Affublé d’une constitution fragile, le riche Argan est sans cesse menacé par les soucis, les microbes et les profiteurs…
Ceux et celles qui disent vouloir son bien multiplient les soins drastiques et les traitements téméraires, mais peut-on leur faire confiance ? La seconde épouse d’Argan, Béline, s’imagine déjà en riche veuve; le docteur Diafoirus, qui aimerait bien marier son fils à la jeune Angélique, fait grand étalage d’un savoir qui craque de partout. Espérons que la servante Toinette, experte en déguisement, arrivera à prescrire les meilleurs remèdes pour démasquer les coquins.
Ultime pièce de Molière, qui succombera peu de temps après en avoir donné la quatrième représentation, Le malade imaginaire s’en prend moins aux hypocondriaques qu’à la science imbue d’elle-même et à l’exploitation des craintes légitimes de tout un chacun. Cinq ans après avoir orchestré un Misanthrope bien d’actualité, Michel Monty revient se mesurer au maître français de la comédie. Renouant avec les rôles de servantes malicieuses, Violette Chauveau sera la Toinette volant au secours d’un Argan alliant comique et sensibilité, Luc Guérin.
Texte Molière
Mise en scène Michel Monty
Avec Anne-Marie Binette, Violette Chaveau, Patrice Coquereau, Luc Guérin, Émilie Lajoie, Didier Lucien, Benoît Mauffette, Maxime Mompérousse, Frédérick Tremblay
Crédits supplémentaires et autres informations
Décors Guillaume Lord
Costumes Marc Senécal
Éclairages Étienne Boucher
Accessoires Julie Measroch
Musique Bruno Rouyère
Coiffures et maquillages Florence Cornet
Photo de l'affiche Peter Morneau
Durée 1h35
Rencontre avec les comédiens après la représentation
L’homme de la Mancha – 3 octobre 2019
Le malade imaginaire – 6 février 2020
Mademoiselle Julie – 26 mars 2020
Vania et Sonia et Macha et Spike – 14 mai 2020
SAISON 19_20 | 30 ans et + | 65 ans et + | régulier |
L’homme de la Mancha | 52,50 $ | 67,50 $ | 75,00 $ |
2019 revue et corrigée | 42,00 $ | 54,00 $ | 60,00 $ |
Le malade imaginaire | 38,50 $ | 49,50 $ | 55,00 $ |
Mademoiselle Julie | 35,75 $ | 46,00 $ | 51,00 $ |
Vania et Sonia et Macha et Spike | 35,75 $ | 46,00 $ | 51,00 $ |
Comment je suis devenu musulman | 28,75 $ | 37,00 $ | 41,00 $ |
* Les prix incluent les taxes. Des frais de service peuvent s’appliquer. Pour tout envoi postal, des frais de 3 $ s’appliquent.
Tarifs de groupes disponibles
MISE EN VENTE DES BILLETS
Billets à tarif régulier : dès le 13 août 2019
Comment je suis devenu musulman : dès le 10 juin 2019
Une production 9207-7569 QUÉBEC INC.
Cinq ans après avoir mis en scène Le Misanthrope, Michel Monty renoue avec Molière et le Théâtre du Rideau Vert pour y présenter une version complètement déjantée du Malade imaginaire. Reprise maintes fois depuis sa création, l’histoire d’Argan, ce faux malade bourré aux médicaments par des médecins incompétents, est un classique comique qui, apparemment, ne se démode pas, à en croire l’engouement de la foule pour ce spectacle tant attendu. Si la barre était haute pour Monty et son équipe, il est clair qu’en réunissant une solide distribution, il en résulterait forcément une réussite.
Le rideau s’ouvre sur un Luc Guérin totalement plongé dans un état de folie dont il ne démordra jamais. Déjà, l’originalité du metteur en scène se remarque alors que le malade est attriqué d’une tuque du CH. Cela annonce une représentation qui saura assurément surprendre l’auditoire. Dès les premières secondes, Guérin s’attire le rire du public avec des simagrées. Dans une intensité de jeu comparable, tous les interprètes feront leur entrée sur scène, chacun arborant un costume des plus extravagants. Mention spéciale à Marc Senécal, concepteur de costumes, et Florence Cornet, responsable des coiffures et maquillages, pour avoir pourvu les comédiens d’accoutrements à la hauteur de leurs personnages hilarants. L’agencement de couleurs criardes et de paillettes servait à merveille l’excentricité de chacun au grand plaisir de tous.
Orchestrée par un metteur en scène qui connaît sa matière et qui a su bien s’entourer, cette nouvelle production du Malade imaginaire, a de quoi réjouir les amoureux du divertissement.
Si l’excellente performance de Guérin pour la comédie n’étonne personne, il en est tout autre pour les comédiens qui personnifie respectivement Thomas Diafoirus, le fiancé de la fille d’Argan, et Béline, la femme de ce dernier. S’abandonnant sans scrupule (ce qui leur permettait de voler la vedette à certains moments), Frédérick Tremblay et Émilie Lajoie étaient particulièrement époustouflants sur scène. Tandis que Tremblay n’a jamais perdu en énergie, Lajoie a réussi à livrer avec assurance les paroles de Molière dans un franc accent québécois qui déclenchait un rire général à tout coup. Il faut dire que ceux-ci peuvent compter sur le support de partenaires d’expérience.
Tout comme Guérin, Patrice Coquereau multiplie les gestes et intonations comiques dans le rôle de M. Diafoirus, père de Thomas. Cela donne droit à une scène mémorable entre lui et Tremblay alors que le fils peine à faire ses compliments à sa belle-famille. L’entrée de Benoît Mauffette, qui a visiblement beaucoup de plaisir à interpréter le notaire malhonnête, est également des plus savoureuses. Quant aux interprètes d’Angélique (Anne-Marie Binette), de Cléante (Maxime Mompérousse), ils sont adorables dans leurs rôles d’amants malades d’amour. Affublé d’une tenue qui lui fournit une magnifique prestance, Didier Lucien se révèle être un charlatan des plus majestueux en Docteur Purgon. Malgré une compréhension plus difficile de certains passages en raison d’une articulation un peu moins soutenue, la troupe contribue assurément au succès de la représentation. Avec la présence des musiciens Bruno Rouyère et Matthias Soly-Letarte sur scène et le décor conçu par Guillaume Lord qui mêle éléments classiques et modernes, ce spectacle permet de rendre un véritable hommage au célèbre texte de Molière toujours d’actualité.
Orchestrée par un metteur en scène qui connaît sa matière et qui a su bien s’entourer, cette nouvelle production du Malade imaginaire, a de quoi réjouir les amoureux du divertissement. Le rire est au rendez-vous et le talent aussi. Pour apprécier le moment, il faut simplement adhérer à cette tentative de moderniser un classique sans le dénaturer dans un univers plus familier. Tous ceux qui n’ont pas encore eu la piqûre sont les bienvenus à découvrir ou redécouvrir cette comédie où le moindre mot peut faire rire à en faire oublier les maux.