Du 13 avril au 1er mai 2010, salle principale (dimanche 25 avril 15h)
Supplémentaire 1er mai 16h
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GainsbourgCabaret Gainsbourg

Chansons : Serge Gainsbourg
Dramaturgie : Anne-Marie Olivier
Mise en scène : Martin Genest
Distibution: Pierre Robitaille, Patrick Ouellet, Valérie Laroche, Martien Bélanger, Mathieu Doyon, Stéphane Caron et Martin Genest

Fumée de cigarette et vapeurs de bourbon nous plongent dans l’atmosphère des années 60,70 et aiguisent nos sens à l’arrivée fantasque de Serge Gainsbourg. Voilà que des marionnettes s’animent et tirent les fils d’un cabaret consacré à cet homme hors norme. Rêve et cauchemar, poésie et quotidien, charme et provocation composent la trame de ses chansons. Une exploration jazzée de l’oeuvre du célèbre chanteur, où les petites histoires de ses chansons deviennent des mondes à la folie ouverte dans lesquels les interprètes se vautrent candidement jusqu’à plus soif.

Hymne à la liberté et clin d’œil irrévérencieux à ce qui est établi, cette nouvelle création de  Pupulus Mordicus convie les spectateurs à vivre la vie rêvée de marionnettes en goguette dans l’univers de Gainsbourg. Une aventure coquine qui insuffle un goût insatiable de légèreté et de délinquance.

Arrangements musicaux : Martien Bélanger
Conception des marionnettes :  Pierre Robitaille

Production Pupulus Mordicus
Codiffusion Théâtre Périscope

Théâtre Périscope
2, rue Crémazie Est
Billetterie :418-529-2183

par Yohan Marcotte

Cabaret GainsbourgGainsbourg s'est éteint il y a bientôt 20 ans, mais sa musique n'a pas fini de faire vibrer les fibres de nos chairs. La troupe Pupulus Mordicus rend hommage au célèbre séducteur à la tête de chou et propose une soirée où on découvre et redécouvre son large répertoire. Ceux et celles qui s'attendent à n'écouter que ses plus grands succès risquent d'être déçus. Bien sûr, on en compte dans le nombre, mais le choix des titres vient davantage du potentiel théâtral des textes des chansons que l'on pouvait le plus aisément adapter sur scène que de leur popularité.

Les comédiens et musiciens se montrent tous de très bons interprètes de l'œuvre de Gainsbourg. Parfois on imite ce cher fumeur de gitane, parfois on trafique ses chansons, mais on s'exécute toujours dans le respect et en symbiose avec l'imaginaire du chanteur. Il y a même une chanson qu'Anne-Marie Olivier (dramaturgie) et Martien Bélanger (arrangements musicaux) ont composée dans ce cabaret qui est si fidèle à Gainsbourg et à ses jeux avec la langue française que ce dernier aurait probablement aimé l'avoir écrite.

Si la mise en scène de Martin Genest est très imaginative, les numéros sont inégaux. Parmi les bons coups, Les sucettes nous transporte dans un monde surréaliste où des plantes à forme phallique dansent la claquette et 69 année érotique présente des créatures du fond marin qui se révèlent d'une sensualité insoupçonnée.

Il serait fâcheux de passer sous silence la contribution des marionnettes de Pierre Robitaille qui vient donner l'esthétique fantastique au cabaret. De plus, le manipulateur ne s'en tient pas à des marionnettes, il anime toutes sortes d'objets, mais un coup de cœur va à la séquence du clavier qui devient piano et qui servira de « nid » au petit Serge.

Un spectacle d'un peu plus d'une heure qu'on ne pourrait accuser de traîner en longueur. On en aurait souhaité davantage : pour un deuxième set au moins... À ne pas manquer pour les inconditionnels, mais aussi pour ceux et celles qui souhaitent s'initier à la musique de ce personnage plus grand que nature.

18-04-2010

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