Le projet TEMPS UNIVERSEL +1 prend pour assise le monologue de l’auteur allemand Roland Schimmelpfennig (M.E.Z) un texte qui exploite la complexité et les dédales de la mémoire comme phénomène perceptif. Ce solo numérique se propose d’allier la présence d’une interprète en scène à une coulée fluctuante et onirique d’images numériques.
La vidéo et la mémoire ont en commun leur capacité d’archiver le souvenir, mais aussi de le distordre en un jeu de montage fluctuant. Ce solo s’envisage comme une navigation dans l’espace mental d’une femme, seule en scène, aux prises, et surtout en tandem avec ces souvenirs-écrans. Il s’agit de travailler avec le médium vidéo afin de faire surgir les ressemblances et les dissonances qu’il entretient avec le phénomène même de la mémoire.
Ce projet de théâtre est directement issu des travaux de recherche que Julien Blais a menés au cours de sa Maîtrise en théâtre à l’École supérieure de théâtre de l’UQAM. Les formes marionnettiques qu’il a côtoyées en mettant en scène des acteurs avec leurs avatars numériques l’ont amené à créer sur scène des espaces intangibles où l’image s’arrime avec sensibilité et cohérence à la dramaturgie scénique. La richesse du dialogue qui s’opère entre les réels, qu’ils soient scéniques ou numériques, encourage des écritures originales où l’alternance perceptuelle permet de renouveler notre attention face aux images et aux présences en scène. L’écriture fragmentée et mécanique du dramaturge allemand Schimmelfennig se prête parfaitement à la création d’un univers hybride dans lequel la réflexion sur la mémoire et le souvenir pourra se révéler dans un espace scénique pixelisé.
Mise en scène Julien Blais
Avec Hynda Benabdallah
Crédits supplémentaires et autres informations
Directrice de production/régie Julie Coquerel
Conseillère dramaturgie Julie-Michèle Morin
Conceptrice sonore Ariane Lamarre
Concepteur vidéo William Couture
Conceptrice costumes Marie-Audrey Jacques
Scénographe Azraëlle Fiset
Concepteur d’éclairage Louis-Charles Lusignan
Présentation La Chapelle, scènes contemporaines