S’il est vrai que l’on peut être fou d’amour, il est encore plus vrai que sans amour on devient fou – ou malheureux. Parmi les éternels inécoutés, il y a les enfants. Romanzo d’infanzia raconte l’histoire de Nina et Tommaso, un frère et une sœur qui ne peuvent se passer l’un de l’autre. Délaissés par leurs parents, ces inséparables rebelles s’inventent un monde imaginaire pour mieux oublier la solitude de leur quotidien.
Porté par une chorégraphie inventive et une originalité expressive et réjouissante, Romanzo d’infanzia expose les joies, les peurs, les tendresses et les désillusions de deux jeunes héros, véritables chevaliers de la vie. Leur détermination et leur énergie fusionnelle leur feront vivre des épreuves qui les mèneront à la découverte d’eux-mêmes.
Texte Bruno Stori
Mise en scène et dramaturgie Letizia Quintavalla et Bruno Stori
Avec Michele Abbondanza et Antonella Bertoni
Crédits supplémentaires et autres informations
Chorégraphie Michele Abbondanza et Antonella Bertoni
Musique Alessandro Nidi
Idéation lumières Lucio Diana
Costumes Evelina Barilli
Élaboration sonore Mauro Casappa
Son Tommaso Monza
Lumières Andrea Gentili et Alberta Finocchiaro
Durée 55 minutes
BILLETS
MOINS DE 18 ANS + 65 ANS ET PLUS + ÉTUDIANTS
(Une pièce d’identité pourrait être exigée sur les lieux de la représentation.)
17 $
(incluant les taxes et frais de service)
ADULTES
22 $
(incluant les taxes et frais de service)
Achat en ligne
Une heure avant chaque représentation, il sera possible d’acheter des billets à la table du Festival.
Achats en argent comptant seulement.
Billets mis en vente selon la disponibilité des sièges.
514 499-2929
info@coupsdetheatre.com
Notez que les billets ne sont ni échangeables ni remboursables.
Production Quintavalla – Stori – Compagnia Abbondanza/Bertoni en coproduction avec Teatro Testoni Ragazzi (Italie)
Aux premiers jours de la présente édition des Coups de théâtre, le public montréalais a droit à une curieuse, mais néanmoins intéressante proposition venant d’Italie, Romanzo d’infanzia, de la compagnie Quintavalla -Stori - Compagnia Abbondanza/Bertoni, en coproduction avec Teatro Testoni Ragazzi.
À l'Usine C, l'œuvre scénique intègre aux séquences chorégraphiques, réalisées par les deux interprètes Michele Abbondanza et Antonella Bertoni, un texte écrit par Bruno Stori. Pendant environ une heure, nous suivons les états d’âme et les péripéties d'une sœur et d'un frère, Nina et Tommaso, inséparables autant dans les moments de joie que dans les épreuves. Pour contrer l’indifférence de leurs parents et la solitude du quotidien, le tandem se réfugie dans un monde peuplé de fantaisies et de jeux qui laissent une place dominante à leur imagination.
Le spectacle s’amorce avec une voix hors champ et un étrange objet au centre du plateau, bercés par une bande sonore aux accents mélancoliques d’Alessandro Nidi et des éclairages de Lucio Diana. Personnifiant les deux enfants intrépides, Abbondanza et Bertoni se glissent à l’occasion aussi dans la peau de leurs parents, en gardant toujours leurs regards espiègles et allumés.
Dans les premières minutes, les deux artistes exécutent certains mouvements de réchauffement, des croisements de jambe en ciseaux pour elle et des exercices de souplesse pour lui. Avec sa longue chevelure et son aisance à bouger en effectuant des gestes circulaires, Antonella Bertoni évoque par sa présence et son charisme la danseuse Margie Gillis. La complicité avec son partenaire demeure palpable à tout instant, notamment lorsque leurs deux corps se superposent l’un sur l’autre ou encore lorsque Abbondanza se déplace dans l'espace avec sa comparse (qui se retrouve alors la tête en bas).
La production suscite encore plus la curiosité lorsque les deux créateurs se permettent des libertés avec l'histoire. Ceux-ci provoquent des moments cocasses, comme celui de lancer des allumettes pour illustrer un début de feu de forêt. Un mignon petit nuage de fumée apparaît alors dans les airs (grâce aux effets réussis de l’éclairage), en plus du mot incendie sur un écran en fond de scène. Le moment le plus rigolo surgit plus tard lorsque les performeurs s’invitent dans les gradins où ils interpellent les jeunes spectateurs, jouent pendant quelques secondes avec les lunettes d’une adulte, s’emparent aussi d’une des chaussures de l’auteur de ces lignes avant de la lancer par terre et marchent même comme des funambules sur les genoux des gens dans l’une des rangées...
Quelques instants avant la fin, le ton prend des accents plus graves avec le départ annoncé de Tommaso en pension. La séparation d’avec sa frangine permet quelques séquences plus dramatiques. En plus de leur présence humaine, s’ajoute la projection vidéo où nous voyons deux véritables enfants dans un film en noir et blanc. Le passage apporte à l’ensemble une dimension plus nostalgique.
Parfois trop explicative, la narration n’en reste pas moins efficace la plupart du temps, tout comme la présence judicieuse de quelques airs chantés en italien, un pur plaisir pour les oreilles.
À la tombée du rideau, les deux virtuoses de Romanzo d’infanzia nous remercient d’un élégant salut, après une réalisation artistique d'une grande tenue poétique
Usine C
1345, avenue Lalonde