BOOM X commence là où BOOM s’est terminé, à Woodstock en août '69. Rick entreprend un voyage multimédia qui le fera voyager dans le temps jusqu’en 1995. Certains personnages classiques réapparaissent (Elvis prend du poids, Reagan se fait tirer et Trudeau est réélu), mais la trame principale alterne entre l’histoire de sa mère et la sienne. Cette production suit la Génération X alors qu’elle doit évoluer avec l’héritage embrouillé du baby boom.
Écrit, mis en scène et interprété par Rick Miller
Crédits supplémentaires et autres informations
Producteur délégué Jeff Lord
Éclairages Bruno Matte
Projections Nicolas Dostie
Accessoires et costumes Virginie Leclerc
Conceptrice multimédia Irina Litvinenko
Concepteur de décors et son Rick Miller
Assistant à la mise en scène et régie et dramaturge Craig Francis
Les billets individuels seront en vente à partir du 6 août 2018
Du samedi au jeudi, 20h, premier dimanche à 13h30, autres dimanches à 14h et 19h ; premier lundi à 20h, autres lundis à 19h, premier mercredi à 20h, autres mercredis à 13h et 20h
Production Kidoons en association avec le Theatre Calgary et The 20K Collective
Après le succès retentissant de BOOM en 2016, Rick Miller revient dans son patelin pour nous offrir son dernier tour de force : BOOM X. La première partie de sa trilogie abordait les années 1945 à 1969, ces décennies qui ont vu naître les baby-boomers, alors que le deuxième opus couvre sous tous ses angles les années 1969 à 1995, la génération X. Miller a promis un autre volet consacré aux années 1996 à 2015. Chers milléniaux, soyez patients ; le spectacle est en développement. Vous aurez aussi votre BOOM Z d’ici trois ans.
Seul en scène, mais bien entouré d’une équipe d’experts chevronnés (son, éclairage, archives, costumes, projections, etc.), l’artiste multidisciplinaire, créateur et metteur en scène de BOOM X peut tout faire. Il chante, il danse, il conte, il joue plusieurs instruments, il parle trois langues sans accent, il est créatif, drôle, bref il a tous les talents. Mais il excelle particulièrement dans ses imitations et ses doublages sur image. Tantôt sur scène, il raconte des pans de sa vie personnelle, quelques secondes plus tard, il se retrouve derrière un écran transparent se costumant, se transformant, chantant et imitant une kyrielle d’interprètes en vogue dans les années 70, 80 et 90. Ou encore doublant une cargaison de personnages célèbres, notamment Big Bird, Archie Bunker, Margaret Thatcher, Michael Jackson, Ronald Reagan ou René Lévesque (pour ne nommer qu’un minuscule échantillon). Ou encore jouant, tel un Robert Lepage, avec de petites figurines ou des pochettes de disque devant une caméra qui accentue ses pitreries géniales. Il passe allègrement d’un univers à l’autre. Pas une seconde, il ne s’arrête. Son énergie électrique ne s’essouffle jamais. Vivement l’entracte pour que le public ébahi puisse reprendre un peu son souffle.
Spectacle technologique au concept unique où une simple image vaut des milliers de mots, BOOM X constitue un bijou du multimédia [...] la performance méticuleuse de Miller demeure quasi irréprochable.
Près de deux heures durant, Rick Miller nous livre une rétrospective riche et divertissante des événements qui ont secoué et défini la génération X. Sur l’écran principal faisant œuvre de capsule temporelle, une bande défilante affiche en continu les faits saillants de l’année en vedette. Multiples effets visuels, mariage d’images en haute ou en basse résolution, vidéos maison et d’archives, extraits de films, d’émissions, de publicités, de journaux et de jeux vidéo puisés dans le répertoire des 25 années au programme sont aussi projetés sur l’immense surface, pendant que le touche-à-tout nous bombarde de moments qui ont marqué l’histoire (SIDA, mariage de Lady Di et du prince Charles, assassinat de John Lennon, catastrophe de Tchernobyl), la politique (chute du mur de Berlin, loi 101, FLQ et crise d’Octobre) le sport (match Canada-Russie, les Expos, les Canadiens et les Jeux olympiques de Montréal), la publicité (céréales Frosted Flakes) les divertissements (MTV, Atari, Pacman, Walkman, Schtroumpfs bleus et Green Machine), le cinéma (Star Wars, Rocky, John Travolta et Farrah Fawcett), la télévision, grande gardienne de cette génération d’enfants clé au cou, élevés par des parents divorcés (M*A*S*H, Love Boat) et surtout la musique dont l’évolution est associée à un florilège de hits rock, punk, disco, new wave ou grunge… cheveux longs, allure skinhead, pantalons pattes d’éléphant, boule disco et «strobo» en prime.
Spectacle technologique au concept unique où une simple image vaut des milliers de mots, BOOM X constitue un bijou du multimédia. Outre quelques (rares) fausses notes, un niveau de décibels trop peu élevé pour un spectacle de cette envergure et une voix qui, comme on le dit dans le jargon technique, manquait de compression, lacune qui mériterait d’être corrigée afin de mettre en valeur le talent de l’artiste, la performance méticuleuse de Miller demeure quasi irréprochable. Les spectateurs (surtout ceux de la génération X) font un voyage nostalgique dans le temps, non sans avoir d’abord éteint leurs appareils électroniques… qui n’existaient pas à l’époque. Et le voyage laisse de belles traces !
26-02-2019