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Trois Jours de Casteliers 2013 - 4-5 mars 2013, 19h30, 8 mars 2013, 16h
DrenicaDrenica
En première partie de Ciné-Outremont et du documentaire Le Temple de la marionnette, Festival Mondial de Charleville-Mezières
Réalisation et scénario : Simon Beaupré
Parole récoltée par : Élie Briceno
Réalisation et animation des ombres : Alain Lavallée

Court-métrage de marionnettes et ombres filmées.

Ce projet est né d’un défi lancé à Simon Beaupré par le Théâtre Incliné : concevoir et réaliser un film de marionnettes en 8 jours lors du Festival Marionnettissimo 2012 à Tournefeuille. Basé sur le témoignage d’une femme albanaise et de sa vie passée au Kosovo, ce film évoque la recherche de la simplicité dans la matière et la forme, une simplicité qui pourtant nous amène ailleurs. Et cet ailleurs, il pourrait être ici.

En première partie de Ciné-Outremont et du documentaire Le Temple de la marionnette, Festival Mondial de Charleville-Mezières


Construction des marionnettes : Violaine Steinmann, Alain Lavallée, Simon Beaupré, Yulan Fougeron
Décors et accessoires : Simon Beaupré, Yulan Fougeron, Alain Lavallée, Violaine Steinmann, Daniel Virgüez
Animation des marionnettes : Violaine Steinmann, Alain Lavallée, Simon Beaupré
Musique : Hellenic River, Serge Essiambre, Olive Musique
Voix : Nathalie Pagnac
Technique : marionnettes et ombres filmées

Durée : 4 minutes 30 secondes

Conçu, fabriqué et réalisé à L’USINE (Tournefeuille-Toulouse-Métropole) en collaboration avec La Ménagerie. Projet Territoire / Mémoires-Fictions, Volet Marionnettes extrêmes 3 : Le film
Avec le soutien du service de coopération et d’action culturelle du Consulat Générale de France à Québec / Fonds franco-québecois de coopération décentralisée / Office franco-québecois pour la jeunesse / Région Midi-Pyrénées / Ville de Laval (Québec) / Ville de Tournefeuille (France) / Conseil des arts et des lettres du Québec / Conseil des arts du Canada

Coproduction Théâtre Incliné et Association Et Qui Libre / Marionnettissimo


Théâtre Outremont
1248, avenue Bernard Ouest
 
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 Critique
Critique

par David Lefebvre

Inspiré par le principe du Kino, le Théâtre Incliné a invité, lors du Festival Marionnettissimo 2012 à Tournefeuille, en France, le réalisateur Simon Beaupré à créer un court métrage de quelques minutes en à peine huit jours, avec un budget somme toute ridicule, soit environ 60 euros. Beaupré, emballé par l'idée, lit une quarantaine de textes et choisit l'histoire d'une femme du Kosovo, inspirée par les paroles de femmes ayant vécu la guerre et la perte d'êtres chers.

Drenica, qui tire son titre de la région du même nom, est tout aussi simple que complexe. Si les matières utilisées ne sont pas les plus nobles (papier journal, carton), le résultat reste fascinant. Les personnages et les décors sont d'une étonnante beauté ; la lumière, magistralement maîtrisée, vient composer une image léchée, recherchée, poétique et touchante. La manipulation de certaines marionnettes captive, surprend par sa fluidité - le papier journal n'étant pas nécessairement la matière la plus malléable au monde. La voix hors champ de Nathalie Pagnac, à l'accent d'Europe de l'Est prononcé, donne au projet une réalité encore plus tangible, vibrante.

Créé dans l'urgence, Drenica est pourtant un objet artistique abouti, impressionnant ; on regrette que ce film ne dure pas plus longtemps.

08-03-2013