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Les beaux dimanches
Du 6 au 15 décembre 2018, 20h, sauf lundi 10 décembre 19h, relâche le 9 décembre
Surtitres en anglais les 7 et 14 décembre

Cette pièce écrite par Marcel Dubé est une fresque de la société de nos grands-parents. Elle raconte un lendemain de veille dans une maison chic de la banlieue de Montréal, par un beau dimanche de l’été 1965.

Alors que l’histoire raconte comment ces couples blasés passent l’après-midi, l’auteur dresse le portrait d’une société perdue, privée d’espoir et où on ne cherche plus à changer le monde, mais à tuer le temps.


Texte Marcel Dubé
Mise en scène Christian Lapointe
Avec Félix-Antoine Cantin, Claudia Chillis-Rivard, Étienne Courville, Nadine Desjardins, Patrice Ducharme-Castonguay, Étienne Lou, Virginie Morin-Laporte, Jules Ronfard, Gabriel-Antoine Roy, Rosemarie Sabor, Élisabeth Smith

Crédits supplémentaires et autres informations

Éclairages Chantal Labonté
Direction de production Émile Beaudoin Lafortune
Photo Antoine Ferland

Tarifs
-15$ Jours de fête
Tarif spécial pour les soirs de première, offert en quantité limitées.
-15$ 12 ans et moins
-20$ de Groupe (10 personnes et plus)
-20$/billet Forfait 5 entrées (100$/forfait)
Simple, flexible et économique, vous pouvez l'utiliser pour voir de 1 à 5 spectacles, seul ou à plusieurs.
-22$/billet Forfait 3 spectacles et +
Valable pour une personne, pour 3 spectacles différents. Vous pouvez ajouter d'autres spectacles en cours de saison au même coût de 22$ par spectacle supplémentaire.
-22$ Étudiant Arts vivants (*)
-25$ Tarif réduit (**)
-25$ Tarif voisinage (***)
-30$ Tarif Régulier
EN LIGNE : + 3,50$ de frais de service
AU TÉLÉPHONE : + 2,00$ de frais de service
Détaisl et conditions sur le site http://lachapelle.org/fr/billetterie

Production Collectif Quatorze18
Coproduction Carte Blanche


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Critique disponible
            
Critique





Crédit photos : Maxim Paré Fortin

Première production du Collectif Quatorze18 et mise en scène par le créatif Christian Lapointe, cette adaptation moderne de Les beaux dimanches de Marcel Dubé donne un second souffle à ces personnages issus de la bourgeoisie. À peine diplômés de l’École Nationale de Théâtre où ils se sont rencontrés, les onze jeunes comédiens de la troupe abordent la pièce avec une fougue intelligente. Nourri par un dispositif scénique et des costumes dont l’agencement offre de belles images, ce spectacle s’avère le véhicule d’une pensée jeune, mais lucide, que la nouvelle génération d’adultes porte à l’endroit de celle qui l'a précédée.

Simplement en découvrant la scénographie d’Etienne René-Contant, Vincent Pouliot et Marilyne Beauchamp, le public peut se plaire à constater la fabuleuse métaphore à laquelle ceux-ci renvoient. Peinturés pour l’occasion, les murs entourant la scène suggèrent l’idée que les personnages touchent le fond sans possibilité de remonter à la surface. Dans ce qui semble être une piscine ou une plage publique, un des comédiens (Étienne Lou) est déjà en place, prêt à jeter sa rage imprévisible sur des spectateurs un peu surpris de l’intensité des premières répliques. Il donne le coup d’envoi à une performance des plus dynamiques de la part de tous les interprètes. Ayant fait le choix de substituer le prénom des personnages de la pièce originale pour les leurs, les acteurs se permettent une certaine distanciation à l’égard de l’action. Cette brillante initiative facilite la rencontre entre eux et le public qui les découvrent. Attriqués de chandails d’impro plutôt sobres qui ne révèlent que l’âge de ceux qu’ils incarnent, tous soutiennent remarquablement leur aplomb jusqu’à la fin. Les éclairages de Chantal Labonté les font rayonner tout en conservant une ambiance plus intime. Leur sincère plaisir à jouer ensemble et à s’abandonner complètement sur scène est si communicatif que cela leur pardonne quelques répliques un peu bafouées.

Nourri par un dispositif scénique et des costumes dont l’agencement offre de belles images, ce spectacle s’avère le véhicule d’une pensée jeune, mais lucide, que la nouvelle génération d’adultes porte à l’endroit de celle qui l'a précédée.

En ce qui a trait au travail de direction d’acteurs, il est évident que Lapointe a su tirer profit de l’énergie débordante qui émane de la troupe. Associant constamment les mêmes mots aux mêmes gestes, les comédiens semblent vouloir se faire comprendre à tout prix. Critiquant une génération vieillissante parmi laquelle il commence à y avoir des sourds, ces derniers se révèlent provocateurs, mais dans une absurdité grossière qui ne pourra que faire sourire. Accordant beaucoup d’attention au langage corporel, cette mise en scène étonne, considérant le style plus oratoire attribué à l’œuvre de Dubé. Dans l’ensemble, Lapointe réussit à mettre en lumière une vision inusitée de ce texte québécois sans en perdre l’essence. Devant un rythme aussi effréné, il aurait peut-être été judicieux de conserver l’entracte prévu dans la version originale, car, accompagné d’une trame sonore assez assourdissante et avec l’utilisation de micros « libérateurs de conscience », la proposition devient vite étourdissante. Néanmoins, c’est une fin un peu plus posée, mais toujours aussi amusante qui attend les spectateurs au terme de la rencontre alors que les onze comédiens s’adonnent à faire le doublage du troisième acte à partir de la projection du film inspiré de la pièce sorti en 1974 sur grand écran.

Au bout d’un peu plus de deux heures de spectacle, les onze membres de Quatorze18 reçoivent des applaudissements mérités. Même si leur technique n’est pas encore irréprochable, tous peuvent se féliciter d’avoir participé à ce que Les beaux dimanches devraient toujours ressembler, aussi frivoles et survoltés.

07-12-2018
 

La Chapelle scènes contemporaines
3700, rue Saint-Dominique
Billetterie : 514-843-7738

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