Le Théâtre La Cohue
Texte : Guylaine Laliberté
Mise en scène : Jean-François Huchard
Conception : Mathieu Marano, Éric Vandal, Michel-Antoine Castonguay
Interprétation : Luc Charest, Guylaine Laliberté, Luc van Ameringen, Manon Leblanc
Acrobatie : François Isabelle, Martin Laliberté, Audrée Lacroix-Bourassa, Laurence Racine-Choinière

Quelque part dans un espace intemporel, les mots n’ont plus de place, plus de pouvoir, plus d’intérêt. Le monde est dicté par des chiffres et des codes. Tel en a décidé LUI ou LE MAÎTRE. Rien ne va plus ! Déchirés entre l’être et l’existence, entre ce qu’il faut être et ce qu’on veut devenir, pourchassés par leurs passions, ZOURA, 7334 et LE MAÎTRE se retrouvent et se découvrent.

Fondé en 1999, le Théâtre de la Cohue, compagnie de la relève qui explore l’univers du cirque, compte à son actif plus de cinq créations et deux participations au Festival International de théâtre d’Avignon. Le Théâtre de la Cohue a, certes, le désir de faire rire, pleurer et réfléchir, mais il a surtout envie de divertir sans prétention et d’être accessible aux mordus et aux sceptiques.

Du 18 au 20 mai 2005 à 20h (+ 19 mai à 10h30 et 20 mai à 13h)
Théâtre Outremont - 1248 ave Bernard Ouest
514-817-1332

 

par Christophe Lacasse

Le Théâtre de La Cohue présente, avec sa nouvelle création Bella, un spectacle innovateur. Cette troupe créée pour encourager et aider la relève québécoise des domaines du théâtre, de la danse et du cirque, prouve qu’elle a tout le potentiel nécessaire pour nous amuser, nous faire rire et atteindre un public très large. J’ai surtout apprécié Bella pour sa légèreté et son originalité; laquelle est présente autant dans la mise en scène que dans le texte.

Il s’agit avant tout d’une œuvre multidisciplinaire qui mélange théâtre, audiovisuel, danse et acrobaties. L’action se situe dans un monde fictif de l’avenir où la société s’est numérisée du langage jusqu’aux individus. La scène montre une sorte de ruelle délabrée accompagnée d’un écran géant à l’arrière. L’intrigue est plutôt simple. Il s’agit d’une histoire d’amour où l’homme et la femme sont en conflit idéologique. Elle est une fugitive qui traîne sa fille et lui est un haut gradé du camp ennemi qui fait tout pour les épargner. J’ai trouvé que la montée dramatique n’était pas vraiment réussie; ça ressemble plus à une nouvelle qui se conclue par l’inattendu.

Ce qui m’a accroché dans Bella, ce sont les acrobaties et l’humour. Le public a été impressionné et a rit de bon cœur pendant ces «intermèdes» qui laissent place au côté «cirque» de la pièce. Cette création ne tient pas à être bouleversante, le texte n’est pas un chef-d’œuvre, mais le but premier a été atteint : bien divertir le public.

21-05-2005