Février 2011


Mois Multi 2011

Le Mois Multi de 2011 est un rendez-vous avec ces nouvelles formes d’art, ces nouvelles stratégies de conception et de présentation des oeuvres multidisciplinaires et électroniques qui font de l’art une expérience qui suscite à la fois du plaisir et de la fascination.

Tous les détails à propos de la billetterie, horaire et adresses des lieux de diffusion sont au bas de cette page.

* toutes les informations et les images sont tirées du site www.moismulti.org

Delicious
Programmation 2011

Spectacles / Performances

TrueTrue - Takayuki Fujimoto, Tsuyoshi Shirai et Takao Kawaguchi (Japon)
Danse, performance multi
3, 4, 5 février 19h30
Salle Multi
Billets en vente sur le réseau Billetech
Général 30$ / Étudiant et 30 ans et moins: 22$

...la suite + critique d'Odré Simard et de Mélanie Thibault (Montréal)

Mariant la danse, la performance et l’usage remarquable des technologies informatiques, les créateurs de True mettent en marche une infernale machine à déstabiliser nos sens. Dans un espace froid et épuré qui rappelle l’esthétique des jeux vidéo, se déploie un environnement hautement interactif où la synergie opère entre les éléments scénographiques et les danseurs. Contrôlés électroniquement, des capteurs, des oscillateurs et des éléments issus de la technologie DEL (Diode électroluminescente, traduit de l’anglais Light-Emitting Diode – LED) font que les objets, la lumière, le son et l’espace scénique deviennent les extensions mêmes du corps des interprètes. True livre non seulement une fort belle leçon de kinesthésie mais aussi un questionnement sur la relation entre la perception et la réalité.


critique d'Odré Simard

Le Mois Multi revient en force pour une douzième année consécutive. Ciblant toujours la multidisciplinarité ainsi que l’usage des nouvelles technologies, il nous offre cette année comme premier spectacle une œuvre surprenante qui vient ravir nos sens. Créée au Japon par la rencontre de Takayuki Fujimoto, Tsuyoshi Shirai et Takao Kawaguchi, True allie avec brio les possibilités de la danse, du théâtre, de l’environnement sonore et de la lumière. Malgré un début un peu trop lent et froid, une dynamique étourdissante s’installe et nous tient en haleine jusqu’à la dernière seconde.

L’histoire est toute simple; un jeune homme se réveille et autour de lui se retrouvent dispersés divers objets du quotidien, par exemple une tasse, un cadre photo, un verre, un globe terrestre. Par contre, ce jour-là, les objets ne répondent pas comme à l’habitude. Plus lourd que d’ordinaire ou possédant une sonorité des plus incongrues, tout est propice à nous surprendre. Les créateurs de True ont su explorer le potentiel de la technologie LED d’une manière renversante au point de nous donner l’impression qu’ils sont à même de contrôler le temps et l’espace à leur guise.

True est donc une amorce très prometteuse de Sonoptique, le Mois Multi 2011.


critique de Mélanie Thibault

Débranché

Tout un dispositif pour un spectacle dont il ne reste que peu à dire. Les scènes pouvaient se condenser en une seule et même séquence pour que surgisse l’essentiel du spectacle : ce rapport entre ce qui est perçu et ce qui est réel.

C’est clair dès les premières minutes du spectacle, où un jeune homme découvre des sons inhabituels provoqués par le mouvement d’objets du quotidien, comme une théière ou un beigne, un globe terrestre ou un verre d’eau.

Du son et de la lumière jusqu’à saturation. Un homme, puis deux, qui s’y confrontent dans un mouvement précis, les objets pêle-mêle sur un tapis de danse blanc, auparavant réunis sur une table.

Des échafaudages encadrent la scène, cour et jardin. Ils sont constitués de plusieurs étages et semblent au final disposés pour un autre spectacle, puisqu’ils ne sont pas réellement utilisés.

Un imperméable rouge lustré, vêtement à manipuler, enchante au départ puis devient anodin à force d’être retourné de tout bord.

Un écran en fond de scène pour les projections multimédias d’une belle qualité technique.  Un cercle d’éclairages de haute technologie, juché au plafond, pour faire tourner les ombres et colorer l’espace au sol. Magnifiquement maitrisés, mais, pour le coup, surutilisés, perdant les corps dans un espace saturé.

Par ailleurs, quelques scènes sont admirablement bien jouées. L’interprète principal sait faire naître la surprise par ses mouvements nets et vifs, tout en conservant un rapport intime avec chaque découverte.

Un collectif de dix artistes est à la barre de cette création japonaise, signée DumbType. Les stimuli provoqués par la lumière et le son sont omniprésents pour exprimer, selon le collectif, une réponse en rapport au monde qui entoure l’humain, monde qui semble a priori immuable et permanent. C’est ainsi que la danse contemporaine et les procédés technologiques sophistiqués entrent en contact.

C’est triste de voir que tant d’efforts déployés n’arrivent pas à exciter les sens comme DumbType l’entendait dans son programme. « Le système d’amplification à travers le corps », qui devait servir « une leçon de kinesthésie/synesthésie dirigée » ne devait pas être branché sur la bonne source ce soir de première.

Seul le corps du premier danseur, frêle mais précis, aura eu raison sur les impulsions que voulait transmettre ce spectacle. Mime à part entière, il inspire grâce à la maîtrise de cet art, art trop souvent négligé.

29-01-2011


Point + Transform - Philippe Léonard et Else (Montréal)
Performance, musique et vidéo
Programme double avec Mue de OAO
4 février 21h 
Studio d'Essai
Billets en vente sur le réseau Billetech
Général 20$ / Étudiant et 30 ans et moins : 15 $
.

...la suite + critique de Joel Sim (collaboration spéciale)

Librement inspiré de l’histoire du cinéma, Point + Transform est réalisé à partir d’une amorce de film 16mm noire qui est perforée par l’aiguille d’une machine à coudre actionnée par l’artiste. Les perforations font alors apparaître sur l’écran des points lumineux qui sont interprétés par une matrice numérique leur attribuant des valeurs sonores, en l’occurrence des notes de piano. Évoquant de la sorte le jeu des cylindres qui activent les pianos mécaniques, l’œuvre numérique de Philippe Léonard fait écho à l’univers filmique.


critique de Joel Sim (collaboration spéciale)

Lors du programme double avec le collectif OAO, la soirée débute avec Point + Transform de Philippe Léonard et Else. Une performance dans laquelle des trous percés à travers une bande de projecteur à l'aide d'une vieille machine à coudre se transforment, une fois à l'écran, en notes de piano générées grâce un programme électronique conçu par le duo. En plus de nombreux problèmes techniques, la performance laisse l'impression de ne pas aller assez loin, comme si le concept avait plus de potentiel que le résultat présenté par les créateurs.


Mue - OAO (Alexandre Berthier, Karl-Otto Von Oertzen et Otso Lahedoja) (France, Finlande)
Performance, musique et vidéo
Programme double avec Point + Transform de Philippe Léonard et Else le 4 février et avec 4-Hands iPhone d'Atau Tanaka et Adam Parkinson le 5 février
4 et 5 février 21h, studio d'Essai
Billets en vente sur le réseau Billetech
Général 22$ / Étudiant et 30 ans et moins : 15 $

...la suite + critique de Joel Sim (collaboration spéciale)

Mue est une performance live où la musique, la vidéo et les performeurs participent en temps réel à la construction d’un « concert cinématographique » à multiples niveaux. Le collectif OAO, né de la collaboration entre le guitariste et musicien électronique Otso Lähdeoja et le duo d’artistes plasticiens Marswalkers (Alexandre Berthier & Karl-Otto von Oertzen), cherche à approfondir les relations entre son, image, spectacle vivant et nouvelles technologies. Dans cet écosystème médiatique qui traite de la métamorphose et de la mutation des sons – créées par une guitare augmentée – et d’images vidéo, OAO propose une vision éclatée du cinéma. Le collectif amène le spectateur à vivre une expérience basée sur le potentiel narratif, interactif et transformatif du son, de l’image et du corps en mouvement.

La Bande Vidéo, Avatar, l’Œil de Poisson, ainsi que Recto-Verso ont successivement accueilli les artistes en résidence de création et ont ainsi rendu possible la conception du spectacle Mue.


critique de Joel Sim (collaboration spéciale)

En deuxième partie, suite à Point+transform, vint OAO, un mélange de performance musicale et d'arts numériques où le guitariste Otso Löahdeoja et le duo Marswalkers (Alexandre Berthier et Karl-Otto von Oertzen) synthétisent le thème de la mue de manière fascinante. La musique planante et l'image organique produite en direct, bougent et se transforment tout au cours de la présentation à l'aide d'une technique de projection vidéo totalement mystifiante. Une présentation courte mais efficace.


Cabarets Audio
4 février, 22 h 30 / Le Cercle / Entrée libre
Alexander Wilson (Montréal)
5 février, 22 h 30 / Le Cercle / Entrée libre
TIND (Montréal)
10 février, 22 h 30 / La Cuisine / Entrée libre
Pascal Robitaille (Québec)
11 février, 22 h 30 / Hall de méduse
Christian Lapointe (Québec)
Philippe-Aubert Gauthier (Sherbrooke)

...la suite

Les populaires cabarets audio reviennent cette année en offrant une chance inouïe de découvrir des univers sonores étonnants. Dans le bouillon­ne­ment hivernal du Mois Multi, des artistes de grand talent présenteront des créations originales et inédites dans une ambiance décontractée.

4 février, 22h30 / Le Cercle / Entrée libre
Alexander Wilson (Montréal)

Performeur, vidéaste et musicien, Alexander Wilson est cofondateur de Parabolik Guerilla Théâtre au sein duquel il réalise des œuvres scéniques multimédiatiques expérimentales. Compositeur et performeur de musique électroacoustique et électronique pour des projets solos, avec le trio électronique K.A.N.T.N.A.G.A.N.O. (avec Alexandre St-Onge et Jonathan Parant). Alexander Wilson a également réalisé des vidéos d’art ainsi que des installations multimédia et interactives.

5 février, 22h30 / Le Cercle / Entrée libre
TIND (Montréal)

Actif depuis 2001‚ TIND est un groupe d’art vidéo basé à Montréal qui développe ses propres techniques de création audiovisuelle. En détournant des équipements audio analogues comme la pédale de distorsion‚ TIND crée une imagerie singulière se faisant l’écho visuel de la matière sonore. Cette soirée, sous la direction de l’artiste Guillaume Bourassa, promet des improvisations contrôlées et des explorations audiovisuelles déjantées.

10 février, 22h30 / La Cuisine / Entrée libre
Pascal Robitaille (Québec)

Multi-instrumentiste autodidacte, Pascal Robitaille travaille depuis plus de dix ans en tant que compositeur de thèmes et d’environnements sonores pour des productions théâtrales. Il a d’ailleurs été à plusieurs reprises récompensé par le Prix Bernard-Bonnier. Poly­valent et inventif, il conçoit plusieurs de ses instru­ments et autres objets sonores, élargissant ainsi son champ de création.

11 février, 22h30 / Hall de méduse
Christian Lapointe (Québec)

Philippe-Aubert Gauthier (Sherbrooke) Metteur en scène, auteur, acteur et musicien, Christian Lapointe est directeur artistique du Théâtre Péril et cofondateur de CINAPS. Depuis l’an 2000, il a surtout mis en scène des pièces du répertoire symboliste ainsi que des pièces dites In-yer-face.

Philippe-Aubert Gauthier est ingénieur en mécanique. C’est aussi un artiste autodidacte qui touche aux arts visuels, à l’art audio, à la musique électroacoustique, acoustique ou électronique, à la composition algorithmique, à la synthèse ou au traitement de signaux audio, sans oublier l’écriture…


4-Hands iPhone - Atau Tanaka et Adam Parkinson (Grande-Bretagne)
Performance audio live
5 février 21h, studio d'Essai
Billets en vente sur le réseau Billetech
Général 20$ / Étudiant et 30 ans et moins : 15 $

...la suite

En duo, un iPhone dans chaque main, Atau Tanaka et Adam Parkinson créent une musique de chambre, rien de moins ! En reconfigurant les applications existantes de leurs appareils, ils composent un univers sonore et visuel en contrôlant à distance plusieurs instruments, synthétiseurs et mixeurs pour faire naître de ce dialogue peu commun une étrange harmonie. Les gestes des artistes sont captés avec les iPhones et forment une tapisserie ambiante qui surprend.

Ajoutons, pour les férus d’informatique, que toutes les rustines (patches) Open Source Pure Data fonctionnent avec l’application gratuite pour iPhone RjDj. Une seule rustine (patch) permet de mettre en branle le processus par lequel une batterie de sons du monde naturel sont tendus, congelés, éparpillés et recousus.

Présenté par Avatar et Mois Multi


And All the Questionmarks Started to Sing - Verdensteatret (Norvège)
Théâtre multidisciplinaire
9 et 10 février 20h, salle Multi
Billets en vente sur le réseau Billetech
Général 30$ / Étudiant et 30 ans et moins : 22 $

...la suite + critique d'Odré Simard

Théâtre de lumière, d’ombre, de verre et de bras mécaniques robotisés, And All the Questionmarks Started to Sing plonge le spectateur dans une chambre noire ouverte qui lui dévoile les secrets de la création d’images animées. Dans ce petit laboratoire vivant, huit artistes mettent lentement au monde un récit qui trace, en temps réel, un paysage animé de sculptures cinétiques originales. Fortement ancrée dans la multidisciplinarité, l’œuvre est une composition scénique qui utilise le potentiel théâtral de la matière pour créer des tableaux où la poésie visuelle rencontre l’ingéniosité artistique. www.verdensteatret.com

Spectacle présenté à la 8e biennale de Shanghai, Chine à l’automne 2010.

Équipe : Asle Nilsen, Lisbeth J. Bodd, Håkon Lindbäck, Piotr Pajchel, Christian Blom, Kristine Roald Sandøy, Hai Nguyen Dinh, Ali Djabbary, Øyvind B. Lyse, Gjertrud Jynge, Espen Sommer Eide, Thorolf Thuestad, Eirik Blekesaune, Hans Skogen, Janne Kruse, Jannicke Lie, Elisabeth Gmeiner.

Ce projet est une co-production de Verdensteatret et Black Box Teater (Oslo, Norvège), BIT Teatergarasjen (Bergen, Norvège), Theater der Welt (Essen, Allemagne) and Avant Art Festival (Wroclaw, Pologne).


critique d'Odré Simard

En pénétrant dans la salle Multi du complexe Méduse, le public est tout d'abord accueilli par plus d'une dizaine d'étranges sculptures étant en fait l'amalgame de structures métalliques, de verre, de fils électriques et de roues de bicyclette ornementées de pétales de fleurs synthétiques. Le spectacle commence avec la distorsion de plus en plus puissante d’un sifflement d'homme, traitée électroniquement en temps réel. Puis d'autres personnes s'avancent sur scène tour à tour et viennent manipuler diverses roues qui génèrent soit un son, une musique ou une projection sur les grandes toiles qui bordent la scène. Bien qu'il soit parfois ambiant et tout en nuances, And all the questionmarks started to sing est un spectacle plutôt chaotique et même agressant à plusieurs moments, vu l'utilisation répétée de sons extrêmement forts. La technique utilisée pour traiter la trame sonore en direct à partir de la scénographie elle-même ainsi que l'esthétique travaillée des sculptures et des projections, font de ce spectacle un très intéressant champ de recherche et d'exploration pour les arts de la scène. En ce sens, il ne s'agit peut-être pas d'un spectacle «complet» ou «abouti», mais plutôt la démonstration de certaines ambiances et du résultat de leur recherche artistique qui fut très ciblée.


Geographic Words - Herman Kolgen (Montréal)
Performance sonore
Programme double avec Prepared DC_Motors, Cardboard de Zimoun
11 février 20h, salle Multi
Billets en vente sur le réseau Billetech
Général 20$ / Étudiant et 30 ans et moins : 15 $

...la suite

Avec Geographic Words, Herman Kolgen conçoit les spectateurs comme des territoires géographiques et sonores à explorer. Assis au centre de la pièce, l’artiste livre une performance audio en s’inspirant de l’intimité et de la proximité avec le public. Tandis que les spectateurs tiennent dans leurs mains des minis haut-parleurs, Kolgen crée des climats sonores qui s’intègrent et se confrontent aux voix intimistes échappées des enceintes. Ces climats, émis par un second système sonore placé dans la pièce, forment une enveloppe autour de l’artiste et des spectateurs. Des mots, des phrases, des extraits de narrations poétiques désincarnées et disloquées se mêlent à des sons familiers et abstraits et prennent la fuite à travers un territoire d’émotions et de significations certes ambigu mais non moins évocateur : un territoire où l’on ­expérimente la parole et l’écoute.

www.kolgen.net


Prepared DC-Motors, Cardboard - Zimoun (Suisse)
Performance sonore
Programme double avec Geographic Words d'Herman Kolgen
11 février 20h, salle Multi
Billets en vente sur le réseau Billetech
Général 20$ / Étudiant et 30 ans et moins : 15 $

...la suite + critique de Sylvie Isabelle

Dans cette performance, Zimoun exploite les propriétés de résonance du carton en interagissant avec ce dernier à l’aide d’un système mécanique à moteurs qui génère des sons. La composition musicale qui en résulte ne vise pas à créer une harmonie instantanée comme un chemin bien tracé, mais plutôt à construire des architectures sonores inédites. L’accent est mis sur l’interrelation entre le vide, la densité, l’espace, la structure, l’interface, la statique et l’équilibre. Sans se préoccuper des facteurs de risque, l’artiste crée des structures sonores aléatoires produites par des réactions en chaîne et faisant surgir la vitalité du matériau.

www.zimoun.ch


critique de Sylvie Isabelle

D’entrée de jeu, il fallait accepter de sortir de notre zone de confort pour assister à cette performance double de Zimoun et Herman Kolgen. Dès le départ, on nous demande de nous déchausser, entreprise toujours périlleuse et peu plaisante l’hiver au Québec, et de laisser nos manteaux au vestiaire. Et comme si ce n’était pas assez, on nous invite à nous asseoir par terre, sur des tapis de gymnase au confort douteux.

Tout au long de la performance de Zimoun, cet inconfort nargue les spectateurs qui tentent tant bien que mal de trouver une position tenable. Les mécanismes de Zimoun, de petits moteurs montés sur des boîtes de carton, produisent des vibrations hypnotiques que l’artiste module subtilement. Amplifié par l’installation sonore, ce bourdonnement nous entoure, nous enrobe et nous fait rapidement perdre nos repères.

Herman Kolgen poursuit le bal. Toujours aussi inconfortables, quelques spectateurs ont la brillante idée de se coucher sur le dos, tout simplement. Et c’est là que la performance de Kolgen devient extrêmement intéressante. Disséminés dans la salle, des spectateurs tiennent de petits haut-parleurs qui émettent en alternance une voix de femme qui chuchote. Couché, les yeux fermés, on suit ces chuchotements et les bruits ambiants qui l’accompagnent et l’espace s’en trouve littéralement transformé. Sans aucune trame narrative, Kolgen réussit à construire un univers bien vivant qu’on visite les yeux fermés.


Concert de free jazz - Lemieux, St-Onge, Parant, Tellier-Craig (Montréal)
Performance multidisciplinaire / Cinéma live + Audio
Programme double avec Sewing Machine Orchestra de Martin Messier
12 février 20h, salle Multi
Billets en vente sur le réseau Billetech
Général 20$ / Étudiant et 30 ans et moins : 15 $

...la suite + critique d'Odré Simard

Dans les mains « destructrices » de Karl Lemieux, l’œuvre prend forme : les images se brouillent, deviennent incandescentes, abstraites puis surréalistes. Cette expérience visuelle, née des accidents et des défaillances de la projection, ne peut se produire qu’avec la dextérité et l’intelligence de son créateur. La fragilité et la force de l’image cinématographique sont ici réunies dans une performance composée avec l’aide de quatre projecteurs 16 mm et de trois talentueux musiciens : Jonathan Parant, Alexandre St-Onge et Roger Tellier-Craig. Ceux-ci improvisent pendant que l’artiste transforme et superpose, avec ses lames de rasoir et divers outils, des boucles de film en mouvements éclatés.


critique d'Odré Simard

Lors du programme double avec Sewing machine orchestra, on retrouve en deuxième partie Concert de free jazz. Si le spectateur a lu le descriptif de la représentation avant de pénétrer dans la salle Multi, il pouvait s'attendre d'abord à des projections qui allaient être transformées à même la bande magnétique du film, et en accompagnement, "trois talentueux musiciens" qui, selon le titre, s’adonneraient au genre « free jazz ». Karl Lemieux était donc présent aux côtés de ses projecteurs, prêt à donner vie aux images, et en retrait, trois hommes devant leur ordinateur. Lorsque la performance commence, il est à se demander si le titre est là par erreur ou s’il s'agit d'une blague. Car bien qu'il soit possible de considérer les artistes de musique électronique comme étant des musiciens à part entière (la question n'est pas là), où s'arrête la définition de free jazz? Nous étions plutôt face à une ambiance électronique aux accents sombres et inquiétants. Somme toute, une fois ce questionnement dépassé, nous assistons à un produit artistique fort intéressant. Les combinaisons, superpositions et transformations des images la projetées nous offrent une poésie surprenante. Plus particulièrement, les effets de brûlures sur la pellicule à l'aide de la lampe même du projecteur composent des images fascinantes que nous croirions avoir été crées électroniquement tant le résultat semble irréel. La trame sonore en direct se lie bien avec le visuel et nous emmène dans un voyage hypnotique. Par contre, une fois les différents effets exploités, la création plafonne quelque peu et nous laisse l'impression d'assister à une boucle sans fin.

Concert de free jazz est une création à l’esthétique forte et un grand potentiel, mais qui peut lasser certains spectateurs, une fois les dix premières minutes passées.


Sewing Machine Orchestra - Martin Messier (Montréal)
Performance sonore
Programme double avec Concert de Free Jazz de Lemieux / St-Onge / Parant / Tellier-Craig
12 février 20h, salle Multi
Billets en vente sur le réseau Billetech
Général 20$ / Étudiant et 30 ans et moins : 15 $

...la suite + critique d'Odré Simard

Compositeur, performeur et vidéaste, Martin Messier s’intéresse aux relations entre l’image, le son et la musique électroacoustique qu’il aborde sous plusieurs angles : performance, électronique live, installation, vidéo, musique pour la danse et le théâtre. Sewing Machine Orchestra est une performance sonore utilisant huit vieilles machines à coudre Singer des années 1940-50. À l’aide de microcontrôleurs, elles se métamorphosent en huit instruments d’une acuité et d’une rapidité incroyables, les moteurs servant à créer la trame sonore et les lumières, l’ambiance visuelle. Les sons utilisés pour cette performance proviennent entièrement des bruits acoustiques produits par les machines : amplifiés et traités, ils brodent une musique mécanique et électrique en direct.

www.mmessier.com et www.myspace.com/martin

Composition, programmation, performance : Martin Messier
Électronique : Samuel St-Aubin
Conseiller en scénographie : Alexandre Landry
Crédit photo : Alexis Bellavance


critique d'Odré Simard

Une révélation formidable que cet « orchestre de machines à coudre » ! Au départ, les machines s'éveillent une à une sous le geste de Martin Messier. Bien alignées en fond de scène, les huit Singers laissent entendre doucement le ronronnement de leurs moteurs. Chacune étant équipée d'une lampe, la présentation se déroule uniquement sous l'éclairage des machines sollicitées. De fabuleux jeux d'ombres s'en suivent avec le maître d'orchestre qui passe d'un engin à l’autre. Les sons déferlent alors dans un crescendo d'où naît une certaine tension face à ces bruits industriels de machines et à leurs moteurs. Plus les sons augmentent en intensité, plus les lumières deviennent un véritable stroboscope. On sent un travail énorme de Martin Messier au niveau de la précision de la synchronisation des machines, ainsi que dans l’exploration de leur potentiel musical. Sa recherche réside au niveau de la musique électroacoustique « live » : créer une musique électronique oui, mais qui est tirée directement d'un véritable stimulus en action. En plus de la sonorité particulière des machines à coudre, il réussit à nous présenter un visuel remarquable, grâce aux fameuses lampes. L'ambiance peut toutefois finir par s'essouffler après quinze, vingt minutes selon les spectateurs. Beaucoup de possibilités, oui, mais assez pour tenir un spectacle complet?

Comme beaucoup de spectacles du Mois Multi, nous semblons assister à une étape d'un processus de recherche artistique davantage qu'à un spectacle achevé, et nous sentons souvent que l’artiste aurait pu aller encore plus loin. Par contre, même pour ce type de résultat, il est clair qu'il y a eu une charge de travail considérable au niveau de la recherche. Il faut alors se rappeler que si l'on envisage le Mois Multi de cet angle, c’est aussi une chance inouïe que de pouvoir assister au travail d'autant d’artistes qui sortent enfin de l'ombre pour nous partager leur travail acharné sur des aspects tellement précis de leur(s) discipline(s). Une vitrine exceptionnelle sur la recherche en art qui nous fournit une dose énorme d'inspiration et de renouveau.


Different Trains + Overlapp + Dust - Herman Kolgen (Montréal) et l'OSQ
Performance musicale et sonore, projection vidéo
Spectacle de clôture – programme double
2 mars, 20h Salle Louis-Fréchette, Grand Théâtre de Québec
Billets en vente sur le réseau Billetech
Général 30$ / Étudiant et 30 ans et moins: 22$

...la suite

L’artiste montréalais Herman Kolgen, en collaboration avec l’Orchestre symphonique de Québec, présente une version multimédiatique de Different Trains, une œuvre du compositeur américain STEVE REICH écrite en 1988 pour quatuor à cordes et bandes magnétiques. La pièce musicale fut créée en mémoire des Juifs déportés en trains vers les camps de concentration au cours de la Deuxième Guerre mondiale. Seize musiciens interprètent l’œuvre en parfaite symbiose avec les images vidéographiques « percussives » d’Herman Kolgen. Le public, sur scène avec les musiciens, participera à une expérience sonore et immersive d’une grande intensité.

+ overlapp DUST

S’inspirant d’une photographie de Marcel Duchamp et Man Ray intitulée « Élevage de poussière », Dust propose une exploration des changements d’état de la matière. Véritable radiographie de la poussière, cette performance sonore et visuelle de Herman Kolgen sonde l’im­perceptible microscopique, chevauche le visible et l’invisible et brise les repères : des pigments en suspension autour d’un champ magnétique s’organisent aléatoirement en réseaux et entrelacs pour devenir des compositions visuelles d’une complexité insoupçonnée. L’espace entre le son et la trame visuelle est pratiquement inexistant et le souci du détail provoque un vertige inattendu. www.kolgen.net

Le Mois Multi remercie Ex Machina pour son apport à la présentation de ce spectacle.


 

Installations

Illuminations - John Oswald (Canada)
Installation visuelle
3 février au 2 mars, 12 h à 18 h / hall de Méduse / Le Cercle / La Cuisine
Entrée libre / horaire variable selon les heures d’ouverture des lieux

John Oswald, connu pour ses fameux plunderphonics – une forme d’appropriation de l’enregistrement studio avec des découpes et de la surimposition – , nous livre une réflexion sur l’image à travers le regroupement de cinq œuvres qui oscillent entre la photographie et le cinéma. Illuminations regroupent plusieurs pièces. Pour chacune de ces pièces, l’artiste fabrique un jeu de mise en mouvement de l’image d’une grande efficacité : il aligne des yeux de multiples visages qui se surimposent avec une rare lenteur, propose une relecture d’une œuvre de Stan Brakhage sur un minuscule IMAX, ou encore, transforme une séquence d’images macro en une séquence visuelle d’une belle étrangeté. Oswald nous livre donc en images, toute cette force de création qu’on lui reconnaît dans le domaine des sons.
www.pfony.com


Lixiviat - Robin Dupuis (Montréal)
Installation vidéo
3 février au 2 mars, 12h à 18h / galerie de la Bande Vidéo
Entrée libre
Robin Dupuis aborde la construction de structures narratives à l’aide d’images et de sons générés et filtrés par des systèmes informatiques de conception artisanale. Il intervient sur le support numérique, transforme le langage de l’image en mouvement et joue avec l’univers sonore dans le but de proposer une expérience contemplative. Les images abstraites et les sons inouïs qu’il réussit à créer amènent le spectateur à «percevoir» de façon plus intuitive, à la manière de ce qu’Henri Chomette nommait un cinéma pur.
Le projet bénéficie du soutien du Rustines / Lab de Perte de Signal et de La Bande Vidéo pour cette étape de sa réalisation.


La Chorale - Jean-François Côté (Québec)
Installation vidéo et sonore
17 février au 2 mars, 12 h à 18 h / studio d’Essai
Entrée libre

Sur quatre écrans, Jean-François Côté tisse une toile humaine qui oscille entre la fiction et le documentaire. En alternance entre des plans larges et des plans rapprochés, les images d’une chorale de gens âgés et d’une chorale de jeunes chanteurs forment un dialogue intergénérationnel qui évoque le rapport entre l’individu et la masse. La performance offerte par la chorale est un poème de Mao intitulé Snow, publié en 1936, qui fait référence à des moments charnières de la culture sociale et de l’histoire de la Chine. En se déplaçant dans l’espace, le spectateur, muni d’écouteurs sans fil dotés d’un système de positionnement, peut modifier à sa guise le déroulement du montage audio et vidéo, morcelant ainsi cette œuvre comme s’il dialoguait à son tour avec le fil de l’Histoire.

Ce projet est réalisé grâce au soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec.

Remerciements : Rosée, Yam Lau, les gens de la Chorale, Sun Xue Jun, Zhong Jao, Meng Xiang Cheng, Zhao Guo Hua, les gens du temple Dongyue, Monsieur Wang, Li Caiping, Red Gate Gallery, la Bande Vidéo, l’équipe du Mois Multi.

Équipe de Production : Réalisation : Jean-François Côté Direction photo :
Martin Bureau Design sonore et programmation : Patrick Saint-Denis Direction de
la chorale : Guo Yuejin Coordination de production : Kate Lu


225 Prepared DC-Motors, Filler Wore 1.0mm et 124 Prepared DC-Motors, Cardboard Boxes - Zimoun (Suisse)
Installation sonore
17 février au 2 mars, 12 h à 18 h / salle multi
Entrée libre
Les sculptures cinétiques et sonores de Zimoun, intitulées 225 Prepared DC-Motors, Filler Wire 1.0mm et 124 Prepared DC-Motors, Cardboard Boxes, sont composées d’objets motorisés et assemblés pour extraire la « résonance brute » de la matière. D’une esthétique épurée et d’une grande simplicité structurelle, ces deux installations nous révèlent les aspects tant artificiels qu’organiques du monde industriel. Empreintes de poésie, ces séries de mécanismes s’activent à un rythme à la fois « métronomique » et effréné : elles émettent un bruit musical constant qui, sous l’effet de la multiplication, atteint une grande complexité sonore. Le travail de Zimoun transforme et fait vivre l’espace par des sons qui deviennent en quelque sorte les unités vivantes d’un récit tapageur!
www.zimoun.ch


Just Noticeable Difference (JND) - Chris Salter (Montréal)
Installation immersive
17 février au 2 mars, 12 h à 18 h / studio d'essai
Entrée libre

Tout comme au cinéma, le spectateur est invité à s’installer dans le noir. À la différence qu’ici, il est couché seul dans une salle obscure, complètement isolé, pour y vivre une aventure multisensorielle. À travers cette œuvre, Chris Salter explore le phénomène de la perception croisée, basé sur une théorie des sensations développée par le psychologue allemand Gustav Fechner. L’installation est composée d’une série de dispositifs qui produisent des effets tactiles, olfactifs, audio et visuels en réponse à la présence du visiteur. L’un des dispositifs, intégré au plancher, est composé d’actionneurs « vibrotactiles » sur lesquels les participants se couchent. Le système transmet alors une série de stimulus de différentes intensités, passant de ce qui est à peine perceptible à ce qui est aisément détectable. Une expérience sensorielle totale !

Une installation de Chris Salter, en collaboration avec Marije Baalman (NL) et Harry Smoak (US/QC/CA).

Direction / Conception : Chris Salter Conception sonore : Marije Baalman et Chris Salter Capteur / Programmation : Marije Baalman Éclairage : Harry Smoak Direction de production / Assistant artistique : Brett Bergmann et Matthieu Tremblay Construction de l’installation : Jan Ohl (Holzwerkstatt, Berlin),
Duncan Swain et Justine Chibuk (Montréal) Direction technique (Europe) : Thomas Spier, Marije Baalman et Bram Giebels Management : Dieta Sixt

Ce projet est réalisé grâce au support du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada et le Conseil des arts et des lettres du Québec.


Cycloïd-e - COD.ACT (Suisse) Michel et André Décosterd
Installation sonore et cinétique
17 février au 2 mars, 12 h à 18 h / salle Multi
Entrée libre

Les frères Décosterd ont associé leurs compétences – l’un est musicien, compositeur et plasticien du son, et l’autre est architecte et plasticien – pour créer cette œuvre à la fois objet-spectacle et sculpture sonore cinétique. Intitulé Cycloïd- le dispositif d’une envergure de 11 mètres trace dans l’espace un flux sonore hypnotique. Les tubes métalliques, équipés de sources sonores et d’instruments de mesure capables de les faire résonner en fonction de leur rotation, produisent une danse mécanique aux trajectoires imprévisibles. L’œuvre est née d’un désir d’approcher des mécanismes produisant des mouvements ondulatoires visibles et de les mettre en relation avec le développement d’ondes sonores. Une œuvre cinétique et polyphonique possédant une force d’attraction indéniable…
www.codact.ch

Cycloïd- a reçu la distinction spéciale « Digital Musics & Sound art » à Ars Electronica en 2010 et le « Grand Prize of Art Division » du Japan Media Art Festival 2010.

Coprésentation Festival ELEKTRA et Mois Multi.


Cargo - Caroline Gagné (Québec)
Installation sonore
17 février au 2 mars, 12 h à 18 h / grande galerie de l’œil de Poisson
Entrée libre

Pour la création de cette installation, Caroline Gagné a fait une traversée à bord d’un cargo, équipée d’outils numériques de captation sonore et vidéo. Au fil de sa trajectoire entre Charleston (États-Unis) et Anvers (Belgique), l’artiste y a saisi la couleur du temps, les différents bruits ambiants du navire ainsi que les transbordements portuaires. En plongeant dans l’atmosphère de cette traversée transatlantique, le visiteur se retrouve au cœur de plusieurs strates sonores à travers lesquelles se dessine un paysage fait de textures, de nuances et de mouvements sonores délicats qui évoquent l’envergure du voyage et l’étendue colossale de l’océan.

L’artiste tient à remercier Mériol Lehmann pour sa complicité et son expertise au cours de la réalisation du projet.

Présenté par Avatar en codiffusion avec l'Oeil de Poisson


 

Autres

Échographie des oeuvres en art audio et électronique

Ces rencontres dévoileront la face cachée des œuvres en art audio et électronique, lieu d’échanges complexes – et souvent invisibles – entre de multiples compétences, savoirs, disciplines et techniques. Elles réuniront des artistes confirmés, locaux et internationaux, ainsi que les techniciens et les organismes qui collaborent aux projets.

Enjeux

Les organismes comme Avatar centralisent les connaissances et accumulent les compétences grâce aux projets que les artistes apportent, grâce à leurs questions et recommandations durant les périodes de résidence ou de production, ainsi qu’au cours de l’élaboration des œuvres en période de diffusion. Ces tables rondes ont pour objectif de provoquer une première rencontre d’artistes, confrontant leur processus de production, les connaissances et les compétences qu’ils ont dûs réunir. Le dévoilement des dispositifs devrait mettre en lumière les intentions liées aux médiums utilisés : numérique, audio, électronique, interactivité interne à l’œuvre, etc.

Enfin, la révélation des dispositifs permettra de mieux saisir les contraintes rencontrées lors des expositions et des performances, sans oublier les transports et les déplacements, et de donner un aperçu des moyens à mettre en œuvre pour la diffusion.

Objectifs des rencontres

Ce colloque se situe en amont d'un projet de plateforme Web documentant les dispositifs d'artistes en arts audio et électroniques.

Il posera les fondements de la construction de la plateforme, c’est la raison pour laquelle la majorité des intervenants invités seront des artistes. Avec eux, nous comprendrons comment une œuvre en art audio et électronique peut être documentée. Quelles sont les limites du dévoilement du dispositif tant sur le plan de l'intimité du travail de création que sur celui du droit d'auteur ? Quel type d'outil les artistes souhaitent-ils ? Qui pourra avoir accès à cette plateforme ? Comment prendre le temps de documenter ?... Ces rencontres ont donc pour objectif de proposer des réponses à ces questions. Ainsi, les artistes présenteront chacun une œuvre exemplaire.

4 février / Qu’est-ce qu’un dispositif ?

Table ronde 1 / Les pratiques installatives
Lorella Abenavoli, modératrice – Québec
Caroline Gagné, artiste – Québec
Marc Fournel, artiste – Montréal
Mériol Lehmann, Avatar – Québec

Table ronde 2 / Les pratiques performatives
Émile Morin, modérateur – Québec
Isabelle Choinière, artiste – Montréal
Atau Tanaka, artiste – Grande-Bretagne
Magali Babin, artiste – Montréal

5 février / Comment transmettre et partager les connaissances et pratiques en art audio et électronique ?

Table ronde 3 / Dispositif électronique et droit d’auteur
Georges Azzaria, modérateur – Québec
Catherine Béchard / Sabin Hudon, artistes – Montréal
Peter Sinclair, artiste & Locus Sonus – France
Nicolas Reeves, artiste & Hexagram
UQAM – Montréal

Table ronde 4 / Dispositif électronique et diffusion
Jocelyn Robert, modérateur – Québec
Claudine Hubert, Oboro – Montréal
Jean Gagnon, commissaire en arts médiatiques – Montréal
Alain Despocas, Fondation Daniel Langlois – Montréal
Don Foresta, Marcel – France

Accueil des participants : 9 h
Début des conférences : 9 h 30
Pause : 12 h 30 à 13 h 30
Fin de la journée : 16 h 45

Réservations fortement conseillées – nombre de places limitées
418 522-8918 poste 2
avatar@avatarquebec.org

Une présentation d’Avatar


Battements de coeur du cinéma (lignes brisées - couleurs - rythmes)

Un bouquet de films extraordinaires qui ont changé le cinéma, en mettant l’accent sur sa puissance plastique. Une rétrospective élégiaque des aventuriers qui ont su souligner les attraits fondamentaux de leur art : jeux de lignes, de couleurs et de sons. Le programme fait le grand écart entre les pionniers de l’expérimental et leurs successeurs inspirés. Il s’amorce avec Len Lye, inventeur de films abstraits grattés sur la pellicule ; passe par Harry Smith, inventeur d’un cinéma de couleurs et de sensations ; présente le parcours malicieux de Michael Snow dans New York, où l’attrait principal est la silhouette d’une ombre passante, filmée au rythme des peaux frappées par Sunny Murray, soutenu par le saxophone d’Albert Ayler; montre enfin les films d’Étienne O’Leary, créateur halluciné d’un cinéma expressif, avec ses plans traversés de stries. La bande-son exprime dans ces films l’influence de la musique improvisée afro-américaine, révolution irradiant la modernité d’un feu magique. L’étrange voyage culmine avec les œuvres récentes du Montréalais Steven Woloshen, infusées aussi bien de jazz que des films de Len Lye et de Norman McLaren.

Partie 1 : Len Lye / Color Cry, 1952, 3 min, 16mm / Particles in Space, 1979, 3 min, 16mm /Tal Farlow, 1980, 5 min, 16mm / Rythm, 1957, 1 min, 16mm / Free Radicals, 1958, 4 min, 16mm / Harry Smith / Early Abstractions 1946-1952, 23 min, 16mm / Michael Snow / New York Eye and Ear Control, 1964, 34 min, 16mm
Pause et présentation gratuite de : Guy Glover / Lining the Blues, 1939, 3 min, 16mm

Partie 2 : Étienne O’Leary / Day Tripper 1966, 10 min, bétacam / Homeo 1967, 25 min, bétacam / Chromo Sud 1968, 21 min, bétacam / Len Lye / Kaleidoscope, 1938, 4 min, 16mm / Colour Flight, 1938, 4 min, 16 mm / Steven Woloshen / Bru Ha Ha !, 2002, 3 min, 35mm / Ditty Dot Comma, 2001, 3 min, 35mm

Cette programmation est présentée avec le Musée de la civilisation dans le cadre de l’exposition RIFF.

Cette programmation a été réalisée grâce au soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Conseil des Arts du Canada, de l’Entente MCCCF-Ville, des Productions Recto-Verso et du Mois Multi, du Musée de la civilisation, ainsi que de nos membres et collaborateurs.
www.antitube.ca

Tarif : Admission générale 6 $ / 4 $ membres d’Antitube, amis du Musée, et étudiant-e-s avec carte
Information : 418 524-2113
Réservation : 418 643-2158


critique de Sylvie Isabelle

Dans le cadre de sa douzième édition, le Mois Multi invitait le 9 février les cinéphiles (très) avertis à découvrir de courts films inédits de pionniers du cinéma expérimental. Le tout s’inscrivait également en parallèle à l’exposition RIFF. Quand l'Afrique fait vibrer les Amériques. Si quelques courts films, plus directement en lien avec l’évolution des rythmes africains, étaient davantage accessibles au grand public, il faut dire que l’ensemble de la projection s’adressait véritablement à des connaisseurs. Les films abstraits, jouant de techniques de surimpressions ou explorant les contrastes noir/blanc, jumelés à la musique de Kurt Weill ou à du jazz fusion ont toutefois fait le bonheur des amateurs qui s’étaient déplacés pour l’occasion. Quelques explications supplémentaires avant le début de chaque segment pourraient rendre le tout plus compréhensible pour les néophytes.


Iceberg 2011
Installation vidéo et sonore
12 février, 21 h 30 / Le Cercle
Général : 15 $ / Étudiants : 12 $

Le Mois Multi et CCCLTD.CA présentent une nuit de musique électronique qui débutera par le lancement de la compilation intitulée Iceberg 2011, pour ensuite faire place à quatre performances d’artistes aux sonorités ambiantes évoluant vers des rythmes « technoïdes » nocturnes inspirées d’Iceberg 2011 .

Disponible en CD ainsi qu’en format numérique, Iceberg 2011 est une œuvre collective de 10 musiciens proposant des ambiances vaporeuses, expérimentales et hypnotiques. Sur ce deuxième opus, on trouve la première du nouveau projet de Pheek : The Museum of Aviation. La présence du maître du sombre-dub-minimaliste Atheus est également une première pour une étiquette canadienne, lui dont les productions sont éditées en Allemagne, au Japon, au Danemark et en Suède. Le Torontois Knowing Looks, qui se spécialise dans les rythmes hypnotisants, se joint aux Québécois Sapin, Sul.a, Laforge, et plusieurs autres à découvrir…
www.cccltd.ca


Pecha Kucha «Sonoptique»
16 février, 20 h 20 / Le Cercle / 5$ à la porte

Présenté par Télé-Québec dans le cadre du 12e Festival Mois Multi, Pecha Kucha Québec propose une plate-forme d’échanges interdisciplinaires à travers laquelle des artistes du Mois Multi ainsi que des créateurs locaux de tous horizons pourront partager leurs visions et leurs démarches artistiques autour des notions de multidisciplinarité à la croisée du cinéma, du son et des installations électroniques.

Une production d’Antenne-A, en collaboration avec le Mois Multi.


NOUVEAUTÉ : Billetterie dans le Hall de Méduse
En personne : 591, rue De Saint-Vallier Est (Hall de Méduse)
Par téléphone : 418-524-7553 poste 3

Les frais de services lors d'achat à la billetterie de Méduse sont de 1$ par billet

Horaire billetterie Méduse
du 12 janvier au 2 février : mardi au samedi de 12h à 18h
du 3 février au 12 février : mardi au samedi 12h à 21h (sauf le mardi 8 février de 12h à 18h)

TARIFS

RÉGULIER

ÉTUDIANT

 

30 $

22 $

TRUE / Takayuki Fujimoto , Tsuyoshi Shirai et Takao Kawaguchi

20 $

15 $

Mue / OAO et Point + Transform / Philippe Léonard-Brazeau

20 $

15 $

Mue / OAO et 4-Hands iPhone / Atau Tanaka et Adam Parkinson

30 $

22 $

And All the Questionmarks Started to Sing / Verdensteatret

20 $

15 $

Geographic Words / Herman Kolgen et Preprared DC_Motors, Cardboard / Zimoun

20 $

15 $

Sewing Machine Orchestra / Martin Messier et Concert de free jazz / Lemieux / St-Onge / Parant / Tellier-Craig

30 $

22 $

Different Trains + Overlapp + Dust / Herman Kolgen et l'OSQ

Entrée libre Cabarets audio et installations

FORFAITS
145$ Général ou 108$ Étudiant et 30 ans et moins (valable jusqu’au 2 février 2011)
Tous les prix sont taxes incluses, frais de services en sus

LIEUX

salle Multi  et studio d’Essai - 591, rue de Saint-Vallier Est
Galerie de l’Oeil de Poisson - 580, côte d’Abraham
Galerie de la Bande Vidéo – 620, côte d’Abraham
Salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec - 269, boul. René-Lévesque Est
Musée de la Civilisation -  85, rue Dalhousie
Le Cercle – 228, rue Saint-Joseph Est
La Cuisine -  205, rue Saint-Vallier Est

Billetterie

Pour acheter un billet ou un forfait :
Par téléphone : Billetech : 643-8131 ou 1 877 643-8131
Par Internet : www.billetech.com
En personne : Réseau Billetech

Retour à l'accueil