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Coups de théâtre 2018
L'enfant corbeau
Théâtre
5 ans et +
25 mai 2018, 19h, 26 mai, 14h

Dans un parc, un œuf tombe près d’une femme assise sur un banc. Étonnée, elle le dépose sur une branche, puis elle repart. Mais voilà que l’œuf la suit jusque chez elle. Et crac! : un tout petit corbeau en sort et l’appelle « maman ». Elle décide alors d’en faire son enfant corbeau. Tout se passe bien jusqu’à ce que le petit souhaite aller à l’école, où il pourra se faire des amis. Mais bien des questions surgissent… Qui suis-je ? Pourquoi suis-je différent des autres enfants ? Et pourquoi cela dérange-t-il tant ?

Une histoire tendre, touchante et remplie d’amour.


Texte Maribel Carrasco
Mise en scène de Boris Schoemann
Traduction et adaptation Jasmine Dubé et Boris Schoemann
Avec Julie Renault et Étienne Thibeault


Crédits supplémentaires et autres informations

Assistante et directrice de production Charlotte Isis Gervais
Éclairage Julie Basse
Image Gris-Gris Design

Durée 60 minutes

BILLETS
MOINS DE 18 ANS + 65 ANS ET PLUS + ÉTUDIANTS
(Une pièce d’identité pourrait être exigée sur les lieux de la représentation.)
17 $
(incluant les taxes et frais de service)

ADULTES
22 $
(incluant les taxes et frais de service)
Achat en ligne
Une heure avant chaque représentation, il sera possible d’acheter des billets à la table du Festival.
Achats en argent comptant seulement.
Billets mis en vente selon la disponibilité des sièges.
514 499-2929
info@coupsdetheatre.com
Notez que les billets ne sont ni échangeables ni remboursables.

Production Théâtre Bouches Décousues, en coproduction avec Théâtre les gens d’en bas (Québec)


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Critique disponible
            
Critique

Aux Coups de théâtre 2014, l’histoire et le message de la pièce mexicaine Los Cuervos no se peinan, de Maribel Carrasco, charmait l’artiste Jasmine Dubé. La directrice de la compagnie Théâtre Bouches Décousues décidait dans la foulée d’en présenter une version québécoise pour toucher encore plus d’enfants d’ici.


Source photo : Coups de théâte / courtoisie

Afin de retrouver la même énergie que la production mexicaine, Jasmine Dubé a fait équipe avec le metteur en scène d’origine, Boris Schoemann. La coproduction de Bouches Décousues et du Théâtre Les gens d’en bas, L’enfant corbeau, est donc très semblable à la pièce originale, mais c’est avec plaisir qu’on retrouve l’attachant Émile, qui rêve de ciel et d’envolées.

Un jour, dans un parc, l’œuf d’Émile tombe près d’une jeune femme, qui ne souhaite rien de plus que d’avoir un enfant. L’œuf s’entête à la suivre jusque chez elle, où la femme finit par craquer et l’adopter. Mais Émile, l’enfant oiseau, ne fait rien comme les autres. Dans la cour d’école, loin du nid familial, il se heurte aux regards moqueurs des enfants et affronte leurs petites méchancetés au quotidien.

La mise en scène de Schoemann laisse une large place au jeu et à l’imagination des enfants. Le duo d’acteurs formé de Julie Renault et d’Étienne Thibault crée d’emblée une belle complicité avec la salle. Tout au long de la représentation et sur un ton très taquin, les interprètes s’échangent les rôles au milieu d’un plateau vide, à l’exception d’une chaise haute. À eux seuls, ils font vivre toute une galerie de personnages colorés, parmi lesquels celui d’Émile touche droit au cœur, avec sa démarche maladroite et ses plumes ébouriffées. C’est que les acteurs insufflent une grande tendresse à leurs personnages tant par des gestes précis, par leurs paroles que leurs regards doux.

Jolie fable sur l’acceptation de la différence, la quête d’identité et la force de l’amour, L’enfant corbeau parle aussi de changement et de la difficulté de grandir, de s’affranchir pour aller explorer le monde, beaucoup plus vaste et parfois bien plus dangereux que la maison. Tout en plongeant dans le vaste thème de l’identité (d’où je viens? quelle est ma place dans le monde? pourquoi suis-je différent?), L’enfant corbeau aborde aussi de front celui de l’intimidation, sujet abondamment traité en théâtre jeunesse, mais que le texte de Maribel Carrasco développe avec beaucoup de sensibilité.

Deux comédiens et une chaise, c’est tout ce qu’il faut à L’enfant corbeau pour nous montrer l’importance d’embrasser sa différence et de déployer ses ailes.

27-05-2018
 

Studio Jean-Valcourt du Conservatoire
4750 Avenue Henri-Julien