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12-13 mai 2012, 9h30 et 11h
Matinées scolaires : 10-11 mai 2012, 9h15 et 10h30
MargueriteMarguerite
Dès 18 mois
Texte et mise en scène : Jasmine Dubé
En collaboration avec Patrice Charbonneau-Brunelle et les intérprètes
Avec Charles Dauphinais, Marie-Eve Huot, Pier-Luc Lasalle, Philomène Lévesque-Rainville

« Quand j’étais un tout petit...Quand j’étais une toute petite... » 

Ainsi commence Marguerite, par un choeur qui raconte l’histoire de la vie, en partant de l’avant jusqu’à l’après, quand Marguerite n’était encore qu’un tout petit bourgeon, qu’une toute petite promessede petite fille. Pépins d’hier, graines de poèmes, mots ciselés,vieilles berceuses. Au clair de lune, les petits pétales pétillent… Un peu, beaucoup, passionnément. Et de l’autre côté de la fenêtre, Marguerite sourit.

Inspiré du poème de Pierre Morency Autour de nos vies je gravite, non encore né non encore formé, Marguerite est un des textes du triptyque de Jasmine Dubé : Les Jardins d’enfants. C’est au début de l’année 2007, alors qu’elle était en résidence d’écriture à l’Institut canadien de Québec, que le premier volet de l’oeuvre a pris forme avec Les Mauvaises Herbes. 

Depuis plus de vingt ans, le Théâtre Bouches Décousues s’intéresse au théâtre en direction de la petite enfance enprovoquant une rencontre de tendresse et de proximité entre les adultes et les enfants.


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Tableaux : Reno Hébert

Durée : environ 25 minutes

Production : Théâtre Bouches Décousues ( Montréal )


Les Gros Becs
1143, rue Saint-Jean
Billetterie : 418-522-7880 poste 1

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 Critique
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par Magali Paquin

Marguerite est une histoire du temps qui passe, à travers les yeux d’un tout petit bébé qui devient petite fille, puis maman et grand-maman. L’auteure et metteure en scène Jasmine Dubé propose un récit éminemment poétique, enrobé de douceur, de tendresse et de calme. Texte et mélodies, fredonnements et notes d’accordéon sont enchaînés par un quatuor d’acteurs, qui forme presque un chœur de poètes (Charles Dauphinais, Marie-Ève Huot, Pier-Luc Lasalle, Philomène Lévesque-Rainville). La tranquillité qui émane du jeu teinte l’atmosphère de la salle, et les enfants se glissent eux aussi dans ce cocon réconfortant.

Le texte, qui s’avère le cœur de la pièce, est inspiré du poème de Pierre Morency, « Autour de nos vies je gravite, non encore né non encore formé ». Quelques accessoires viennent ici et là agrémenter le récit : drap bleu comme l’océan, tableaux représentant des champs de marguerites, cannes à pêche pour attraper la lune, petits bateaux d’origami… Ceux-ci restent cependant auxiliaires au texte, qui occupe l’essentiel de l’espace. Laisser une aussi grande place aux mots est un pari risqué lorsqu’on s’adresse à des petits spectateurs, dont l’attention est rapidement détournée vers d’autres intérêts. L’histoire simple, le rythme soutenu et la répétition des paroles rendent l’expérience plus accessible, mais pas nécessairement évidente pour les moins de trois ans. Heureusement, on a restreint l’espace à la scène, où les enfants y sont installés en toute proximité avec les acteurs.

L’équipe du Théâtre Bouches Décousues porte bien son nom, à en juger par cette pièce qui donne toute la place aux mots pour rejoindre le cœur des enfants. Marguerite est une petite pause de tendresse et de douceur bienvenue dans un quotidien souvent trop agité.

11-05-2012