Doyon-Rivest
Duo d’artistes en arts visuels formé de Mathieu Doyon et Simon Rivest. Leurs œuvres ont été exposées, entre autres, à L’Œil de Poisson, à VU, au Musée national des beaux-arts du Québec et au Musée d’art contemporain de Montréal.
Les Écornifleuses
Compagnie de théâtre composée de Laurie-Ève Gagnon, Marie-Hélène Lalande, Joanie Lehoux, Valérie Marquis et Édith Patenaude, toutes issues de la promotion 2006 du Conservatoire d’art dramatique de Québec. Elles ont créé et présenté Cinq filles avec la même robe, Absence de guerre, Les Reines.
Alexandre Fecteau
Auteur et metteur en scène, fondateur du Collectif Nous sommes ici, lauréat du Prix John-Hirsch 2013. Il est le principal créateur de L’étape, Changing Room, Le NoShow.
Pierre Robitaille assité de Vano Hotton
Marionnettiste et directeur avec Martin Genest de Pupulus Mordicus, théâtre de marionnettes irrévérencieuses. Il a notamment collaboré à la création de L’opéra de quat’sous, Cabaret Gainsbourg, Les Enrobantes et Méphisto Méliès.
Théâtre Rude Ingénierie et L’Orchestre d’hommes-orchestres
Le Théâtre Rude Ingénierie, une compagnie de création multidisciplinaire et L’Orchestre d’hommes-orchestres, un collectif d’artistes, mélangent arts visuels, musique et théâtre. On doit à l’un ou à l’autre Joue à Tom Waits, Cabaret brise-jour, Dreamland
Cet événement théâtral n’a plus besoin de présentation. Depuis 2009, ce grand spectacle en cinq tableaux, conçus pour les lieux où ils sont présentés et à travers lesquels déambulent librement les spectateurs, ne cesse de ravir les yeux et les âmes. Qu’ils choisissent de regarder ou d’interagir avec les comédiens, les gens passent d’un tableau à un autre avec un plaisir manifeste.
Section vidéo
Coordination artistique Frédéric Dubois
Assistance à la coordination artistique Caroline Martin
Éclairages Laurent Routhier
Direction de production Marie-Josée Houde
Direction technique Lucien Deschênes
Assistance à la production Marie-Claude Taschereau
Photo 2015
Les 5 tableaux présentent des scènes d'une durée approximative de 15 minutes et jouent en boucle de 21h à 23h les soirs de représentations
Événement gratuit présenté par la Ville de Québec en collaboration avec Parcs Canada
Beau temps, mauvais temps
Un concours photo emballant pour un spectacle grandiose!
Le Carrefour international de théâtre annonce un concours photo mettant en lumière toute la beauté du spectacle extérieur Où tu vas quand tu dors en marchant…? ainsi que le talent des photographes qui composent son public. Le concours s’ouvre dès le 28 avril 2016 et prendra fin le samedi 4 juin à 23 h 59.
Depuis 2009, soit la toute première mouture de ce spectacle à grand déploiement, les spectateurs ont eu envie d’en immortaliser des moments uniques. L’équipe du festival a été témoin de perles photographiques diffusées sur les médias sociaux et désire offrir une plus grande visibilité à cette mine d’or de créations spontanées.
Ce concours est réalisé en collaboration avec Gosselin photo qui offre le grand prix d’une valeur de près de 1500 $ en matériel de photographie. Des prix de participation seront également offerts par le Carrefour.
Le concours se termine le samedi 4 juin à 23 h 59 et le nom de la gagnante ou du gagnant sera révélé le lundi 6 juin. Pour connaître les règlements du concours et pour y participer*, rendez-vous sur la page Facebook Où tu vas quand tu dors en marchant…? prévue à cet effet.
www.carrefourtheatre.qc.ca
#outuvas #citq2016
*Les photos prises lors d’éditions précédentes du parcours sont également admissibles.
Production Carrefour international de théâtre
Plusieurs endroits
voir la carte
Billetterie : Carrefour - 418-529-1996 - 1 888 529-1996
Adresse : 369, rue de la Couronne, 4e étage, billetterie en ligne
(critique de 2015)
C’est parti : maintenant devenu l’événement le plus rassembleur et possiblement le plus populaire du Carrefour, le déambulatoire Où tu vas quand tu dors en marchant…? a officiellement ouvert les festivités en ce 21 mai 2015. À son habitude, l’incontournable happening théâtral propose cinq tableaux par cinq compagnies, autant d’atmosphères et d’univers distincts qui attendent les spectateurs fébriles de découvrir ce qui les attend. Trois grands thèmes se démarquent cette année : le bonheur, le temps et la machinerie, faisant écho aux nouveaux lieux occupés, soit les secteurs du Parc-de-l’Artillerie et de l’Îlot des Palais.
C’est avec un regard tout neuf et une démarche curieuse que j’ai pu aborder ce grand déambulatoire ; n’ayant pas vu les éditions précédentes, il me sera impossible de faire des comparaisons. Si mes attentes étaient grandes, elles ont généralement été satisfaites.
D’abord, un mot sur les lieux. Chargés d’histoire, esthétiquement splendides, de l’ancienne école Saint-Louis-de-Gonzague aux Nouvelles-Casernes en passant par l’Îlot des Palais, tous les endroits sont utilisés de manière spectaculaire, et ce, par chaque compagnie. On a su s’inspirer et s’approprier les lieux parfois immenses, parfois plus restreints, avec succès, créant à chaque tableau un étonnement presque jouissif chez le spectateur. Pour ce qui est de la visite, aucun ordre n’est proposé : le public peut ainsi choisir d’assister aux tableaux de la basse-ville vers la haute-ville ou vice versa, de voir
un
seul tableau ou les cinq le même soir. Il suffit de suivre les ballons lumineux.
Les Écornifleuses envahissent la cour d’école Saint-Louis-de-Gonzague pour aborder le thème du présent. Si le départ se veut faussement strict, presque alarmant, haussant le niveau de stress – un message répètera ad nauseam que « la zone est excessivement dangereuse, vous devez vous conformer aux règles de sécurité », le reste de la promenade, entre participation et contemplation, n’est qu’abandon, petits et grands plaisirs, bercés par les mots omniprésents de l’auteur haïtien Dany Laferrière, affichés ou lus. On joue entre la rectitude et le laisser-aller, on offre la chance aux spectateurs de rigoler de la sécurité puis de prendre un moment. La terre sent bon le sapin, les pancartes nous indiquent des exercices pour ne rien faire, des pupitres à notre disposition nous permettent d’inscrire sur un papier une chose qu’on voudrait abandonner. Une piste de danse silencieuse réunit des danseurs portant des casques d’écoute, des bancs permettent une détente au son de crépitements rappelant la pluie, le feu ou... le pop-corn, selon certaines. Prendre le temps de ne rien faire : un peu paradoxal au cœur d’un déambulatoire, mais absolument bienvenu dans un monde qui roule de plus en plus rapidement. Tableau de poésie, rempli de cette enfance et de ce moment présent qui nous échappe trop souvent.
Pierre Robitaille et Vano Hotton (décors et installation scénographique) dévoilent leurs mécaniques dans un tableau intitulé Machineries, où des ombres envahissent les remparts de pierre et des pantins-ouvriers, trois par trois, reliés aux bras et aux jambes, rôdent en s’automanipulant. La cour mène vers une immense marionnette humanoïde, mesurant près de quatre mètres, manipulée par plusieurs marionnettistes, sur la musique, mêlant électronique et cordes, d’Andrée Bilodeau et de Stéphane Caron, placés sous lui. C’est une usine à rêves, un lieu fantomatique, parfois près du steampunk, qui rend un certain hommage à l’usine de munitions qui était autrefois aménagée à cet endroit. Tableau impressionnant.
Visuellement saisissant, Les projections à court terme du duo d’artistes en arts visuels Doyon-Rivest fait carrément déambuler les spectateurs au cœur de l’œuvre. Des voitures fantômes sont alignées devant un écran géant qui diffuse un film inédit sur une musique électronique parfois aérienne. Ciné-parc d’un temps perdu, les automobiles sont éclairées de l’intérieur, créant une symphonique lumineuse et silencieuse. Tableau sculptural hypnotisant, fort et audacieux – qui donne envie de demander l’installation d’un écran en permanence, l’été, au Champ de parade, et d’y diffuser des films les soirs de beau temps!
On passe ensuite aux Nouvelles-Casernes, une passerelle juste derrière les murs de protection de l’ancienne ville, occupée par l’équipe d’Alexandre Fecteau. Ici, c’est la fête, le party : des femmes portant des vêtements types de serveuses demandent aux passants si c’est leur anniversaire, en les amenant devant un majestueux gâteau qui sort directement d’un dessin animé. Des drags sur de mini-chars allégoriques s’amusent, on chante même du karaoké dans une douche : comme à Rio, comme en Nouvelle Orléans, on festoie, on s’amuse. Mais Fecteau pose la question : « Est-ce que fêter, c'est quelque chose en soi, un but en soi, ou s'il faut des raisons pour fêter? »* Aux spectateurs de se faire leur propre idée. Tableau festif, mais qui manque encore d’exubérance pour réellement y prendre son pied.
Tout en bas, dans l’Îlot des Palais, nous attendent le Théâtre Rude Ingénierie et l'Orchestre d'Hommes-Orchestres, dans un petit village improvisé de baraques, de camionnettes et autres installations rudimentaires. Chaque endroit (près de 20) est habité par un musicien ou par un/des chanteur(s). On se balade d’un à l’autre, appréciant la partition hétéroclite et l’univers parfois victorien, parfois délabré de chaque musicien et de son instrument (nous permettant aussi de voir quelques instruments de près, dont un superbe basson), jusqu’à ce que tout ceci fasse sens, au fond de la cour. Les images captées en direct de chaque membre de l’orchestre du village sont projetées sur deux murs perpendiculaires et créent un tableau envoûtant, aux multiples facettes. La musique, mixée, fait aussi alors sens. Captivant déambulatoire dans un déambulatoire, en constant mouvement, mais aussi très statique, il aborde l’intérieur à l’extérieur, le réel ici qui peut former un réel ailleurs.
Où tu vas quand tu dors en marchant…? est présenté durant les trois week-ends du Carrefour, en continu entre 21h et 23h. À ne pas manquer.
*La Presse, article Où tu vas quand tu dors en marchant...? 4: à l'assaut des remparts!