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Ripopée
Dès 5 ans
4 mars 2018, 15h, 7 mars 14h* et 11 mars 11h et 15h
Supplémentaire 8 mars 14h

Tout juste réchappés d'une nuit de voyage, quatre clowns organisent à leur réveil la représentation d’un spectacle. De leur roulotte émergent peu à peu des objets du quotidien qui deviendront, entre leurs mains, les outils de création d'un univers drôle et frisant même l'absurde. Sans en parler explicitement, les personnages proposent d'échapper à la gravité, de laisser leur ego de côté et de rejoindre l'autre. Ils développent alors un spectacle conçu comme une partie de plaisir où les jeux se répondent et s'enchaînent avec une fluidité qui naît de leur désir de complicité.

Une nouvelle performance à l’aune des précédents succès

Inutile de résister : succomber au plaisir pur de découvrir la nouvelle folie clownesque de L'Aubergine. On y retrouve, en filigrane et en toute légèreté, le thème de l'humanisme qui leur est si cher.


Idée originale, direction artistique et mise en scène Christine Rossignol
Auteurs et interprètes Ariane Cabana, Julie Dionne, Philibert Hébert-Filion, Myriam Sutton


Crédits supplémentaires et autres informations

Direction de personnage Michel Dallaire
Scénographie Huguette Lauzé et Josette Déchène
Éclairage Émilie Vachon
Photo Benoit Lemay

Durée : environ 55 minutes

*Rencontre avec les artistes

Saison 2017-2018 Avant le 30 juin 2017 Après le 30 juin 2017
À la carte 20$    
Abonnement 3 à 20 billets   14$ 16$
Abonnement 21 billets et +   12$ 16$

Les taxes sont incluses dans les prix affichés

Une production L'Aubergine


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Critique disponible
            
Critique

L’an dernier à pareille date, la compagnie de Québec L’Aubergine avait amusé petits et grands avec Terzettto, qui présentait un trio féminin aux univers bien différents ; un spectacle qui a reçu, d’ailleurs, une nomination aux plus récents Prix de la critique de l’AQCT. Pour la relâche de cette année, c’est un quatuor, composé d’Ariane Cabana, Vanessa Kneale, Philibert Hébert-Fillion et Myriam Sutton, qui s’empare de la scène des Gros Becs pour épater la galerie.




Crédit photos : Benoit Lemay

Dans un castelet mobile aux panneaux de tissus rapiécés s’éveillent quatre artistes.  L’un tente de se faire des rôties, dont le pain disparait toujours « mystérieusement », l’autre fait quelques coups pendables et se change à la vitesse de l’éclair… jusqu’à ce que la bande ouvre véritablement les yeux : le public est arrivé ! Panique en la demeure. Alors qu’ils tenteront de faire leurs numéros, un joli chaos s’installe, et chacun met son grain de sel dans le numéro de l’autre.

C’est avec un grand plaisir qu’on observe ces quatre énergumènes saboter légèrement, mais avec beaucoup de créativité, les efforts de chacun. On pige dans les trucs clownesques de base, mais qui fonctionnent à tout coup – la valise qui ne veut pas bouger, la descente en ascenseur ou d’un faux escalier derrière un mur – tout en créant de véritables moments de petites et grandes surprises. Le numéro de ballet devient un prétexte à asséner claques et autres coups qui font rigoler (la violence se veut, ici, ludique), et celui des anneaux, sans jonglerie, qui s’emmêlent pour créer des formes en trompe-l’œil, appelle la mer, les bateaux, les poissons et les oiseaux qui font leurs besoins…

L’équipe de création a voulu expérimenter plusieurs aspects du clown, dont le masque. Étrangement, le numéro qui le met en scène est le plus réussi, mais aussi le plus intrigant. Alors que nos quatre comparses, masques blancs devant le visage, apparaissent, le rythme change : une lenteur s’installe dans les gestes et une certaine poésie visuelle s’impose. Ils jouent tour à tour avec une lumière rouge qui s’illumine au bout de leurs doigts, qu’ils se lancent, perdent et reprennent par magie. Les enfants crient la position de la lumière, s’emportent et veulent bien aider les interprètes. Par contre, la décision d’utiliser le masque reste mystérieuse, alors que les personnages qui s’animaient devant nous depuis un certain temps auraient pu aisément conserver leurs identités. De plus, quelques enfants ont même verbalisé leur peur devant ces masques. Un joli numéro, mais décalé du reste de la représentation.

Si le numéro d’équilibriste de l’excellent Philibert Hébert-Fillion ébahit le public, debout sur une planche en équilibre sur un petit rouleau, celui des « marionnettes » (qui sont, en fait, les visages des interprètes féminines costumés en cantatrices italiennes) ajoute peu de choses à l’ensemble, même si le moment est tout de même agréable.

À l’instar de Terzettto, quelques longueurs, surtout dans la deuxième partie, minent très légèrement la représentation, et il est difficile de bien cerner l’histoire de Ripopée – on apprend dans le programme que ce sont « quatre artistes réchappés d’une nuit de voyage, au quotidien qui s’immisce dans le spectacle créant certaines contraintes ». Mais qu’à cela ne tienne, on se laisse (trop) aisément surprendre, et c’est avec autant de plaisir qu’eux que l’on plonge dans leur univers ludique et fantaisiste.

27-02-2018


 

Les Gros Becs
1143, rue Saint-Jean
Billetterie : 418-522-7880 poste 1

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