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Coups de théâtre novembre 2018
Lien(s)

Danse - sans paroles
12 ans et +
14 novembre 2018 à 15h30

Porté par les identités physiques et les sensibilités personnelles des cinq interprètes qui s’entrechoquent et se bousculent, l’univers abstrait et organique du chorégraphe Ismaël Mouaraki compose un espace rectiligne, fluide et visuel, dans lequel un huis clos luminescent prend place.

Par un jeu de contacts physiques chorégraphiés avec souplesse, Lien(s) dresse un portrait social et culturel de notre époque. Il s’agit d’une incursion dans les univers à la fois très personnels et très typés des danseurs, où être et paraître se chevauchent et où on peut entrevoir les multiples possibilités des corps. Dans cet espace d’exploration unique, tout s’articule autour de la perception de soi et de l’autre.

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Chorégraphie Ismaël Mouaraki
Interprétation et création Joe Danny Aurélien, Geneviève Boulet, Jossua Collin, Félix Cossette et Geneviève Gagné

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lire notre autre critique publiée en 2016

Pour son douzième spectacle de cette saison bien garnie, La Rotonde offre à ses adeptes la création Lien(s) du chorégraphe Ismaël Mouaraki. Dans un écrin noir, traversé de lignes lumineuses traçant des formes géométriques mouvantes, cinq interprètes se rencontrent. L’espace est ainsi délimité par ces tracés de lumières, qui guident les mouvements des interprètes, les dirigent, les cadrent et les contiennent parfois, structurant les liens qui les unissent et le dialogue qu’ils établissent.

Le fil narratif de Lien(s) est peu perceptible pour le néophyte. Notre attention est néanmoins captée et maintenue tout au long de la performance par les mouvements fluides des interprètes grâce à des gestuelles qui nous sont familières. La chorégraphie reprend le vocabulaire de plusieurs danses urbaines qui ont rayonné jusque dans la culture populaire, comme le breakdancing, qui ne nécessite aucune présentation, ou le voguing, popularisé par Madonna avec son célèbre Vogue.

Le résultat est une performance athlétique et musclée, absolument fluide en dépit des différents langages utilisés, dont le rythme soutenu retient le spectateur du début à la fin. La chorégraphie et la trame sonore s’additionnent en un univers urbain, tout comme les codes propres à chaque danse urbaine se fondent pour ne former qu’un seul langage, celui d’Ismaël Mouaraki.

Cette courte performance est un autre exemple de cette saison remarquable que nous offre la Rotonde, avec des créations contemporaines d’exception triées sur le volet.

06-02-2016

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