Équipés de cymbales, instruments-accessoires, trois musiciens partagent l’espace avec quatre danseurs-chanteurs aux torses corsetés. Mi-ivoire, mi-chair, tous cherchent l’échappatoire à leur état bâtard. Corps-prisons. Les gestes sont mécaniques, frénétiques, décalés. Les yeux roulent derrière les visages-masques aux bouches béantes. Les statues tombent de leur piédestal, patinent pour donner le change. Visions grotesques, risibles et inquiétantes. Cirque intrigant où brûle le désir d’être libre et de voir se lever l’aube d’une autre vie. Iconoclaste.
L’innovation par la transgression
Marquée par les figures grotesques des carnavals de son enfance à Mindelo, capitale culturelle du Cap-Vert, Marlene Monteiro Freitas se distingue aujourd’hui par la déformation extrême des visages, et le caractère baroque et surréaliste d’œuvres peuplées d’êtres hybrides aux comportements débridés, en perpétuelle mutation. Après la pratique empirique de la danse et la fondation de la compagnie Compass dans son pays, elle part étudier à P.A.R.T.S., la célèbre école bruxelloise d’Anne Teresa De Keersmaeker, puis à Lisbonne, où elle est désormais basée. En s’engageant d’abord comme danseuse avec des créateurs qui bousculent les frontières de l’art chorégraphique, elle témoigne du désir de s’affranchir des conventions. Devenue chorégraphe, elle pousse la transgression de l’esthétiquement correct en faisant du corps un instrument privilégié de subversion artistique. Si elle a enflammé la scène du FTA en 2012 dans (M)imosa, créée en collaboration avec Trajal Harell, François Chaignaud et Cecilia Bengolea, c’est en 2010 qu’on l’y a découverte dans But from me I can’t escape, de Tânia Carvalho. Elle était alors membre du collectif lisboète Bomba Suicida au sein duquel elle a créé une demi-douzaine d’œuvres. Parmi celles-ci, le solo Guintche, le trio A Seriedade do Animal, inspiré d’une pièce de Brecht et Paradis - collection privée (FTA, 2014), sa première œuvre de groupe. À la dissolution du collectif, fin 2014, elle fonde sa propre compagnie qu’elle baptise P.OR.K.
Section vidéo
Percussions Cookie, Miguel Filipe, Tomás Moital
Lumières et espace Yannick Fouassier
Musique Cookie
Son Tiago Cerqueira
Recherche et création João Francisco Figueira, Marlene Monteiro Freitas
Diffusion Key Performance (Stockholm)
Rédaction Fabienne Cabado
Crédit photo D.R.
Création au Festival Alkantara, Lisbonne, le 30 mai 2014
Durée : 1h20
Tarif régulier :
39$
30 ans et moins :
33$
65 ans et plus : 36$
Taxes et frais de services inclus
En parallèle
Rencontre avec les artistes en salle après la représentation du 4 juin
Production avec le soutien de accca - Companhia Clara Andermatt
Coproduction O Espaço do Tempo (Montemor-o-Novo) Alkantara Festival (Lisbonne), Maria Matos Teatro Municipal (Lisbonne), Bomba Suicida (Lisbonne) avec le soutien de DGArtes (Lisbonne), CCN Rillieux-la-Pape, Musée de la danse (Rennes), Centre Pompidou (Paris), Festival Montpellier Danse 2014, ARCADI (Paris), CDC Toulouse / Midi-Pyrénées, Théâtre National de Bordeaux en Aquitaine, Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles), WP Zimmer (Anvers), NXTSTP avec le soutien de EU Culture Programme
Cinquième salle
Place des Arts
Billetterie : FTA - 514-844-3822 / 1-866-984-3822
Quartier général FTA : 300, boul. de Maisonneuve Est