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Du 17 au 21 décembre 2012
Le Brassières Shop - voix de poitrine
Texte et interprétation Geneviève Bilodeau, Marie-Eve Pelletier et Dominique Pétin

Le Brassières Shop, ce n’est ni une danse à dix ni une grande vente de sous-vêtements usagés. C’est un tour de chant, le plus charmant et sexy qui soit, réunissant les voix sublimes de Dominique Pétin, Geneviève Bilodeau et Marie-Eve Pelletier. Sans pudeur et avec humour, les trois chanteuses et comédiennes nous invitent dans leur monde, où s’entremêlent chansons et dramaturgie. De Donna Summer à Richard Desjardins en passant par Florent Vollant et France Gall, elles s’approprient les textes pour en livrer une interprétation nouvelle et personnelle. Surtout, elles partagent leur bonheur de chanter.


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Collaborateurs Marie-Josée Bastien, Jean-François Julien, Marie-Andrée Labbé et Karl Surprenant

Une production du Brassières shop
en codiffusion avec le Théâtre de Quat’Sous


Quat'Sous
100, ave. des Pins Est
Billetterie : 514-845-7277

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 Critique
Critique

par Véronique Voyer

Le Brassières shop; un chœur à cœur


Crédit photo : Dominique Chartrand

Les comédiennes amorcent le spectacle sur une question fondamentale; vont-elles montrer leurs seins? C’est qu’avec un titre pareil, le sujet est à considérer. À coup d’harmonies vocales, c’est plutôt avec leur voix qu’elles dévoilent leurs souvenirs, leur amour et leurs rêves, mais surtout leur amitié. Sur les planches d’un théâtre, tout y passe le temps d’une chanson.

Geneviève Bilodeau, Dominique Pétin et Marie-Ève Pelletier se sont rencontrées dans les coulisses du TNM. La camaraderie professionnelle est vite devenue une amitié solide. Depuis 2005, elles fignolent ce tour de chant, ce rêve un peu fou d’actrices qui souhaitent jouer son propre rôle sur scène. Les filles chantent pour le plaisir et interprètent des classiques d’ici et d’ailleurs. Si on croise les succès de Donna Summer et France Gall, c’est surtout la chanson québécoise qui est célébrée. D’Ariane Moffatt à Florent Vollant en passant par Richard Desjardins et Luc Plamondon, le Brassières shop met autant le Québec à l’honneur que la langue française. En effet, Crazy de Gnarls Barkley devient Fêlée!

Du western au disco, les coups de cœur du trio sont aussi éclectiques que la taille du bonnet des trois femmes, tout comme les registres vocaux de chacune. Soprano, alto et baryton, les filles enchantent par la justesse du ton et l’originalité des harmonies. Les chansons a capella sont particulièrement réussies.

Pourtant, ce spectacle n’est pas tout à fait au point. On leur pardonne quelques « blancs » qui dérident l’assistance en début de spectacle. Tout peut arriver le soir de première. Par contre, certaines chorégraphies rappellent certaines téléréalités, dont Star Académie, mais dans le mauvais sens du terme. Lorsque l’une chante les douleurs d’une rupture amoureuse à l’avant-scène, est-il vraiment pertinent qu’une autre imite un funambule qui tangue sur un fil de fer imaginaire à l’arrière? La métaphore peut être éloquente, mais de cette manière, l’image est facile et l’histoire d’une peine d’amour perd toute finesse. C’est la même chose lorsqu’il s’agit d’utiliser des chaises pour rehausser une chorégraphie. De la cambrure sexy à la posture de jeune femme désemparée, les mouvements vus et revus n’évoquent plus grand-chose sinon le cliché qu’on leur colle.

Malgré tout, le charme du Brassières shop opère à plusieurs reprises. Il est difficile de réprimer un rire quand les filles chantent en chœur « fuck me like a rabbit » ou le classique du temps des Fêtes « la tourtière-ière-ière ». C’est d’ailleurs sur cette note festive que se termine le rappel.

19-12-2012