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Festival TransAmériques - 31 mai 2012, 20h, 2 juin 21h, 4 juin, 16h30, 5 juin, 21h
HeartChaleur humaine
Danse + performance
Un spectacle de Stéphane Gladyszewski
Conception, vidéo et chorégraphie Stéphane Gladyszewski
Avec Emmanuel Proulx, Ellen Furey

Deux corps nus, une caméra thermique, un projecteur vidéo, des casques d’écoute et quelques secrètes manipulations. Voilà comment Stéphane Gladyszewski nous attrape par les sens et nous conduit au creux de l’alcôve. Chaleur humaine. Ambiance torride. Le souffle du désir se matérialise en ondes colorées le long d’une cuisse. Les caresses dessinent le chemin du plaisir sur un ventre, la courbe d’une hanche. Le mouvement des danseurs se perd dans les images projetées de leurs propres ébats et des fantasmes qui les habitent. Et l’on succombe avec eux aux vertiges de l’amour. Minutes intenses de féerie sensuelle..

Stéphane Gladyszewski

Du corps-média au corps-écran
S’il a dansé pour Daniel Léveillé et Nicolas Cantin, entre autres, Stéphane Gladyszewski est d’abord passé par des études en photographie et en arts interdisciplinaires, et cela imprègne toute sa démarche de créateur. Après une première installation vidéo, il aborde la scène en 2003 avec In Side, où se mêlent projections vidéo, performance et objets scéniques. La fusion du corps et de l’image qu’il y opère déjà pour créer l’illusion se développe en 2005 dans Aura. Cette même année, les deux œuvres sont présentées dans le volet « Nouvelles scènes » du Festival de théâtre des Amériques. Trois ans plus tard, il peaufine sa signature dans sa première œuvre de longue durée, Corps noir, autoportrait fictif et réel offrant une percutante plongée dans l’inconscient, servie par un usage aussi sensible qu’intelligent d’un dispositif technologique savamment bidouillé dans son laboratoire. Il joue encore avec l’imagerie thermique et la persistance rétinienne dans Corps noir Annexe II, présentée lors de l’évènement Microclimats (FTA, 2009). Invité l’an dernier par La 2e Porte à Gauche à faire partie de l’aventure de Danse à 10 dans un bar de danseuses nues, l’inventeur-créateur croise à nouveau technologie et inconscient pour créer Chaleur humaine, une œuvre qui conjugue à merveille art et érotisme.


Projections Justine Ricard
Son Eric Forget
Assistante à la direction Anne Guillaume
Photo Anne Guillaume
Rédaction Fabienne Cabado

Création au Kingdom Gentleman’s Club, Montréal, le 18 septembre 2011

Durée : 8 minutes

Tarif régulier : 8 $
30 ans et - / 65 ans et + : 8 $

Non-disponible en forfait

En parallèle
La mystérieuse technologie de Chaleur humaine
Comment fonctionne la caméra thermale inventée par STÉPHANE GLADYSZEWSKI (Chaleur humaine, Montréal)?
En coprésentation avec le Cœur des sciences de l’UQAM
Mercredi 6 juin 2012 - 12 h 30
Entrée libre - Quartier général
Limité à 30 personnes, réservation obligatoire - 514-842-0704, poste 10

Coproduction La 2e porte à Gauche + Agora de la Danse
Présentation en collaboration avec Cœur des Sciences de l’UQÀM


Quartier général - Agora Hydro-Québec du Coeur des sciences de l'UQAM
175, Av. du Président-Kennedy
Billetterie : FTA - 514-844-3822 / 1-866-984-3822
Quartier général FTA : 300, boul. de Maisonneuve Est

 
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 Critique
Critique

par Gabrielle Brassard

La danse-performance du créateur Stéphane Gladyszewski, Chaleur humaine, fascine les sens et intrigue l'intellect.

D’une très courte durée, soit huit minutes, cette pièce unique est complètement immersive ; à peine une dizaine de places dans une pièce sombre, un casque d’écoute pour chacun des spectateurs, deux danseurs muets et une caméra thermique. Cette dernière est réellement captivante, et son fonctionnement est totalement mystérieux. Elle réagit au souffle du danseur qui touche et respire le corps de sa partenaire, ainsi qu’à une substance étrange que le couple s’étend respectivement sur leurs corps nus à la fin de la pièce.

Chaleur humaine est un huit minutes d’intensité torride, sexuelle. Le moment commence doucement. Le danseur, Emmanuel Proulx, caresse sa partenaire (Ellen Furey), pour ensuite atteindre le coït avec plusieurs autres corps projetés sur le drap duquel se drape le couple, confondant les images réelles de leurs corps avec les fausses. Après ce climax, les comédiens terminent dans une sorte de dance lascive, et se transforment en une sorte de bête humaine fusionnelle.

Captivante, étrange, sensuelle, Chaleur humaine ne laisse certes pas indifférent, avec des sentiments, à la sortie, de curiosité technologique et d’admiration créatrice, alors que les sens sont totalement émoustillés.

La caméra thermique, qui fait la force de cette performance, est une invention de Stéphane Gladyszewski. Pour en connaître davantage sur son fonctionnement, une présentation sera faite en présence de son inventeur le 6 juin, à 12h30, au quartier général du FTA, au Cœur des sciences de l’UQAM.

31-05-2012