Artiste de théâtre qui accorde une place privilégiée au corps dansant, Ève-Chems de Brouwer ancre ses créations dans le réel, qu'elle sonde avec une fascination d’anthropologue. Spectacle sur mesure pour son mari neurologue, Docteur B. se veut un geste d’amour qui nous plonge dans les arcanes du cerveau, de ce qui l’irrigue ou le détraque.
Un couple donc, sur scène comme dans la vie. Il approche le mouvement de façon scientifique, elle le transforme en danse. Curieuse depuis toujours de ce qui lui est étranger, elle invite son mari à sauter à pieds joints dans l’inconnu, à mille lieues de sa position habituelle, pour devenir interprète. Ensemble, ils s'amusent de leurs différences, parlent à leurs neurones, questionnent ce qui nous meut et nous émeut. Au regard clinique s’opposent pulsions irrationnelles, postures fragiles. La chimie opère. Avec ses incompréhensibles sautes d’humeur, ses monstrueuses crises et ses sublimes instincts, le genre humain se trouve ici magnifiquement incarné.
Poésie du réel
Née d’une mère égyptienne et d’un père belge, Ève-Chems De Brouwer se passionne pour les métissages : d’horizons, de cultures, d’expériences. Issue de l’École supérieure d’art dramatique de Strasbourg, son premier engagement professionnel l’emmène en Russie où elle collabore pour la première fois avec des danseurs. Dès lors, elle n’envisage plus le théâtre sans la danse. En 2010, elle joue dans Le tangible, une production du collectif flamand Tg Stan, présentée notamment au Festival d’automne à Paris, et dans Bulbus, une mise en scène de Daniel Jeanneteau, à l’affiche du Théâtre de la Colline en 2011. Pour écrire sa première pièce en 2010, elle entreprend une série d’entretiens : Le gène de l’amour fou, jouée au Théâtre 71 à Malakoff, traite de la transmission héréditaire du comportement amoureux. Déjà émerge son désir d’ancrer son œuvre dans le réel.
L’année suivante, après avoir participé aux Rencontres internationales des jeunes créateurs de la scène du FTA, elle décide de s’établir à Montréal avec son conjoint. Elle réalise un film documentaire sur des non-voyants et leurs rapports au mouvement et au toucher, et elle chorégraphie dans la foulée la pièce J'entends les murs, présentée au Théâtre La Chapelle. Interprète lors de la reprise de Mygale de Nicolas Cantin en 2013, on la retrouve ensuite dans Trois de Mani Soleymanlou (FTA, 2014) et dans le solo La vie secrète qu’elle crée au Gesù, dans le cadre du Festival Quartiers Danses.
Section vidéo
Collaboration artistique Marie-Stéphane Ledoux
Conseil artistique Fabienne Cabado
Son Frédéric Auger
Lumières Patrick Riou
Costumes Yola van Leeuwenkamp
Rédaction Diane Jean
Crédit photo Julie Artacho
Création au Festival TransAmériques, Montréal, le 28 mai 2015
Durée : 1h
Tarif régulier :
29$
30 ans et moins :
23$
65 ans et plus : 26$
Taxes et frais de services inclus
En parallèle
Rencontre avec les artistes en salle après la représentation du 29 mai
Coproduction Festival TransAmériques, Pôle Sud
Studio Hydro-Québec du Monument-National
1182, boul. Saint-Laurent
Billetterie : FTA - 514-844-3822 / 1-866-984-3822
Quartier général FTA : 300, boul. de Maisonneuve Est