Le marionnettiste de renommée internationale, Ronnie Burkett, présente The Daisy Theatre, une pièce déchaînée et improvisée soir après soir… par l’assise de son pantalon, manipulant et exprimant ses personnages par le biais d'actes de variétés, de monologues impromptus, de numéros de musique et de la participation du public, Ronnie Burket met en vedette une distribution de plus de 40 marionnettes.
Le public et les critiques tombent sous le charme des singeries ridicules, tendres et scandaleuses des personnages du Daisy Theatre : Esme Massengill, Mme Edna Rural et, la fée bien-aimée, Schnitzel. Les numéros de variétés parodient les genres théâtraux d'opéra, de Music-Hall, de Cabaret français et de Vaudeville, avec des personnages tels que la chanteuse de salon Rosemary Focaccia, la marionnette ventriloque Meyer Lemon, la chanteuse Jolie-Jolie et la plus ancienne et pire actrice canadienne, Miss Lillian Lunkhead.
Avec son contenu en constante évolution et improvisation, chaque performance sera différente et audacieuse.
Conception marionnettes, costumes, décors et marionnettiste Ronnie Burkett
Crédits supplémentaires et autres informations
Conception musique, paroles et son John Alcorn
Direction de la production / Assistance à la direction artistique Terri Gillis
Mise en scène Crystal Salverda
Assistance à la production John Lambert
Le Daisy Theatre a été commandé par le Luminato Festival (Toronto) conjointement avec le Center for the Art of Performance de UCLA (Los Angeles) et produit en association avec le Théâtre de marionnettes de Ronnie Burkett (Toronto).
Marionnettes suspendues Ronnie Burkett -Angela Talbot - Gemma James-Smith - Marcus Jamin - Gil Garratt - Martin Herbert
Costumes Kim Crossley
Chaussures Camellia Koo
Accessoires Robin Fisher
Contrôle des marionnettes Luman Coad
Majordomes Robbie Buttinski et Daisy Padunkle
Durée 90 à 120 minutes sans entracte
Tarifs : 35 $ — 53 $
Production Ronnie Burkett
www.thedaisytheatre.com
critique publiée en 2018 lors du passage de la pièce au Centaur Theatre dans le cadre du Festival de Casteliers 2018
The Daisy Theatre s’adresse aux adultes avertis. Pendant environ deux heures sans entracte (le soir de cette critique), le public rencontre de nombreux personnages conçus par le créateur originaire de l’Alberta. Présentée pour la première fois au Festival Luminato de Toronto en 2013, cette pièce se déroule sous la forme d’un cabaret solo avec ses inimitables créatures, ne se gênant pas (et pour le plus grand plaisir de nombreuses personnes de l’auditoire) dans l’approche burlesque parfois très outrancière. Se présentent devant nous, notamment, le ventriloque-marionnettiste Meyer Lemon en compagnie de Little Woody (l’un des passages les plus touchants de la soirée) et la chanteuse de salon Rosemary Focaccia. Mais cette ribambelle comprend aussi l’effeuilleuse Dolly Wiggler, la vieille truculente Edna Rural qui espère remporter un concours de tarte (et qui se permet une allusion à la tourtière du Québec, sans oublier ses très nombreuses références à l’huile, au dildo et autres objets que l’on peut se mettre «en bouche») en plus de l’attachant garçon Schnitzel, tout de blanc vêtu et à l’allure d’un lutin triste, qui aimerait avoir des ailes pour s’envoler.
Le traitement du spectacle pige sans difficulté (mais sans rupture de ton) dans des univers aussi variés que le music-hall, le vaudeville et les soirées d’improvisation. Ce mélange des genres se manifeste même avant l’arrivée de l’artiste alors que différents styles musicaux se succèdent allant des airs inspirés du cirque au disco des années 1970 (I’m a marionette du groupe suédois ABBA). Au centre du plateau se trouve une structure cubique où se déploiera tout le travail du marionnettiste. Sur le devant, une toile nous montre divers visages dessinés autour de l’inscription Ronnie Burkett Show. Burkett apparait ensuite sous de nombreux applaudissements. Il amorce la production avec un petit stand-up comique, avant de jouer à vue avec ses créatures à fil.
Les premières étincelles surgissent avec l’arrivée de la première marionnette, Dolly Wiggler, qui amorce sa prestation en robe élégante des actrices hollywoodiennes d’une époque révolue, avant de retirer tout vêtement, même les dessous. Seulement voir comment Buckett fait bouger son bras recouvert d’un long gant blanc donne le fou rire. Pendant la représentation, deux volontaires du public sont invités à intervenir. Le premier accompagne le manipulateur dans un numéro avec une Rosemary Focaccia qui se permet de fausser à l’excès dans ses envolées vocales et son accompagnateur-pianiste (le cobaye a la tâche de faire bouger adéquatement ce dernier, en plus de devoir enlever son chandail à la demande de la cantatrice exécrable). Plus tard, la seconde doit tourner deux manivelles aux extrémités d’une boite, une action permettant à un groupe de marionnettes de jouer des instruments de musique à la manière d’un orchestre.
La conception sonore de John Alcorn, également parolier et compositeur des chansons originales s’inspirant beaucoup de Broadway, demeure très intéressante et judicieuse.
Quelques longueurs toutefois surgissent ici et là, diminuant un peu l’intérêt du spectacle (surtout devant certains passages qui s’étirent trop longuement). Toutefois, la dernière séquence avec le retour de Schnitzel va droit au cœur. Le gamin se trimballe à la fois chagriné, mais aussi cinglant avec son animal de compagnie en peluche rousse, Donald (les pointes à l’égard d’un certain président ne manquent de susciter de vives réactions). Son au revoir ajoute une autre note délicate à ce Daisy Theatre assez singulier.
Dates antérieures (entre autres)
Du 20 février au 25 mars 2018, Centaur Theatre, dans le cadre du Casteliers 2018