Véritable ode à la compassion, le spectacle raconte l’histoire d’un pianiste dont la musique, soudainement, s’est tue. Fidèle à la bienveillance et la force tranquille d’Agnès Zacharie, le récit défile devant nous tel un film musical ou une symphonie visuelle, animé de marionnettes, d’ombres et d’émotions.
L’Ubus Théâtre s’est donné comme mission artistique « d’aller porter le théâtre aux gens de tous les horizons » en présentant des spectacles de marionnettes pour un public de tout âge. L’originalité de la compagnie repose sur son mode de diffusion, un autobus scolaire, que le père de la fondatrice a légué à ses enfants à sa mort. L’Ubus Théâtre sillonne depuis les routes du Québec, de France et du Brésil.
Texte Agnès Zacharie
Mise en scène Amélie Bergeron et Agnès Zacharie
Interprétation Agnès Zacharie, Éric Leblanc
Voix Béatrice Zacharie
Crédits supplémentaires et autres informations
Scénographie : Hugues Bernatchez
Marionnettes : Pierre Robitaille, assisté de Sonia Pagé et Vano Hotton
Musique : Philippe Bachman et Pascal Robitaille
Éclairage : Henri-Louis Chalem
Conseillers artistiques : Josée Campanale et Gérard Bibeau
Photo Alexandre Zacharie
Techniques : marionnettes sur table, figurines, ombres et films d’animation
Durée 55 minutes
Billetterie en ligne
Adultes 22 $ Réduction 20 $ Enfants 16 $
PASSEPORT 220$ (billets pour tous les spectacles sauf CABAN– une réduction de 20% du prix régulier).
Nombre limité – passeport en vente jusqu’au 14 février 2020. Cliquez ici
Par téléphone 514 495-9944, poste 1
Achat en ligne Théâtre Outremont
Aucun frais de service
A: Adultes (13 ans +) | E: Enfants (12 ans et moins) | R: Réduction * | G: Groupes (10 + personnes)
* Membres AQM, étudiants, aînés 65 ans et +, acheteurs de trois billets de spectacles différents ou plus
Taxes et frais de billetterie inclus
Les clients qui auront acheté en ligne ou par téléphone des billets au tarif réduction devront présenter une carte d’identité avec photo à l'entrée de la salle de spectacle.
Production L'Ubus Théâtre (Québec)
Pour sa cinquième création, Ubus Théâtre transporte les spectateurs dans l’univers de Monsieur Loiseau, un pianiste solitaire ayant perdu sa femme et sa fille à cause de sa passion dévorante pour la musique.
Un jour, en se rendant à la gare, Eva vient en aide à un homme agonisant et prétendant s’être fait voler son piano par le vent. Touchée par son histoire, l’infirmière le ramène chez elle pour en prendre soin. La vie de Monsieur Loiseau et celle d’Eva s’entrelacent alors au fil des hallucinations du malade, convaincu de voir en la jeune femme « son ange » disparu.
Le piano à voile prouve sans aucun doute qu’Ubus Théâtre a un véritable don pour transformer les histoires de gens ordinaires en contes poétiques d’une grande beauté.
Ubus Théâtre tire profit de l’exiguïté de l’autobus qui lui sert de salle de spectacle en accentuant l’intimité de l’expérience offerte aux spectateurs. La compagnie multiplie les médiums et les dispositifs pour raconter ses histoires. Des animations en direct, des projections vidéo et des ombres chinoises cohabitent grâce au recours à un miroir sans tain. La complicité qui unit les comédiens Agnès Zacharie (qui signe également le texte de la pièce, ainsi que la mise en scène avec Amélie Bergeron) et Éric Leblanc est palpable. Les deux interprètes jonglent avec des marionnettes, des objets miniatures et des masques qui leur permettent d’évoquer une multitude de personnages secondaires aussi drôles qu’attachants. Une plateforme circulaire permet d’évoquer les changements de lieux et de créer différents effets, notamment le passage d’un train symbolisant la profonde blessure de Monsieur Loiseau.
Si la musique participe souvent au succès des spectacles d’Ubus Théâtre, celle-ci prend une importance capitale dans Le piano à voile alors que les deux personnages principaux entretiennent un lien intime avec cet art. En ce sens, la conception musicale de Philippe Bachman (agrémentée des environnements sonores de Pascal Robitaille) est particulièrement réussie, en parfaite adéquation avec l’émotion qui ressort des situations racontées. Les mélodies mélangent des sonorités métalliques rappelant celles d’une boîte à musique et des passages au piano empreints de nostalgie. La Symphonie pour Eva, que Monsieur Loiseau joue pour sa fille les soirs de pleine lune et qui est reprise à certains moments clés de la pièce, est particulièrement émouvante.
Le piano à voile prouve sans aucun doute qu’Ubus Théâtre a un véritable don pour transformer les histoires de gens ordinaires en contes poétiques d’une grande beauté. Chaque périple dans cette petite salle ambulante constitue en soi une aventure tout autant théâtrale qu’humaine.
Autobus scolaire, stationnement de l'École Paul-Gérin-Lajoie-d'Outremont
475, avenue Bloomfield