Un spectacle de Kidd Pivot Frankfurt RM
Chorégraphie Crystal Pite
Critique de Mélanie Thibault
Neuf danseurs, quatre tableaux où ils se produisent principalement en duo. Un spectacle pour le spectateur, explique la chorégraphe Crystal Pite. Plus facile de s’identifier avec deux personnes sur scène. Sauf pour ceux qui se sentent comme une bande de jeunes à eux tout seuls. Car, ce qui a fait lever la foule est ce dernier passage où tous les danseurs interviennent, en continuité avec le corps des deux personnages principaux.
La précision et la vitesse d’exécution des mouvements, magnifiés par des arrêts sur image saisissants, témoignent d’une technicité hors norme chez les danseurs. Aussi, cette fascination pour la théâtralité du geste capte-elle par la prise de parole, l’incarnation, les gesticulations faciales, dont la danse contemporaine et souvent pauvre.
Mais, au-delà de cette nouvelle manière de transmettre l’angoisse des relations amoureuses et les deux dimensions présentes dans une même personne, la portée du propos a ses limites, même s’il se veut extrême pour le corps. Ce constat est réchappé par l’humour et la qualité des images que livrent les interprètes.