Depuis plus de cinq ans, Claudine et Marc-Olivier sont les meilleurs amis du monde. Toutes les semaines, ils se voient pour une confortable soirée télé-pizza. Elle lui raconte ses journées, il lui parle de ses aventures amoureuses. Secrètement éprise de lui depuis le premier jour, Claudine nous confie son intention de lui déclarer son amour. Il ne se doute de rien, la soirée avance et, le champagne aidant, les révélations se feront plus nombreuses que prévu! Sauront-ils protéger leur bonheur?
Cette comédie romantique, qu’a écrit Laurent Ruquier pour son amie la comédienne-humoriste Michèle Bernier, a connu un immense succès au Théâtre Antoine de Paris. Charmée par la pièce, Denise Filiatrault a décidé de l’adapter et de la mettre en scène chez nous. Elle a confié le rôle de Claudine à Geneviève Schmidt, qui a triomphé dans L’amour, la mort et le prêt-à-porter au TRV et qu’on peut voir dans la télésérie Unité 9. Marc-Olivier sera quant à lui incarné par le talentueux Patrick Hivon, qui était de la distribution d’Amour/Argent au Théâtre La Licorne et qu’on aime retrouver chaque semaine dans la série Nouvelle adresse. Ensemble, ils formeront le duo de cette comédie parsemée de grands airs romantiques de la chanson française.
Assistance à la mise en scène Marie-Hélène Dufort
Décors jean Bard
Costumes Sylvain Genois
Éclairages Erwann Bernard
Coiffure et perruques Rachel Tremblay
Maquillages Jean Bégin
Photo de l’affiche : Jean-François Bérubé
Rencontre avec les artistes et artisans après la représentation du
26 mai 2016
Production Rideau Vert, en association avec Juste pour rire
Le théâtre d’été de Ruquier
«C’est une histoire légère aux couleurs du printemps», dit Denise Filiatrault au sujet de cette pièce, qu’elle a mise en scène au théâtre du Rideau Vert. En effet, c’est tellement léger qu’il ne nous en reste pas grand-chose… Avec ce titre, c’est sûr qu’on s’attendait à une comédie romantique. Pas de la grande prose, mais quelque chose de moderne et drôle, qu’on aurait regardé comme un bon film de filles. Même pas. Si Je préfère qu’on reste amis est un sans fautes théâtral techniquement bien ficelé, où rien n’est vraiment raté, la pièce passe à côté de son potentiel comique.
C’est l’histoire de Claudine, la gentille copine un peu rondelette, à la fois drôle et désespérément romantique façon Bridget Jones. Claudine est secrètement amoureuse de son meilleur ami Jean-Dimitri depuis cinq ans ; ce soir, elle a décidé de lui avouer. Mais lui aussi a un secret… Bref, une partition toute simple pour deux - mais qui aurait pu nous faire beaucoup plus rire.
Si la comédienne Geneviève Schmidt maîtrise plutôt bien son rôle - elle est assez à l’aise en comédie, on se souvient notamment de sa belle performance dans Variations sur un temps, au Quat’Sous -, elle se heurte aux contours clichés et caricaturaux de son personnage, qui en devient parfois un tantinet agaçant. En face, Patrick Hivon sonne un peu faux. Ce comédien est toujours très juste dans le répertoire dramatique, mais on sent qu’il n’est plus chez lui dans la comédie ; au final, on ne croit pas vraiment en cette amitié-amour entre les deux protagonistes.
Le décor, léché et tout en couleurs, apporte un côté pop et bonbon au spectacle, qui colle bien au sujet. Mais la pièce découpée en trois tableaux manque de rythme et de relances ; la scène qui a lieu à la boutique de fleurs, celle de LA conversation, s’étire et s’étend bien trop, nous perdant au passage. Et quelques passages chantés ont été intercalés entre les répliques, alourdissant le tout avec un petit côté comédie musicale.
L’animateur de télé français Laurent Ruquier signe ici sa sixième pièce, mais sa première comédie romantique. Je préfère qu’on reste amis a été monté et joué au Théâtre Antoine, à Paris, dont Laurent Ruquier est codirecteur depuis 2011. La pièce, qui a apparemment connu un franc succès outre-Atlantique, a été adaptée pour le Québec par Denise Filiatrault, notamment pour l’onomastique et les chansons. Peut-être est-ce le fait que le texte soit si français qu’il sonne un peu mal au Rideau Vert ? Ou qu’on l’ait pris trop en sérieux ? En tout cas, on a assisté à un léger théâtre d’été, dont on est ressortis un peu lourds…