Attachez votre ceinture et retraversons ensemble l’année 2017 à toute allure ! Dans cette rétrospective, les imitations des personnalités d’ici et d’ailleurs qui ont marqué l’année se succèdent.
Que ce soit nos animatrices favorites, nos comédiens préférés, nos sportifs les plus accomplis ou nos politiciens les plus menteurs, tous seront inclus dans la variété de sketches, de chansons et de chorégraphies qui s’enchaîneront sur scène. Notre équipe d’auteurs scrute jusqu’à la dernière minute les fils d’actualité et les nouvelles les plus croustillantes pour nous offrir les moments les plus mémorables de l’année.
C’est le polyvalent et dynamique René Simard qui prend la barre du spectacle ! Ce vétéran des spectacles de fin d’année nous arrive entouré d’une toute nouvelle équipe d’auteurs. Rappelons qu’il a notamment assuré la mise en scène de nombreuses productions de théâtre musical dont Génération Motown et Night Fever. Cette édition marquera aussi le retour de Benoit Paquette et de Suzanne Champagne qui rejoindront Marc St-Martin, Julie Ringuette et Martin Héroux pour une soirée haute en couleur, rires et émotions !
Texte collectif d'auteurs (Patrick Bergeron, François Lafrenière, Nicolas Lemay, Hugo Pellicelli)
Mise en scène René Simard
Interprétation Suzanne Champagne, Martin Héroux, Benoit Paquette, Julie Ringuette, Marc St-Martin
Crédits supplémentaires et autres informations
Script-éditeur Nicolas Lemay
Assistance à la mise en scène Pascale D'Haese
Accessoires Alain Jenkins
Chorégraphies Émily Bégin
Costumes Suzanne Harel
Éclairages et projections Lüz Studio
Musique André Leclair
Perruques et maquillages Jean Bégin
Photo Julien Faugère
Les mardis et mercredis 19h30, jeudis et vendredi 20h, samedis 16h - relâche jeudi 30 novembre, samedi 2 et 16 décembre 16h et 20h30, relâche du 24 décembre au 3 janvier
Une production 9207-7569 QUÉBEC INC.
De retour pour une 13e année dans l’enceinte du Théâtre du Rideau Vert, le spectacle festif 2017 revue et corrigée propose sa version des événements marquants qui ont envahi les fils d’actualité au cours de la dernière année au Québec.
C’est à René Simard qu’on a confié la tâche de mettre en scène les nombreuses frasques de nos vedettes et politiciens. En « gentil » capitaine, il a pris la barre, et d’une main sûre, a su diriger efficacement son équipage de talentueux comédiens, sans fortes houles… loin de celles qui ont déferlé sur nombre de grèves québécoises au printemps et bien loin des ouragans qui ont secoué la Floride et les Antilles. Non, la barque n’a pas été trop ballottée et les cibles de 2017 ont échappé au tsunami qu’ils redoutaient (méritaient)… en attendant un Bye Bye qui se montrera peut-être moins clément.
Bon remède contre la morosité, la Revue respecte son mandat et fait rire, mais sans déclencher l’hilarité. À l’instar de son metteur en scène, le spectacle est gentil, voire propret. On chante, on danse, on divertit. À bord, c’est la fête. La croisière s’amuse. Or, les saynètes émaillées de répliques cocasses égayent, mais manquent de mordant. Les textes de Patrick Bergeron, François Lafrenière, Nicolas Lemay et Hugo Pellicelli (pourtant chevronnés en écriture humoristique) éraflent à peine, leurs ronces n’étant pas assez épineuses. À ce titre, les flashs courts et cinglants projetés sur écran géant suscitent les plus vives réactions chez le public, bien capable d’en prendre. On pense notamment aux excellentes reprises de deux publicités évoquant Netflix et la vague de dénonciations dans le milieu artistique. Très bons concepts.
Jean Bégin, concepteur aux maquillages-coiffures depuis les débuts, réussit à rendre crédibles les dizaines de personnages qui défilent à toute allure sur scène. Les transformations ne sont pas extrêmes, mais parfaites en leur genre.
Après une courte absence de la Revue, les vétérans Suzanne Champagne et Benoit Paquette retrouvent leurs talentueux comparses Martin Héroux, Julie Ringuette et Marc Saint-Martin, et qu’on se le dise, toute la bande s’amuse ferme. Pendant 90 minutes, les joyeux complices égrènent à la chaîne quelque 30 numéros, se glissant dans la peau de plus du double de personnages. Madame la Directrice est servie, car on enchaîne, on enchaîne, on enchaîne. Quelle énergie!
ATTENTION DIVULGÂCHEURS
Parmi les numéros les plus réussis, on note celui sur les Dieux de la danse, où Denis Coderre et Valérie Plante exécutent un tango habilement chorégraphié par Luc Ferrandez, l’Homme de la situation; puis la parodie du jeu télévisé Le Tricheur, où s’affrontent trois invités célèbres aux États-Unis, en Russie et en Corée du Nord (on vous laisse deviner lesquels); ou encore le sketch du douanier canadien qui accueille à bras ouverts des sans-papiers, une petite famille de cônes oranges venus chercher beaucoup, beaucoup de travail à Montréal, et enfin l’épisode d’Occupation Double où un PKP blasé doit choisir parmi trois candidates aux « intérêts » pour le moins variés : Julie Snyder (qui n’est certainement pas le choix du Président), Lucie Laurier (qui rêve de faire la une de tous les magazines de l’empire Péladeau) et Éric Salvail (qui rêve de se la sortir dans la maison des gars). On sourit aussi lorsque René (Simard) ressuscite René (Angelil), complètement décontenancé par les tenues et comportements délurés de sa Céline.
Mention d’honneur à Benoit Paquette pour ses imitations hilarantes et sans failles de Louis-José Houde, d’André Sauvé en poète déclamant son Ode à la Catalogne et de Justin Trudeau en PM pleurnichard se déhanchant langoureusement sur les airs de l’insupportable succès Despacito. On en redemande.
Mention spéciale à Suzanne Champagne, qui revêt avec brio les traits de Safia Nolin et d’Anne-France Goldwater, en Arbitre qui doit se prononcer sur le monopole de la vente du pot. On salue également Marc Saint-Martin en Ron Fournier disjoncté qui a fait crouler de rire toute la salle.
Si certains tableaux méritent d’être légèrement revus et corrigés, l’ensemble du spectacle, qui souffle en 2017 ses treize bougies, vaut le déplacement.
05-12-2017