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Pour tous, à partir de 5 ans, sans paroles
Dimanche 11 mars 2018, 13h30

Utilisant d’impressionnantes techniques de manipulation, Milo le Magnifique, est un spectacle amusant et engageant dans lequel un apprenti magicien nous présente une série de tours de magie ainsi que le résultat de ses plus récentes expériences scientifiques. Mais parfois les projets les mieux ficelés ne se déroulent pas comme prévu.

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L’un des grands fantasmes inavoués de bien des spectatrices et spectateurs devant une prestation de magie surgirait au moment où toute l’entreprise de prestidigitation s’écroule. En ce dimanche ensoleillé, c’est Milo le magnifique à l’Auditorium Paul-Gérin Lajoie d’Outremont qui nous montre quelques-unes de ces réalités sous une approche rigolote. Un bon coup de l’équipe du Casteliers de nous faire découvrir Alex & Olmsted, une compagnie états-unienne qui concilie rigueur et plaisir!

Le duo Alex Vernon et Sarah Olmsted Thomas conçoit ensemble des marionnettes depuis 2010. Mon collègue et rédacteur en chef de MonTheatre, David Lefebvre, a commenté une version courte de la pièce qui fut présentée dans le cadre du Puppet Slam, vendredi soir dernier.  La production, d’une durée d’environ 45 minutes, met en scène un apprenti prestidigitateur qui nous présente des tours de magie résultant de ses expériences scientifiques. Malheureusement pour lui, et heureusement pour nous, les numéros les mieux préparés ne se déroulent pas toujours comme prévu.

Le spectacle s’amorce alors que le protagoniste aux jambes longilignes s’avance sur la scène en essuyant la sueur sur son front. Muni d’une mallette où est inscrit son nom, Milo Magnificient, notre courageux artiste sort une clochette pour ponctuer le rythme de ses interventions (tous inscrits successivement sur des petits cartons) et réchauffer l’auditoire avec une succession d’applaudissements. Il nous présente son premier cobaye, une intrépide souris, suivi d’un lapin blanc des plus rebelles. Sa première expérience met en scène une pomme qu’il tente de faire disparaître derrière un mouchoir rouge. Tout va bien! Mais les événements se corsent lorsqu’il tente avec la souris de rependre l’un des numéros les plus éculés (et des plus machos aussi) de l’univers des illusionnistes, soit celui de coucher la victime dans une boîte avant de la scier en deux. Les rires fusent devant les résultats imprévus.  

Ensuite, la manipulatrice et le manipulateur, en noir des pieds et à la tête (sauf les mains, leurs têtes sont recouvertes d’une cagoule), nous amusent grandement avec une petite séquence de jeux d’ombres. Leurs doigts reproduisent autant un lapin, un éléphant, un mouton et trois oisillons dans un nid avec leur maman volant au-dessus d’eux (avec leurs cris et bruits respectifs). Mais le plus drôle arrive tout de suite après, avec le lapin qui décide de se venger de son maître, en lui désobéissant, en le mordant à différentes reprises, en volant sa baguette noire, et même en lui coupant un doigt (qui réapparait tout d’un coup). Une scène subséquente, autour d’un voyage dans les airs, entraîne la souris dans la salle pour un vol plané.

L’ensemble demeure d’une superbe cohérence avec sa charmante enveloppe surannée (de la musique rétro dont le célébrissime In The Mood de Glen Miller, la présence d’un 45 tours, les diverses expressions faciales de Milo reproduites sur divers cartons blancs). Nous sortons le cœur léger après cette rencontre avec Milo le magnifique.

11-03-2018

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