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Le problème avec le rose
Dès 8 ans
Théâtre et danse
Dates grand public : 5 avril 11h et 15h
Scolaire : du 31 mars au 7 avril 2020
ANNULATION DES REPRÉSENTATIONS / COVID-19

Pour Alix, Sasha, Lou et Noa, bien en sécurité dans leur petit monde, toutes les journées sont également belles et pleines d’histoires. Puis, un matin, une terrible nouvelle leur parvient : le rose, c’est pour les filles. C’est le cataclysme ! Comment continuer à vivre alors ? Et puis le doute s’installe. Sont-ils des garçons ? Comment savoir ? Projetés ensemble dans un impressionnant tourbillon d’émotions, ils s’aventureront à chercher de nouveaux repères, pour le pire et pour le meilleur.

AFFAIRES DE GARS, AFFAIRES DE FILLES

Cette coproduction Québec-France aborde la naissance de la conscience du genre chez l’enfant, avec ce que cela implique de perceptions. Entre tragique et comique, comme dans un miroir de la société, il y sera question de diversité, de peurs, d’amitié et d’identité. Mettant en scène quatre comédiens-danseurs dont l’énergie brute se déploie sur une grande moquette rose fuchsia, cette œuvre au questionnement audacieux est on ne peut plus actuelle et forcément pertinente.


Texte Érika Tremblay-Roy
Chorégraphie Christophe Garcia
Mise en scène Christophe Garcia et Érika Tremblay-Roy
Interprétation Maria Cargnelli, Maxime Lepage, Marc-André Poliquin et Alexandre Tondolo


Crédits supplémentaires et autres informations

Assistance à la mise en scène et à la chorégraphie Julie Compans
Scénographie Julia Morlot
Lumière Andréanne Deschênes
Musique Jakub Trzepizur
Costumes Pascale Guené
Photo Richard Etcheverry

Sera aussi présenté à la Maison Théâtre du 7 au 16 février 2020

Durée : 45 minutes

Tarif : 21$
Forfaits disponibles à l'achat de 3 billets et +
Un rabais est offert aux membres de plusieurs organismes partenaires.

Production Le Petit Théâtre de Sherbrooke et La [parenthèse] - Christophe Garcia (France)


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Critique disponible
            
Critique

critique publiée lors du passage de la pièce à la Maison Théâtre en février 2020

Dans la salle, les sièges grouillent d’enfants d’âge scolaire. Sur la scène, un grand tapis rose, des champignons - ou est-ce des fleurs? - roses aussi. Les lumières s’éteignent, « oh, il fait vraiment noir! » entend-on soudain ; les personnages entrent en scène : quatre jeunes garçons, des amis, une bande tissée serrée qui aiment s’inventer toutes sortes d’histoires farfelues. Dès les premiers instants, le dynamisme des interprètes et la fougue des chorégraphies exécutées captivent la salle où l’on n’entend désormais que quelques rares murmures, parfois, une exclamation.




Crédit photo : JC Verchere

Le problème avec le rose est une collaboration entre l’autrice Érika Tremblay, directrice artistique du Petit Théâtre de Sherbrooke, et le chorégraphe Christophe Garcia, fondateur de la compagnie française La [parenthèse]. « L’idée de départ, on l’a eue alors qu’on magasinait pour les décors de la production sur laquelle on travaillait à ce moment-là », raconte Érika Tremblay lors de la discussion d’après-spectacle où les jeunes du public peuvent poser leurs questions aux artistes. « On est tombé sur un grand tapis rose à poil long qui nous a inspirés. On finalisait Lettre pour Éléna, qui mettait en scène trois personnages féminins. On s’est dit que le prochain projet impliquerait une gang de gars, mais qu’il fallait absolument y inclure ce tapis rose. C’est comme ça qu’on a commencé à penser au spectacle Le problème avec le rose. »

Les interprétations des danseurs Maria Cargnelli et Alexandre Tondolo, ainsi que des comédiens de formation Maxime Lepage et Marc-André Poliquin sont d’une habileté remarquable.

Pendant 45 minutes, la pièce, juste assez longue pour aborder plusieurs thématiques tout en ne perdant pas l’attention des enfants, propose au public d’être le témoin d’une prise de conscience des personnages. La cohésion du groupe, qui jusque-là évoluait en milieu clos et protégé, est brutalement remise en question lorsque celui-ci prête attention au monde extérieur et aux préjugés qui y foisonnent. Le texte aborde en finesse et avec sensibilité la pression et les attentes sociales, les stéréotypes liés au genre, la construction de l’identité. D’ailleurs, coup de théâtre : l’un des garçons de la bande est en fait une fille. « Qu’est-ce que ça change? » se questionne avec justesse les membres du petit groupe.

Les interprétations des danseurs Maria Cargnelli et Alexandre Tondolo, ainsi que des comédiens de formation Maxime Lepage et Marc-André Poliquin sont d’une habileté remarquable. En plus de jouer des enfants de manière crédible, il apparaît nécessaire de souligner le tour de force de parvenir à réciter les textes - souvent en criant - tout en exécutant les chorégraphies avec une énergie peu commune.

Seul petit bémol lors de notre passage : le volume de la musique trop élevé à certains moments. L’effet chaotique pour souligner la tempête intérieure des personnages est réussi, mais l’on perd parfois des bribes de dialogues.

Le problème avec le rose permet d’ouvrir une discussion sur des sujets qui touchent directement les jeunes dans leur quotidien. Les écoles et les parents devraient assurément en profiter.

14-02-2020

Théâtre jeunesse Les Gros Becs
1143, rue Saint-Jean
Billetterie : 418-522-7880 poste 1

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Dates antérieures (entre autres)

15 novembre 2018 - Usine C - Coups de théâtre
Du 7 au 16 février 2020 - Maison Théâtre