud et Olivier Ducas ne proposent rien de moins qu’un – déjà – solide spectacle qui s’inscrira fièrement dans la théâtrographie de la compagnie montréalaise.

Par l’entremise de moines, samouraïs, ronin et autres nonnes, la pièce aborde les thèmes de la pleine conscience, de l’éveil, du présent. Et quoi de mieux pour représenter tous ces personnages que… des fruits et des légumes. Le Théâtre de la Pire Espèce renoue ainsi, lors de sa 20e année d’existence, avec ses racines, soit le théâtre de cuisine. Qu’il est charmant de voir les co-concepteurs et acteurs Karine St-Arnaud et Olivier Ducas manipuler (pour cette version), avec une précision exceptionnelle, oignon, œuf, radis melon d’eau et autres chou rouge pour incarner tous les personnages. Les deux comparses, à l’énergie comique habituellement débordante, doivent aussi marcher dans « le désert aride du zen » pour porter ce spectacle dans sa plénitude. Prendre le temps d’écouter l’eau qui coule dans un petit bassin, ne précipiter aucun geste (comme le demandait, par exemple, Ubu sur la table – en manipulant une théière, Ducas fait d’ailleurs un savoureux clin d’œil à cette production), bref, être « activement contemplatif ».

Déclinés en saisons, les quatre actes proposent deux ou trois contes chacun ; si certains gestes ou rituels peuvent s’avérer un brin répétitif pour certains, comme cette eau que l’on verse à chaque début de nouvelle saison et le bruit de la pluie qu’on reproduit en manipulant l’anneau d’une canette, ces moments plus méditatifs créent un mantra, des moments d’apaisement en écho aux récits mille fois fignolés par les deux comparses. Si quelques petits incidents ont teinté cette première mondiale, St-Arnaud et Ducas ont su savamment les récupérer à leur avantage.

« Le chemin de vie (…) est encore long, sur la difficile voie du zen » peut-on lire dans la préface du livre Journal d’un apprenti moine zen, de Satô Giei. Mais avec une superbe préparation et un talent de nombreuses fois prouvé sur scène, Karine St-Arnaud et Olivier Ducas ne proposent rien de moins qu’un – déjà – solide spectacle qui s’inscrira fièrement dans la théâtrographie de la compagnie montréalaise.

09-03-2019

Balcon du Théâtre Outremont
1248, avenue Bernard Ouest