Dans un espace confortable et enveloppant, une conteuse accueille les enfants et leurs accompagnateurs adultes.
Dans un décor onirique rempli d’endroits secrets, éclairé par une lumière aussi magique qu’une grande nuit de rêveries, la comédienne raconte de brèves histoires à partir d’objets du quotidien des tout-petits. Une suce, une poussette, une bassinette, une doudou, un toutou… deviennent les personnages fantaisistes de petites et de grandes aventures qui sauront émerveiller les jeunes spectateurs.
Après Les petits orteils, Glouglou et Le Nid vide, Le Théâtre de Quartier présente son nouveau-né qui s’inscrit dans cette lignée de théâtre pour les tout-petits.
Éclairages et régie Richard Guévremont
Scénographie, création des costumes, accessoires, illustration Amélie Montplaisir
Création sonore Martin Tétreault
Durée 42 minutes
Production Théâtre de Quartier (Québec)
Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal
465, avenue du Mont-Royal E.
Billetterie :
voir les informations sur la page principale des Coups de théâtre ou sur le site officiel
Pour amorcer la présente édition des Coups de Théâtre, Le Théâtre de Quartier propose sa plus récente création, Ça!, dans un cadre intimiste, en ce dimanche après-midi ensoleillé et frisquet à la Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal.
Le spectacle avait d’abord été présenté à quelques reprises lors du Festival Petits bonheurs, le printemps dernier. Créé pour les enfants de deux à cinq ans, il frappe d’abord l’imaginaire par sa jolie illustration, où nous voyons un mignon petit bonhomme orange pencher le corps vers le ciel et pointer un doigt dans cette direction. Pendant près de 45 minutes, nous allons à la rencontre d’une conteuse (Milva Ménard) qui accueille autant les chérubins que les grandes personnes. Dans un décor constitué de la structure métallique d’une tente où sont accrochés les éclairages, la narratrice nous raconte de petites histoires comme des confidences au creux de l’oreille. Au tout début de la représentation, elle sort d’une immense toile blanche ; les premières phrases tournent autour de mots se terminant par le son «ou». Des rires fusent. Par la suite, le personnage s’amuse avec un immense biberon qu’elle porte dans ses bras pour ensuite le détacher en morceaux. L’une des parties se transforme, comme par magie, en un instrument de musique. La narratrice s’amuse alors à jouer quelques notes avec deux bâtons. Un peu plus tard, des cerceaux réussissent à nous faire croire à une promenade en poussette, dans un univers où le jeune spectateur apprend sans cesse l’importance de se réinventer.
Par le passé, la compagnie montréalaise avait convié le public à d’autres agréables rendez-vous dont Le Nid vide, de la même metteure en scène que Ça!, Lise Gionet. La sensibilité de cette dernière rend bien vivantes ces nombreuses péripéties écrites par deux plumes aussi différentes que celles de Louis-Dominique Lavigne (la très amusante La rue dangereuse) et Étienne Lepage (Le cœur en hiver). La première moitié de la pièce amuse davantage avec ses étonnantes associations de mots et de sons déclinés comme de rigolotes surprises, alors que la seconde partie demeure intéressante, mais reste plus linéaire. Autrement, la comédienne réussit à habiter avec naturel et chaleur ce microcosme de découvertes et de petites curiosités.