Bien avant l’arrivée de Dorothée, deux autres filles se rencontrent dans le pays d’Oz. L’une, née avec une peau de couleur vert émeraude, est vive, rayonnante et incomprise. L’autre est belle, ambitieuse et très populaire. Wicked raconte l’histoire de leur remarquable aventure et nous explique comment c’est deux amies improbables, deviendront la méchante sorcière de l’Ouest et Glinda la bonne sorcière.
Décrite comme un « phénomène culturel » par Variety et comme « LA comédie musicale de la décennie » par The New York Times, WICKED continue d’envoûter les audiences autour du globe. Il y a présentement sept productions de WICKED à travers le monde, incluant deux tournées nord-américaines, une production sur Brodway, une à Londres, une production traduite en japonais, et en allemand, ainsi qu'une production australienne. Une production en néerlandais sera présentée en novembre 2011.
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Décor Eugene Lee
Costumes Susan Hilferty
Éclairage Kenneth Posner
Conception sonore Tony Meola
Directeur musical Stephen Oremus
Arrangements musicaux William David Brohn
Chorégraphies James Lynn Abbott
Prix des billets : À partir de 43$ (incluant taxes et frais de services)
Horaire des représentations:
mercredi | 1er août | 20h |
jeudi | 2 août | 14h |
jeudi | 2 août | 20h |
vendredi | 3 août | 20h |
samedi | 4 août | 14h |
samedi | 4 août | 20h |
dimanche | 5 août | 14h |
dimanche | 5 août | 19h30 |
mardi | 7 août | 20h |
mercredi | 8 août | 20h |
jeudi | 9 août | 20h |
vendredi | 10 août | 20h |
samedi | 11 août | 14h |
samedi | 11 août | 20h |
dimanche | 12 août | 14h |
dimanche | 12 août | 19h30 |
mardi | 14 août | 20h |
mercredi | 15 août | 20h |
jeudi | 16 août | 20h |
vendredi | 17 août | 20h |
samedi | 18 août | 14h |
samedi | 18 août | 20h |
dimanche | 19 août | 14h |
dimanche | 19 août | 19h30 |
mardi | 21 août | 20h |
mercredi | 22 août | 20h |
jeudi | 23 août | 20h |
vendredi | 24 août | 20h |
samedi | 25 août | 14h |
samedi | 25 août | 20h |
dimanche | 26 août | 14h |
dimanche | 26 août | 19h30 |
Infos : www.wickedthemusical.com
Présentée par evenko et Broadway Across Canada et fait partie d’une tournée de trois villes canadiennes incluant Montréal, Kitchener et Ottawa.
par David Lefebvre
Après l'acclamé The Lion King, présenté l'an dernier par evenko et Broadway Across Canada, c'est au tour de Wicked de prendre d'assaut la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, lors d'une tournée canadienne. Récipiendaire de trois Tony Awards, Wicked est la 12e production (et la plus jeune) qui a tenu le plus longtemps l'affiche à Broadway, accumulant plus de 3600 représentations depuis sa création en 2003.
La comédie musicale de Winnie Holzman (livret) et de Stephen Schwartz (musique et paroles) s'inspire largement du livre de Gregory Maguire, paru en 1995. La pièce se présente comme un prologue et un épilogue, ou un épisode « derrière le rideau », à l'histoire de L. Frank Baum, The Wonderful Wizard of Oz, ou plutôt du film de 1939 avec la magnifique Judy Garland, par l'entremise de deux personnages « secondaires », soit la méchante sorcière de l'Ouest, Elphaba (les initiales de l'auteur, LFB, auront inspiré ce nom à Maguire), et Glinda, la bonne sorcière du Nord.
Si le spectacle débute avec l'annonce de la mort de la méchante sorcière, une disparition hautement célébrée par les habitants d'Oz, ceux-ci se posent quand même quelques questions : mais qui était-elle au juste? Flashback : la mère, mariée au gouverneur, est séduite par un étranger et donne naissance à une petite fille au teint vert. Dès lors, Elphaba est considérée comme une moins que rien, reléguée à certaines tâches dont celle d’aider en tout temps sa soeur Nessarose, handicapée. Inscrites toutes deux à l'université de Shiz par le paternel, Elphaba se fait remarquer rapidement, raillée par tous ses collègues, mais attire l’œil de Madame Morrible : c'est qu'Elphaba semble avoir des pouvoirs magiques particulièrement prometteurs. Par un pur hasard, elle doit partager sa chambre avec la blonde la plus populaire de l'école, Galinda ; elles passeront d'ennemies jurées à meilleures amies du monde. Grâce à Madame Morrible, le rêve d’Elphaba, soit celui d’avoir une audience privée avec le grand magicien d'Oz, se réalise ; accompagnée par Galinda, Elphaba découvrira l'énorme fraude que ce magicien est, et ses plans pour que les animaux ne puissent plus jamais parler et réfléchir, atteignant des créatures comme le docteur Dillamond, bouc de son état, et professeur tant apprécié par Elphaba – une critique intéressante contre le racisme et la corruption du pouvoir. Celle-ci se rebelle, voulant sauver les animaux, et s’empare du livre des sortilèges qu'elle arrive à déchiffrer. Mais toutes ses bonnes actions et ses sorts semblent avoir des effets secondaires dévastateurs, malgré ses nobles intentions. Recherche-t-elle réellement le Bien, ou alors l'attention de son père, de ses amis, et de Fiyero, de qui elle et Galinda sont amoureuses?
On retrouve dans le premier acte de Wicked tous les ingrédients typiques du genre « drame pour adolescents » : l'exclue, la belle blonde populaire, le bellâtre qui tombe sous le charme, la transformation... bref, tout ce qui séduit le public adolescent et jeune adulte, essentiellement féminin. On pense ainsi à Grease qui rencontrerait Glee, avec un peu de Hairspray et de My Fair Lady. Passablement divertissante, cette première partie offre quelques petits bijoux d'humour et de bons sentiments. Mais l'intérêt s'installe réellement juste avant l'entracte, où les ramifications avec l'histoire originale se manifestent enfin, annonçant une deuxième partie s'imbriquant davantage au récit que tout le monde connaît et chérit et que l’on découvre sous un tout autre angle.
Malgré une mise en scène d'une étonnante précision, colorée et fantastique, de nombreux décors visuellement imposants, mais jamais encombrants, et des éclairages tout aussi gothiques que lumineux - particulièrement spectaculaires lors de Defiying Gravity, la dernière chanson du premier acte, où Elphaba s'envole, jetant des rayons multicolores autour d'elle - Wicked manque pourtant de personnalité, de malice, restant coincé dans son espace scénique. La musique de Steven Schwartz, très pop, ne propose aucune mélodie accrocheuse, aucune ritournelle qui nous contamine le cerveau. La partition musicale, très disneyenne, a davantage été écrite pour une succession homogène des tableaux que pour donner une couleur unique à chacun d'eux. Deux grands thèmes musicaux se démarquent dans la construction mélodique de la trame sonore, placés à l’intérieur de plusieurs chansons de la production. Les mélomanes ou les réels admirateurs des chansons du film de 1939 reconnaîtront peut-être les sept premières notes de la chanson « Over the Rainbow » qui se retrouvent au coeur de la mélodie de « Unlimited », l’un des deux thèmes mentionnés ; un clin d’œil au compositeur Harold Arlen. L'interprétation musicale par 14 musiciens, dont neuf de Montréal, manque souvent de puissance, de présence, de panache. En revanche, par son côté modéré, elle réussit à mettre en valeur les voix des comédiens, dont celles de Jeanna De Waal (Glinda) et de Christine Dwyer (Elphaba), nuancées, justes, mais surtout d’une impressionnante clarté et techniquement sans faille. De Waal propose une Galinda/Glinda un peu naïve, un peu snob, un peu folasse (à notre grand plaisir), mais ambitieuse et attachante. Christine Dwyer incarne une Elphaba avec beaucoup d'esprit, de force et une certaine excentricité qui charme rapidement le public.
Wicked mélange avec un certain succès plusieurs styles, passant d’une jolie frivolité à un questionnement plus profond sur le bien qui tourne mal, en passant par une réflexion politique sur la manipulation et les faux-semblants. L’interprétation des 21 numéros chantés est toujours remarquable et offre de réels moments de pur divertissement. Dommage que le spectacle soit si conforme, convenu, soit si classique dans son ensemble, car même si l'on y perçoit une certaine magie, elle s’avère finalement comme le magicien d’Oz : légèrement truquée et un tantinet décevante, surtout pour ceux et celles qui s'attendaient beaucoup de cette superproduction.