Matinées scolaires : du 18 au 20 mai
EnchantésCoécriture : Jeff Benignus, Ivan Favier et Eve Ledig
Mise en scène : Eve Ledig
Interprétation, composition musicale et chant : Jeff Benignus
Interprétation, danse et chorégraphie : Ivan Favier
C’est l’histoire de la rencontre entre Ivan le danseur et Jeff le musicien, deux géants au milieu des petits. Chacun leurs territoires, ils apprivoisent leurs langages. Pour l’un c’est le mouvement dansé et pour l’autre c’est le chant, ils se créent un rituel. Une toile déroulée au sol devient l’espace scénique, leur terrain de jeu. De part et d’autre de cet espace, d’autres explorateurs sont là. À l’aube de leur vie, ils découvrent le monde, les mouvements, les sons, les couleurs... les enfants petits. Entre le jeu subtil du mouvement, de la musique et de la peinture, ils inventent le langage des commencements. Celui, poétique, grave et joyeux de leur rencontre. Enchantés.
Le fil rouge théâtre propose une rencontre entre l’art et les tout-petits à partir d’un an. Eve Ledig et les artistes ont rencontré des enfants dans les crèches durant presque 2 ans. Ils ont appris les territoires à franchir et ceux à respecter. C’est un moment magique où la découverte et la rencontre humaine et sensible sont au rendez-vous.
Section vidéo
Scénographie, costumes : Sabine Siegwalt
Lumières, régie générale : Frédéric Goetz
Régie en alternance : Frédéric Goetz et Olivier Fauvel
Collaboration artistique : Monique Bienmuller
Construction : Olivier Benoit
Collaboration Catherine Fender et Philippe Lux
Photo : Raoul Gilibert Productions Photographiques
Durée environ 35 minutes
Fut présenté au festival Petits Bonheurs 2016 (Montréal) en mai 2016
Production Le fil rouge théâtre (Alsace)
Crédit photo : Raoul Gilibert Productions Photographiques
L’un chante, l’autre danse, leurs deux univers iront à la rencontre l’un de l’autre, d’abord à tâtons, puis avec de plus en plus d’assurance et de rythme. Créé en 2014, Enchantés, de la compagnie française Le fil rouge, roule sa bosse depuis dans différents théâtres et festivals.
Sur la grande toile blanche qu’ils déroulent sur le sol, deux hommes (Jeff Benignus et Ivan Favier, qui cosignent le spectacle avec Eve Ledig, à la mise en scène) rejouent pour les tout-petits, et les adultes qui les accompagnent, les premiers instants de leur rencontre. C’est par un jeu de rythme corporel que les deux langages, celui du chant et celui de la danse, se rejoignent. Les claquements de mains sur le torse, les bras, les jambes, se répondent dans un jeu entraînant qui capte immédiatement l’intérêt du petit public. Au fil des échanges entre les deux personnes, l’univers blanc se pare de couleurs : le rouge, le bleu, le jaune, et les mélanges qui en découlent, au grand plaisir des enfants, qui s’amusent à suivre les tracés des yeux et à imaginer ce qu’ils représentent. Les deux personnages laissent immanquablement leurs traces au sol, mais aussi sur leurs propres corps, de la même façon que les relations que l’on tisse autour de soi finissent par nous marquer.
Dans Enchantés, la scène est plus que jamais un canevas où les sons, les mouvements et les couleurs racontent la découverte de l’autre et son apprivoisement. Il aurait été facile de verser dans l’explosion de couleurs, de peinture et de rythmes pour séduire avant tout, mais les créateurs en jouent sobrement, prenant le temps de tracer la relation d’amitié qui se noue entre les personnages, tant dans ses disputes que dans ses retrouvailles. Les personnages ne disent pas un mot, et pourtant, ils racontent leur histoire directement aux enfants, par les traits de pinceaux et de crayon, dans ce large soleil ou dans ces empreintes de mains et de pieds.
Placés de part et d’autre de l’espace, les tout-petits remuent, tapent des pieds et des mains, pour communiquer, eux aussi, avec les personnages. La danse des corps et des sons par les deux interprètes a quelque chose de fascinant, et on se surprend à plusieurs occasions à étirer le cou pour ne rien manquer de cette relation qui se dessine entre les deux. Pendant une trentaine de minutes, les jeunes spectateurs se montrent attentifs, suivent le moindre mouvement, rient, s’interrogent, s’exclament quand l'un d'eux tombe par terre ou qu'il y a dégat (« ooonn! »). Leurs réactions, sonores et physiques viennent, avec beaucoup de naturel, s’inscrire sur la portée du spectacle.
Conçu à partir d’une série d’ateliers autour d’un théâtre musical et de danse, Enchantés explore avec douceur et un goût affirmé pour la couleur, la notion de l’autre, de sa rencontre et de l’échange.