PetitLui est une rencontre avec soi-même. Lorsqu’affligé d’une anomalie génétique, l’acceptation de soi est difficile et le regard des autres important. PetitLui propose une approche intimiste dominée par l’introspection où affleure une poésie de l’objet particulière à KoboL. Cette courte forme nous transporte dans un univers de joie, de gravité, de finesse et de pudeur vivifiante.
KoboL s’est rapidement distinguée par son désir d’approfondir la recherche sur la condition humaine et la société contemporaine.
Scénographie et marionnette : Mélanie Charest
Musique : Jean-François Léger
Technique : marionnette à tiges
Durée : 10 minutes
Production KoboL (Montréal)
par David Lefebvre
Courte forme d'une dizaine de minutes créée exclusivement pour cette édition du Festival Casteliers, PetitLui de la compagnie KoboL est certes minimaliste, mais empreinte de beaucoup de tendresse. Au scénario, à la mise en scène et à l'interprétation, Pier DuFour poursuit ici les réflexions de la manipulation d'objets et de la projection de soi en totale continuité avec le travail de KoboL.
La scène est simple : l'homme s'avance sous les projecteurs et retire le drap qui cache une petite cage d'oiseaux. Dans cette cage se cache un pantin rudimentaire, copie physionomique de Pier. Sans dire un mot, il fait rouler le petit cadavre dans la cage pour l'en sortir. La marionnette prend ensuite doucement vie, et les deux entités prennent conscience l'une de l'autre. Grave par sa lenteur et sa musique tout aussi onirique que triste, PetitLui est aussi un moment d'une grande douceur envers soi, d'introspection et d'acceptation de sa condition, jusqu'à se mettre soi-même en cage, métaphore de ce sentiment d'être emprisonné dans son propre corps.