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Casteliers 2020
Spectacle pour adultes et ados, à partir de 15 ans
Jeudi 5 mars 2020, 19h
Vendredi 6 mars 2020, 21h
Spectacle avec très peu de paroles. En espagnol avec livret en français.

Trois femmes, de trois générations, vivent dans un château de fin du monde. L’une chante, un oiseau l’accompagne et volera son cœur… Inspiré de Fin de partie de Beckett et Les voyelles maudites, de Oscar de la Borbolla, Occa de l’anima, conte dystopique joue la distorsion, le réarrangement et la recomposition du corps dans le but de repenser nos relations familiales. Le spectacle allie la marionnette, le chant, la musique électroacoustique et la vidéo en direct dans un dispositif scénographique nommé vidéocastel.

Zona de títeres est une compagnie de théâtre mexicaine fondée en 2010. Son propos est de faire interagir une diversité de codes performatifs et spectaculaires dans le but d’explorer de nouvelles manières de concevoir la marionnette et le jeu de comédiens.

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Texte, mise en scène et scénographie Victor Gabriel Silva Morales
Vidéo en direct et interprétation Ammi González, Ivonne Lemoine, Maira Silva, Tomás Montes de Oca

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Quel étrange objet théâtral que cette Occa de l'anima, de la compagnie mexicaine Zona de titeres.

Dans un château inquiétant, dans un monde aux allures post-apocalyptiques, une jeune artiste se laisse distraire par un oiseau chanteur de passage, avant d'être rappelée à ses tâches par une cloche impérieuse et persistante. Elle doit s'occuper de ses aînées, les nourrir, les soigner...

Il est dommage qu'on se retrouve limité à suivre l'action sur écran, car les marionnettes à tringle et les objets miniatures qui meublent ce petit monde sont fascinants.

Conte dystopique aux images tordues, Occa de l'anima se dessine sous nos yeux grâce à la manipulation minutieuse de trois marionnettistes et d'un caméraman-réalisateur. Le personnage central, juché sur une roue unique et doté d'un visage semblable à un masque, est manipulé avec précision. Chacun de ses mouvements donne vie à son corps bizarre, ses émotions se répercutant dans ses regards, sa lassitude et sa maladresse. Contrairement à d'autres productions qui utilisent la captation en direct, celle-ci ne permet pas tellement d'observer la manipulation et son image reproduite sur grand écran en même temps, peut-être en partie à cause de la configuration de la salle, mais aussi parce que les marionnettes sont petites et les manipulateurs nombreux autour d'elles. Il est dommage qu'on se retrouve limité à suivre l'action sur écran, car les marionnettes à tringle et les objets miniatures qui meublent ce petit monde sont fascinants.

Sur l'écran, les images captées en direct se mêlent au décor de fin du monde par superposition. Les tringles s'effacent presque complètement et les mains des marionnettistes deviennent de fugaces impressions, comme si elles étaient les mains de divinités manipulant leurs créations.

Au milieu de toutes les projections psychédéliques et des séquences répétées (pour permettre les changements de scène, notamment), le fil de l'histoire est difficile à suivre. Le spectacle nous plonge dans un état second, si bien qu'il nous laisse avec de grands points d'interrogation dans les yeux, mais aussi, il faut l'admettre, avec une curiosité dévorante de connaître la destinée de cette créature à roulette et au coeur malheureux.

07-03-2020

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