Corps mortMise en scène, chorégraphie et création Martin Messier
Avec Kimberley De Jong, Patrick Lamothe, Simon-Xavier Lefebvre, Martin Messier
Corps mort met en scène quatre interprètes et une douzaine de chaises suspendues par un système de cordes et poulies. Avec cette performance, Martin Messier poursuit sa réflexion sur la matière, la gravité et le mouvement. Contrôlant les actions des interprètes et le mouvement des chaises manipulées simultanément, il repense la relation entre les corps vivants et inertes, sonores et muets. Les chaises ne sont plus maintenues au sol pour supporter le poids des personnes; elles ne sont plus immobiles et muettes. Elles flottent, bougent et sonnent dans une scénographie mouvante, de corps et d’objets, orchestrée et chorégraphiée par Messier. Elles deviennent, comme les interprètes, des acteurs de l’œuvre à part entière.
Aide à la recherche Brianna Lombardo
Lumière Jean-François Piché + Martin Messier
Musique Martin Messier, Simon Trottier
Scénographie et costumes Mylène Chabrol
Photo Jacques Grenier
Résidences Circuit-Est Centre chorégraphique, Marie Chouinard, O Vertigo, Recto-Verso
Tarifs 2016-2017
15$ Jours de fête
Nouveau tarif spécial pour les soirs de première, offert en quantité limitées, détails ici.15$ 12 ans et moins
20$/billet Forfait 5 entrées (100$/forfait)
Simple, flexible et économique, vous pouvez l'utiliser pour voir de 1 à 5 spectacles, seul ou à plusieurs.
22$/billet Forfait 3 spectacles et +
Valable pour une personne, pour 3 spectacles différents. Vous pouvez ajouter d'autres spectacles en cours de saison au même coût de 22$ par spectacle supplémentaire.
25$ Tarif réduit (*)
30$ Tarif Régulier
EN LIGNE : + 3,50$ de frais de service
AU TÉLÉPHONE : + 2,00$ de frais de service
(*) TARIF RÉDUIT (sous présentation d'une carte valide)
- Étudiant
- 30 ans et moins
- Artistes membres d'une association professionnelle des arts de la scène. Associations acceptées: UDA, Regroupement québécois de la danse, En Piste, UNEQ, Association québécoise des marionnettistes.
- Ainés
Production 14 lieux
Crédit photo : Judith Busch
Martin Messier a conçu déjà plusieurs spectacles à quatre mains, notamment avec Anne Thériault et Caroline Laurin-Beaucage. Toutefois, le musicien, chorégraphe et metteur en scène signe avec Corps mort sa première chorégraphie solo. Poursuivant sa recherche sur la gravité et le mouvement, il utilise la danse pour réfléchir à la relation qu’entretiennent les corps vivants et inertes.
Corps mort est un spectacle interprété par trois danseurs qui bougent auprès de huit chaises suspendues par un système de poulies. Les chaises montent, descendent, tournent sur elles-mêmes et se cognent sur le sol. Animées de cette manière, elles acquièrent un caractère animal qui les transforme en véritables interprètes du spectacle.
Dans cette installation performative et sonore, la musique devient le moteur du geste. Messier a fait des études universitaires en composition et en musique électronique, ce qui l’a emmené à exploiter le potentiel sonore des objets de la vie quotidienne. Cette influence transparaît dans l’atmosphère de Corps mort, qui mélange la musique avec des bruits ambiants comme celui provoqué par le mouvement et le choc des chaises de métal.
Si l’idée d’un décor mouvant, qui bouge de façon synchrone avec les danseurs, est très forte, le procédé met du temps à atteindre son plein potentiel. Bien que les chaises suspendues soient visibles dès le début du spectacle, le public doit attendre près de trente minutes avant de les voir véritablement prendre vie devant ses yeux. Les danseurs passent beaucoup de temps à répéter les mêmes mouvements qui rappellent à la fois des pantins désarticulés et des zombies aux gestes saccadés.
Le moment le plus fort de la soirée consiste en une danse énergique où les danseurs font virevolter les chaises violemment, les manipulant comme des partenaires de jeu. À ce moment, les interprètes Kimberley de Jong, Patrick Lamothe et Simon-Xavier Lefebvre se transforment en manipulateurs-marionnettistes expérimentés. Cette scène contrastait bien avec d’autres tableaux plus sobres qui mettaient le corps des danseurs en valeur. Kimberly de Jong offre d’ailleurs un solo techniquement audacieux, dans lequel les frottements de son corps sur le sol et le bruit de sa respiration haletante participent à l’ambiance sonore. S’ajoute à cela un travail minutieux sur la lumière, qui permet à certains moments de morceler l’anatomie des interprètes grâce à un éclairage à la lampe de poche, alors qu’à d’autres moments, des jeux d’ombres dédoublent leur silhouette sur le mur au fond de la scène.
En adoptant la triple posture de concepteur sonore, scénographe et chorégraphe, Martin Messier fait dialoguer tous les éléments du spectacle pour créer un objet équilibré et harmonieux.