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Mon petit prince
Dès 8 ans
10 décembre 2017, 11h - Théâtre Outremont
Dimanche 18 mars 2018, 15h*, dimanche 25 mars 15h - Les Gros Becs

Depuis la mort de sa mère, Claudelle voit son père, pilote de brousse, errer dans la maison comme une bouée à la dérive. Petite fille déterminée, pleine de vie et d'énergie, elle l’aide à lutter contre sa léthargie. Prenant soin l'un de l'autre, ils réenclencheront la vie.

Une mise en lumière magnifique d’une relation père-fille

Une équipe toute étoile s'inspire du Petit Prince de Saint-Exupéry pour raconter l'histoire touchante et lumineuse d'une fille et de son père qui s'affranchit de la tristesse. En utilisant le réconfort du conte, la pièce explore les thèmes de la famille, de l'imaginaire, du bonheur et de la bienveillance. Un exemple de résilience et une délicieuse dépoétisation de l’œuvre originale.


Texte Anne-Marie Olivier et Marie-Josée Bastien, inspiré de l'oeuvre d'Antoine de Saint-Exupéry
Mise en scène Marie-Josée Bastien
Interprétation Chantal Dupuis, Marie-Pier Lagacé et Marc-Antoine Marceau


Crédits supplémentaires et autres informations

Conseils dramaturgiques : Carol Cassistat et Jacques Laroche
Scénographie : Marie-Renée Bourget Harvey
Conception sonore : Stéphane Caron
Éclairage et régie : Cyril Bussy
Direction technique et de production : Marc St-Jacques
Photo Fleurdelise Dumais

Durée : environ 65 minutes

*Rencontre avec les artistes

Saison 2017-2018 Avant le 30 juin 2017 Après le 30 juin 2017
À la carte 20$    
Abonnement 3 à 20 billets   14$ 16$
Abonnement 21 billets et +   12$ 16$

Les taxes sont incluses dans les prix affichés

Présentation au Théâtre Outremont (1248, av. Bernard Ouest, 514-495-9944)

10 décembre 2017, 11h, 15$
Lien

Une production Théâtre du Gros Mécano et Théâtre de la Petite Marée


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Critique disponible
            
Critique

critique publiée en 2016, lors de la création de la pièce en Gaspésie




Crédit photo : Petite Marée

Claudelle, tout aussi attachante qu’arrogante et espiègle, n’en peut simplement plus de voir son papa Antoine, pilote d’avion, errer sans envie dans la maison depuis la mort de sa maman, Rose. Même les couchers de soleil, ce spectacle extraordinaire de la nature que la famille ne manquait pour rien au monde, n’avive plus rien chez lui. La petite fille, totalement amoureuse du livre Le Petit Prince de Saint-Exupéry, voit son imaginaire se lier aux différentes situations et aux personnages du roman, tout en y puisant une force inébranlable.

Un jour, Claudelle rencontre sur une dune, près de la maison, un serpent qui l’invite au voyage, ou plutôt à la fuite. Mais elle ne peut partir tant et aussi longtemps qu’elle n’a pas capturé dans un bocal le rire de son père. Il la met au défi : elle a trois jours pour attraper ce précieux son. Usant de subterfuges, elle tente tout ce qu’il lui est possible de faire, mais provoque la colère d’Antoine. Elle fait aussi la connaissance d’Olga, une petite renarde qui lui ressemble beaucoup… S’apprivoisant l’une l’autre, elles deviendront doucement amies. Claudelle sait, grâce au Petit Prince, que dans tout accident peut arriver un miracle ; est-ce qu’une coupure de courant par une employée d’Hydro qui semble très stricte sur les règles, mais aussi bienveillante, pourrait sauver son père du naufrage ?

Écrit à quatre mains par Anne-Marie Olivier et Marie-Josée Bastien – on perçoit, ici, les influences de l’une, là, la personnalité de l’autre, là encore, quelques références aux comédiens directement -, et véritable hommage au monde du petit blond aux yeux bleus de la planète B 612, Mon Petit Prince est une pièce immensément touchante, remplie d’un amour profond, abordant le thème difficile du deuil, mais aussi de la réconciliation, de l’imaginaire et du bonheur. Les mots et les pensées d’Antoine de Saint-Exupéry y sont omniprésents, guidant doucement ce conte campé dans une réalité bien triste. La langue se veut généralement simple et dynamique, très près de celle parlée par les jeunes adolescents.

La mise en scène de Marie-Josée Bastien s’inspire du conte, certes, mais aussi du livre et du papier, qui se retrouvent partout dans la scénographie, rappelant la lecture et le bricolage enfantin. La dune, forme géométrique en trois dimensions créée grâce à des triangles, rappelle l’origami. Les bouquins utilisés sont de type animé (pop up) ; les dialogues apparaissent, lors d’une scène post-chicane, dans des phylactères découpés. Les masques, dont celui de la renarde, sont aussi en carton, façon origami. Si certaines idées fonctionnent admirablement bien (l’utilisation d’un tourne-disque et d’une rose sous verre pour introduire la rencontre des deux amoureux), d’autres, un peu moins. C’est le cas de l’utilisation de tuyaux rétroéclairés lors d’un exposé oral sur le Petit Prince que Claudelle donne devant la classe. Les tuyaux renferment les personnages secondaires du livre – serpent, rose, renard -, mis à jour grâce à une lampe de poche, mais on les distingue difficilement. L’utilisation d’ombres chinoises sur l’écran en fond de scène aurait peut-être été plus éloquente. D’ailleurs, sur cet écran apparaît subrepticement la tête blanche du renard, comme un fantôme : une illusion qui, assurément, mériterait d’être plus souvent utilisée lors de la représentation. Côté éclairage, l’écran qui clôt la scène se teinte d’un bleu frappant pour le présent, et d’orangé pour le passé. Le tout crée un univers très accessible et joyeux, pour les plus petits comme pour les adultes.

Le trio d’acteurs choisi pour incarner les personnages est tout aussi amusant que juste. Il est plaisant de voir l’évolution du personnage d’Antoine grâce au jeu parfois enfantin, parfois posé, de Marc-Antoine Marceau, tout comme on s’amuse de le voir manipuler le serpent, vêtu d’un chapeau et de lunettes soleil. Marie-Pier Lagacé joue merveilleusement bien et de manière très distincte Rose, Solange, l’employée d’Hydro, et la renarde, alors que Chantal Dupuis s’illustre sous les traits de la dégourdie Claudelle. L’illusion est parfois parfaite, devenant sous nos yeux une réelle enfant.

La musique de Stéphane Caron propose, entre autres, quelques notes aériennes au piano, une formule jazz pour signifier la présence du serpent, et une chanson originale pour la scène finale.

Co-créée avec le Théâtre du Gros Mécano, Mon Petit Prince est un spectacle qui fait preuve d’une certaine audace, en abordant d’une manière tout aussi poétique que directe certaines thématiques. Et quelques détails de la mise en scène, dont le simple retrait du masque du renard (dévoilant le visage d’une maman qui ne quittera jamais sa petite) ou le montage d’une maison, à partir des armoires du décor que l’on colle ensemble et que l’on remplit des souvenirs d’hier et d’aujourd’hui, symbole de la reconstruction, touchent droit au coeur.

28-07-2016


 

Les Gros Becs
1143, rue Saint-Jean
Billetterie : 418-522-7880 poste 1

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Dates antérieures (entre autres)

Du 14 juillet au 19 août 2016 - Théâtre de la Petite Marée, Bonaventure