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Deux performances sont au programme :

 

Centre de design de l’UQÀM, les 29, 30 et 31 mai 2007 à 18 h 30 et 21 h

UQQUAQ, L’ABRI
compagnie Huntndance (Montréal / Igloolik)

En 1999, Laurentio Q. Arnatsiaq, chasseur de la région d’Igloolik au Nunavut, conteur et acteur qui pratique la danse à tambours des Inuits rencontre la danseuse et improvisatrice Geneviève Pepin, désireuse de jeter des ponts et de montrer sur scène ce qui peut unir les pratiques artistiques boréales à celles de Montréal. Fruit de cette rencontre riche et inusitée à la croisée des cultures, Uqquaq, L’Abri offre un formidable antidote à la frilosité et au repli identitaire. Cette œuvre où cohabitent langues, pratiques artistiques et traditions, est présentée au Centre de design de l’UQÀM, les 29, 30 et 31 mai 2007.

TISSER DES LIENS — Danseuse, improvisatrice et performeuse, Geneviève Pepin a reçu sa formation à l’École supérieure des Grands Ballets Canadiens et à l’UQÀM. Elle danse professionnellement depuis 1979 et enseigne à l’École supérieure de danse du Québec et à l’École nationale de cirque. Chasseur inuit de la région d’Igloolik au Nunavut, Laurentio Q. Arnatsiaq est également conteur et acteur, et pratique la danse à tambours des Inuits. Comme elle, il a acquis des techniques héritées de ses ancêtres : techniques de la chasse, technique du cinéma aussi, apprises en observant son père participer au tournage de plusieurs films. C’est ainsi qu’il se retrouve assistant au montage d’Atanarjuat, l’homme rapide de Zacharias Kunuk. En 1999, Laurentio et Geneviève se rencontrent. Un horizon nouveau s’ouvre à elle : le Grand Nord canadien, où elle devient responsable de différents projets artistiques dans la communauté d’où vient Laurentio. À Montréal, Laurentio réalise un projet en art médiatique, The Eyes of Laurentio, et, avec Geneviève, un projet multidisciplinaire ayant pour titre Kaugjajuk. Un lien indestructible est désormais scellé. Geneviève est désireuse de montrer sur scène ce qui peut unir le Nord et le Sud, l’homme et la femme, la tradition et la modernité, l’hier et l’aujourd’hui, les pratiques artistiques septentrionales à celles de Montréal.

UNE RENCONTRE TISSÉE DE LÉGENDES — Ainsi est née Uqquaq, L’Abri, qui scelle une rencontre et en retrace l’histoire : « C’est en quelque sorte, dit Geneviève Pepin, la métaphore de ce que nous avons vécu ensemble, pendant un mois en faisant du camping. Laurentio voulait créer quelque chose de contemporain basé sur ce qu’il a vécu toute sa vie, la chasse, la pêche, la vie en clan, la solitude. De mon côté, j’étais en recherche pour un film. Tout cela a été intégré à la performance. » Pendant que le film finalement réalisé est projeté sur écran et transmet quelques parcelles de réalité, comme deux chenilles, Geneviève et Laurentio filent ensemble un doux cocon et sont eux-mêmes les petits brins de coton, de peau de phoque et de laine qui formeront lentement leur chrysalide, lieu symbolique de leur réunion. L’entreprise est patiente, amoureuse et envoûtante pour le spectateur. Le cérémoniel ici ne fait pas que poursuivre une tradition ancestrale mais célèbre la naissance d’un nouveau monde, marqué par la cohabitation de codes et de légendes dissemblables, par la rencontre de la danse moderne, d’un conte en Inuktitut, de la projection vidéo d’un documentaire et d’une séquence de drum dance, de moments où la femme revêt d’écheveaux de laine une structure de cordes en peau de phoque tandis que l’homme prépare la corde de peau de phoque qui servira de base à l’abri.

TISSERANDS DE L’AVENIR — Hybride, mixte, à la croisée des cultures, des pratiques et des sensibilités, Uqquaq, L’Abri met en scène deux tisserands de l’avenir. Née d’une première version présentée en 2004 au Tanzquartier à Vienne sous le titre Inside the Box, dans le cadre d’un projet sous la direction artistique de Benoît Lachambre, l’œuvre ose une forme d’art à la fois théâtral et sculptural, vidéographique et chorégraphique, musical et vocal. Elle offre le plus beau des refuges, à l’intérieur duquel s’abritent des artistes qui partagent avec nous leur espoir d’une langue commune.

 
Crédit photo : Olivier Samson Arcand

UQQUAQ, L’ABRI

Concepteurs et performeurs : Geneviève Pepin; Laurentio Q. Arnatsiaq

Production : HuntnDance (Montréal-Igloolik)

Centre de design – UQAM
1440, rue Sanguinet – métro Berri
29 mai à 21 h / 30, 31 mai à 18 h 30 et 21 h
35 min / Admission générale
Tarif régulier : 15$ / 25 ans et moins, 65 ans et plus : 10$
INFO – FESTIVAL (514) 842-2112 / 1-866-842-2112


Esplanade de la Place des Arts 29, 30, 31 mai, 4, 5, 6, 7 juin 2007
événement gratuit
à 12h15, en cas de pluie : 16h30


SIESTES MUSICALES
Étienne Charry

Airs de plage - À l'heure du dîner, les flâneurs de la Place des Arts sont invités, le temps d'une sieste, à se laisser bercer par d'étranges Trous d'eau. C'est ainsi que l'alchimiste sonore français Étienne Charry nomme ses musiques insolites, ses paysages sous-marins qui évoquent les petits univers réduits que la mer laisse entre les rochers à chaque marée. Assoupis dans des chaises-longues, au coeur d'un havre de verdure niché à l'ombre du Musée d'art contemporain, vous n'aurez d'oreille que pour Anémone, Flux de sel ou Doigts de Neptune, ces airs qui émanent à bas volume d'une kyrielle de radios transistors déposés à vos côtés, tels de petits coquillages sur le rivage. Étienne Charry les diffuse au gré de l'inspiration du moment en y ajoutant parfois, si l'envie lui prend, son grain de sel, des propos poétiques délicieusement incongrus.

Artiste au parcours pluriel et atypique, Étienne Charry, qui fut tour à tour illustrateur, plasticien et comédien, nous invite à succomber à ses douces mélodies, loin de la ville, loin de la rumeur, loin de tout.




Source : www.fta.qc.ca

 

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