Illusionniste à la croisée des arts vivants, visuels et numériques, Stéphane Gladyszewski ramène sa magie pour la quatrième fois au FTA. Il déboussole notre perception visuelle et déjoue notre mémoire sensorielle avec les folles expérimentations « technorganiques » de Phos. Bluffant.
Dans une chambre noire où le spectateur a la taille d’un lilliputien, un photographe développe en fondus enchainés les images hypnotiques d’un mirage en mouvement. Un univers se dessine sur une masse d’argile d’où émerge une femme. Des mains transportent une gigantesque bouche dont les paroles s’inscrivent au sol en lettres de lumière. Deux êtres se fondent en un seul et même corps. Un flash zèbre l’obscurité et imprime leurs silhouettes sur un papier photo grandeur nature. L’instant se fige dans la rétine et s’estompe lentement jusqu’à la disparition. Voyage dans l’intangible, à l’envers du réel. La raison s’abandonne aux plaisirs des sens et de l’émerveillement. Exquises hallucinations.
Le corps réinventé par la lumière
Photographe diplômé en études interdisciplinaires, Stéphane Gladyszewski s’intéresse déjà aux mystères du vivant dans ses installations quand il entre dans la danse par la porte dérobée du contact-improvisation. Remarqué pour ses prestations dans des œuvres de Daniel Léveillé et de Nicolas Cantin, il déjoue les perceptions du public dès 2003 avec In Side, puis Aura (FTA 2005),où il conjugue corps, imaginaire, vidéo et technologies. Sa quête : révéler la part cachée du corps et du réel, le monde d’images et de vérités existant dans l’immatérialité. Ses outils : l’espace, la matière, la lumière et la technologie. Artiste polymorphe et polyvalent, il bricole dans son laboratoire le fabuleux système de projection vidéo thermique qu’il utilise pour la première fois dans l’autoportrait ultra sensible Corps noir, adapté pour le parcours déambulatoire de Microclimats (FTA, 2009). Abordant le spectacle comme une expérience convoquant tous les sens, il pousse l’étude des limites de la perception dans Chaleur humaine (FTA, 2011), une pièce brève et torride, initialement créée dans un bar de danseuses pour le spectacle collectif Danses à 10 de La 2e Porte à Gauche. La sensualité qui marque son travail y est exacerbée. On la retrouve dans Phos, qui signifie « lumière », ainsi que l’eau, l’argile et les projections chères à cet ingénieux magicien. Entretemps, dans la rencontre intime de Tête-à-tête, courte performance pour un spectateur à la fois, il a opéré une fusion des rôles et des identités avec de simples installations optiques. Un artiste unique et novateur qui touche autant qu’il émerveille.
Section vidéo
Assistance à la réalisation et projections Justine Ricard
Conception sonore Michel F Côté
Lumières Jean Jauvin
Dramaturgie Peter James
Programmation et électronique Artificiel inc. + Samuel St-Aubin
Installation vidéo Stéphane Gladyszewski
Conception de la grue Dix2 + Stéphane Gladyszewski selon une idée originale de Pierre Tabib
Pinceau numérique Artificiel inc. DESIGNER Simon Martin
Imagerie Stéphane Gladyszewski
Costumes et accessoires Marie Claude Jalbert
Rédaction Fabienne Cabado
Création au Festival TransAmériques, Montréal, le 28 mai 2015
Durée : 40 minutes
28 mai - 18 h 00
28 mai - 20 h 30
29 mai - 18 h 00
29 mai - 20 h 30
30 mai - 13 h 00
30 mai - 15 h 30
30 mai - 18 h 00
30 mai - 20 h 30
31 mai - 13 h 00
31 mai - 15 h 30
Tarif régulier :
29$
30 ans et moins :
23$
65 ans et plus : 26$
Taxes et frais de services inclus
En parallèle
Rencontre avec les artistes en salle après la représentation du 29 mai
Coproduction Festival TransAmériques
Présentation en collaboration avec+ Studio O Vertigo
Ce spectacle s’inscrit dans le Printemps numérique 2015 de Montréal
Studio O Vertigo
Place des Arts
Billetterie : FTA - 514-844-3822 / 1-866-984-3822
Quartier général FTA : 300, boul. de Maisonneuve Est