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Neuf spectacles de danse sont au programme :

 

Salle Ludger-Duvernay du Monument-National, du 23 au 25 mai 20h30

UMWELT
Ccn De Rillieux-La-Pape / Cie Maguy Marin (Lyon)
Première nord-américaine

Umwelt, un rendez-vous privilégié avec l’œuvre radicale de Maguy Marin, figure de proue de la danse contemporaine française. Dans un jeu de miroirs et d’illusions, au son d’une musique foudroyante, neuf danseurs vont et viennent, composent et recomposent d’innombrables tableaux de la vie quotidienne. Représentation d’un monde mobile, en permanente mutation, Umwelt (‘environnement’ en allemand), qualifiée tantôt de dérangeant, tantôt de brillant, ne laissera aucun spectateur indifférent.

Conception : Maguy Marin; En étroite collaboration avec : Ulises Alvarez, Annabelle Bonnéry, Teresa Cunha, Renaud Golo, Denis Mariotte, Cathy Polo, François Renard, Ennio Sammarco, Jeanne Vallauri; Musique originale : Denis Mariotte; Costumes : Cathy Ray; Assistée de : Chantal Cloupet; Aurora Van Dorsselaer; Lumières : Alexandre Béneteaud, Denis Mariotte.

Production : La Compagnie Maguy Marin (Lyon)
Coproduction : Le Théâtre de la ville (Paris), La Maison de la danse de Lyon, Le Toboggan de Décines et le Centre Chorégraphique National-Rillieux-la-Pape
Avec l’appui du Consulat général de France à Québec

Salle Ludger-Duvernay du Monument national
1182, boul. St-Laurent – métro Saint-Laurent
23, 24, 25 mai à 20 h 30
1 h 00 / Sièges réservés
Tarif régulier : 45$ / 25 ans et moins, 65 ans et plus : 35$

 


Crédit photo : Ch Ganet

 

Agora de la danse, 24, 25 mai à 20 h / 26 mai à 16 h / 27 mai à 14 h

PERSPECTIVES MONTRÉAL
Van Grimde Corps Secrets (Montréal)

Première mondiale

Hors des sentiers battus, la chorégraphe Isabelle Van Grimde entraîne tous les arts dans le sillage de la danse. Après avoir engagé un dialogue authentique entre la musique et la danse, elle nous offre, en primeur, Perspectives Montréal, fruit d’une aventure artistique inusitée avec les metteures en scène québécoises Martine Beaulne, Marie Brassard, Dominique Leduc et Alice Ronfard à qui elle a donné carte blanche pour orchestrer des extraits de son répertoire

Conception artistique et chorégraphique : Isabelle Van Grimde
En collaboration avec les metteures en scène : Martine Beaulne; Marie Brassard; Dominique Leduc; Alice Ronfard; le peintre : John Brown; le vidéaste : Martin Lemieux.

Conception sonore et composition : Thom Gossage;
Musiciens sur scène : Miles Perkin; Thom Gossage;
Scénographie : Anick La Bissonnière; Lumières : Éric Belley;
Interprètes : Marie Brassard, Esther Gaudette; Ceinwen Gobert; Berit Jentzsch,
Pierre-Marc Ouellette; George Stamos

Agora de la danse
840, rue Cherrier – métro Sherbrooke
24, 25 mai à 20 h / 26 mai à 16 h / 27 mai à 14 h
1 h 30 / Admission générale
Tarif régulier : 30$ / 25 ans et moins, 65 ans et plus : 20$

 



Crédit photo : Michel Slobodian

 

Théâtre d'aujourd'hui , 24, 25, 26 mai à 21 h

QUANTUM-QUINTET
Continuum (Bruxelles)

Première nord-américaine

Entrer dans l’univers de Brice Leroux, c’est pénétrer non pas dans une troisième dimension, mais dans une quatrième ou une cinquième dimension insoupçonnée de notre réalité. Le travail d’orfèvre de ce chorégraphe passionné par l’observation des lois qui régissent l’univers ravit assurément nos sens hors de l’ordinaire tangible. Quantum-quintet, une envoûtante pièce chorégraphique conçue pour cinq danseurs.

Chorégraphie, scénographie, lumières et costumes : Brice Leroux; Concept sonore : Joanna Bailie; Brice Leroux; Avec : Isabelle Celer; Wendy Cornu; Krassen Krastev; Brice Leroux; Laure Myers

Théâtre d’Aujourd’hui
3900, rue Saint-Denis – métro Sherbrooke
24, 25, 26 mai à 21 h
50 min / Admission générale
Tarif régulier : 30$ / 25 ans et moins, 65 ans et plus : 20

 



Crédit photo : Olivier Mattelart

 

Salle D.B. Clarke de l’Université Concordia, 26, 27, 28, 29 mai à 20 h

UN PEU DE TENDRESSE BORDEL DE MERDE !
Dave St-Pierre (Montréal)

Première montréalaise

Après La Pornographie des âmes, qui l’a propulsé à l’avant-scène internationale, le chorégraphe Dave St-Pierre récidive en ne montrant aucun signe d’assagissement.  Dans Un peu de tendresse bordel de merde ! , il ose la dérision la plus kitsch et le sentimentalisme le plus retors, pour mieux débusquer quelques vérités dérangeantes sur notre rapport à l’amour et à la tendresse. Spectateurs trop frileux s’abstenir !

Création : Dave St-Pierre ; En collaboration avec : Eugénie Beaudry; Enrica Boucher ; Geneviève Bélanger ; Luc Boissonnault; Emmanuelle Bourassa-Beaudoin; Julie Carrier; Karina Champoux; Francis Ducharme; Silke Grabinger; Renaud Lacelle-Bourdon; Sarah Lefebvre; Alexis Lefebvre; Simon-Xavier Lefebvre; Camille Loiselle-D'Aragon; Gabriel Lessard; Julie Perron; Eve Pressault-Chalifoux; Aude Rioland; Eric Robidoux; Sophie Dalès; Textes : Enrica Boucher; Direction technique et lumières : Alexandre Pilon-Guay

Salle D.B. Clarke – Université Concordia
1455, boul. Maisonneuve Est – métro Guy
26, 27, 28, 29 mai à 20 h
En Français et en Anglais / 1 h 45 / Admission générale
Tarif régulier : 30$ / 25 ans et moins, 65 ans et plus : 20$

 



Photo : www.fta.qc.ca

Critique

par Mélanie Viau

À quel moment la représentation débute-t-elle ? Tandis que le public fébrile se bat les places de la grande salle D.B. Clarke de l’Université Concordia, sur la scène, un homme flambant nu à la perruque singulière tente coquinement d’attirer les regards sur lui. Il n’est pas le seul. Dans cette mer de monde où le spectacle se dévoile peu à peu, une vingtaine d’interprètes, hommes et femmes, danseurs et acteurs, raillent déjà et bousculent et secouent et plaisantent avec les spectateurs. Du coup le quatrième mur n’est plus : représentation et réalité se confondent et les concepts de regardant / regardé et de donner / prendre prennent tout leur sens dans cette oeuvre où Dave St-Pierre se penche sur l’amour et la tendresse au cœur de l’énorme arène de lutte qu’est une relation à deux. Union et duel, corps à corps éperdu et perdu dans le flot du trouble de communication, l’Amour se fait tendrement sauvage, se fait violence sous toutes les formes. Et non le metteur en scène ne lance pas un jugement ni une critique, car il est question de phénomène, d’expérience, de constats à partager. Il est question d’images, et c’est avec une agressivité intellectuellement sensible que cet « Enfant Terrible » de la danse manie le signe, laissant l’idée, le discours frapper de lui-même au bon endroit. D’une audace à n’en pas croire vos yeux.

La performance s’orchestre de la main d’une hôtesse glamour, vulgaire, perverse, bilingue à l’auto-traduction qui ne manque pas de provoquer chez le public un rire franc et complice. Avec ou sans petite culotte, toujours provocante et provocatrice envers la foule, elle commente et introduit les tableaux de cet univers hétéroclite, à la fois formel et éclaté, dansé et joué par des guignols exhibitionnistes, des masochistes, des amoureux désolés, des femmes blessés au stade de l’exorcisme, des princes pas si charmants, des « poor little puppy »... Une véritable faune débridée donnant lieu à des scènes incroyables, graves, juvéniles et vraies (trop vraies !) qui, disons-le, resteront gravées dans la mémoire des spectateurs, telles que des prestations de pure hystérie féminine où les hommes nus « attaquent » physiquement le public en jouant les chochottes blondasses pendant que les femmes se menacent avec des souliers à talons hauts, se griffent et se mordent en se criant des injures. Évidemment, tout n’est pas que crise, et comme tout bon spectacle de danse, le public a droit à l’émerveillement face aux virtuosités dont les athlètes font preuve : les chorégraphies de groupe, tout en synchronisme et unicité, brillent par leur force, leur maîtrise et le sublime état d’abandon et de relâchement dans la solidité de chacun. Roulades prodigieuses au sol, courses et prises au vol pour des portés majestueux et troublants, chutes, sauts, vrilles, secousses, spasmes, les interprètes ont la finesse, la rigueur et la clarté de rendre l’essence du mouvement assez vif pour nous secouer intérieurement. De là la plus grande force du spectacle : cette façon dont toutes les images découlent et s’enchaînent et éclatent et se calment, nous faisant passer par une gamme d’émotions prenantes, personnelles et partagées collectivement. Les moments d’accalmie font du bien, apaisent, charment l’œil et les sens, font rêver de croire à une harmonie, une simplicité et une douceur au travers des tempêtes. Et même si on se fait prendre par le collet, on s’aperçoit étrangement que, de notre gré, on s’y était déjà accroché.

Un peu de tendresse bordel de merde ! est un acte qui dépasse la représentation pour traduire son véritable essence : un don de soi, un don d’amour, généreux comme il ne s’en fait pas beaucoup. Une grande vague, une immense secousse à vous jeter au sol !

26-05-2007

 

 

Agora de la dance, 29, 30, 31 mai à 19 h

A CERTAIN BRAIDED HISTORY,
THE DISAPERRANCE OF RIGHT AND LEFT

Sarah Chase Dance Stories (Hornby Island)

Première montréalaise

Résolument à l’écart des écritures chorégraphiques courantes, les œuvres de la «  danseuse d’histoires et conteuse de gestes » canadienne Sarah Chase projettent le quotidien et la banalité du réel dans l’espace du merveilleux et de l’enchantement. Avec A certain braided History, création dansée en duo avec Andrea Nann et The Disappearance of Right and Left, créée pour la danseuse Peggy Baker, Sarah Chase accède à une grande vérité intérieure où le corps fait du transitoire et de la légèreté des lieux d’être. Le Festival TransAmériques présente ces deux sublimes pièces chorégraphiques en continu.

A certain braided history

Conception et mise en scène : Sarah Chase; Chorégraphie, développement et interprétation : Sarah Chase; Andrea Nann; Confection des costumes : Heather MacCrimmon; Musicien : Peter Elkas

The Disappearance of right and left

Chorégraphie et mise en scène : Sarah Chase; Texte et interprétation : Peggy Baker; Musicien : Andrew Burashko

Agora de la danse
840, rue Cherrier – métro Sherbrooke
29, 30, 31 mai à 19 h
1 h 40 / Admission générale
Tarif régulier : 30$ / 25 ans et moins, 65 ans et plus : 20$

 


Crédit photos :
Jennifer Armstrong, Cylla von Tiedemann

 

Cinquième Salle de la Place des Arts, 30, 31 mai et 1er juin à 20 h

INCARNAT
Lia Rodriguez Companhia de Danças (Rio de Janeiro)

Première nord-américaine

Du Brésil, la chorégraphe Lia Rodrigues débarque au festival avec Incarnat, un spectacle coup-de-poing, déstabilisant et sans échappatoire, à l’instar de la vie dans les favelas, théâtres d’innommables tragédies humaines. La fondatrice et directrice de la Lia Rodrigues Companhia de Danças, qui crée des œuvres internationalement primées se situant à la croisée de la danse, des arts plastiques et de la performance, est enfin de retour après avoir remporté le prix du public avec Formas breves au FIND en 2003.  Neuf interprètes à l’engagement sans limite sont au service de cette création qui « tourne et retourne le couteau dans la plaie sociale ».

Création : Lia Rodrigues; Danseurs / collaborateurs pour la création : Micheline Torres; Amália  Lima; Jamil Cardoso; Celina  Portella; Allyson Amaral; Gustavo  Barros; Ana Paula  Kamozaki; Leonardo Nabuco; Giovana Targino; Dramaturgie : Silvia Soter; Lumières : Milton Giglio

Cinquième salle de la Place des Arts
175, rue Sainte-Catherine Ouest – métro Place des Arts
30, 31 mai et 1er juin à 20 h
1 h / Admission générale
Tarif régulier : 30$ / 25 ans et moins, 65 ans et plus : 20$

 


Crédit photo :
Helena Zaremba, Nicolas Boudier

 

Agora de la danse, 2, 3, 4, 5 juin à 20 h

CRÉPUSCULE DES OCÉANS
Daniel Léveillé Danse (Montréal)

Première mondiale

De la danse qui se fait allégorie de l’océan, puissant et abyssal, de ses mouvements violents et tempétueux, de ses silences étourdissants. De la danse dépouillée et rigoureuse qui s’affirme positivement comme telle. Après le remarquable succès d’Amour, acide et noix et de La Pudeur des Icebergs,salués au Canada comme en Europe, le chorégraphe montréalais Daniel Léveillé a mis le temps qu’il fallait pour l’élaboration de Crépuscule des océans, sa toute nouvelle création.

Chorégraphie : Daniel Léveillé; Interprètes : Frédéric Boivin; Mathieu Campeau; Katie Ewald; Justin Gionet; Stéphane Gladyszewski; Ivana Millicevic; Emmanuel Proulx; Répétitrice : Marie-Andrée Gougeon; Lumières : Jean Jauvin; Musique : Jean-Sébastien Durocher

Agora de la danse
840, rue Cherrier – métro Sherbrooke
2, 3, 4, 5 juin à 20 h
1 h / Admission générale
Tarif régulier : 30$ / 25 ans et moins, 65 ans et plus : 20$

 


Crédit photo : Philippe Bergeron

 

Théâtre La Chapelle , 2, 3, 4, 5 juin à 22 h

XXXXXXXX... A SITUATION FOR DANCING
Antonija Livingstone et Heather Kravas (Montréal / New York)

Première montréalaise

Quatre soirées. Les quatre points cardinaux d’une planète danse. Composée de quatre performances chorégraphiques différentes, que l’on peut voir toutes ou chacune séparément, xxxxxxxx… – a situation for dancing est une œuvre conçue et interprétée par deux artistes dotées d’une féconde imagination, Antonija Livingstone et Heather Kravas.  Pour notre plus grand plaisir, ces rebelles « avec cause » pourfendent les clichés et se livrent à corps perdu, amusées et railleuses, au pillage des lieux communs associés au masculin et au féminin.

Conception et interprétation : Antonija Livingstone & Heather Kravas
Avec la contribution de plusieurs invités spéciaux

Part I : Even Steven, 2 juin (45 min)
Part II : The time before, 3 juin (45 min)
Part III : The end is dear, 4 juin (65 min)
Part IV : Mary’s dance, 5 juin (45 min)

Théâtre La Chapelle
3700, Saint-Dominique – métro Saint-Laurent
2, 3, 4, 5 juin à 22 h / Admission générale
Tarif régulier : 20$ / 25 ans et moins, 65 ans et plus : 10$

 



Crédit photo: Jason Starkie

 

Théâtre Maisonneuve , 5 et 6 juin à 20 h

ARENA
Compañía Israel Galván (Séville)

Première nord-américaine

Avis aux aficionados : le roi de la danse flamenca, le danseur Israel Galván débarque à Montréal pour la toute première fois.  En l’espace de quelques années, Galván a révolutionné le flamenco, en bousculant ses conventions tout en respectant son essence. Ce torero solitaire livre, dans Arena, un combat passionné en six soli, comme autant de « chorégraphies de taureaux », prenant l’imaginaire taurin par les cornes. Une occasion unique d’admirer le talent d’un virtuose de la danse !

Chorégraphie & danse : Israel Galván; Avec : Diego Carrasco (chant); David Lagos (chant);Alfredo Lagos (guitare); Bobote & El Eléctrico (palmas, jaleo, pataíta); Mercedes Bernal (gaita d'El Gastor); Charanga Los Sones (banda); Avec la collaboration spéciale de Enrique Morente (chant en vidéo); Direction artistique & réalisation des vidéos : Pedro G. Romero - Máquina P.H; Production : Cisco Casado - Chema Blanco – a negro producciones; Mise en scène : Belen Candil; Lumières :Ada Bonadei (Vancram); Son :Félix Vázquez; Accessoires : Pepe Barea; Pablo Pujol; Costumes : Mangas Verdes; Vidéos : Enrique Morente & “El publico”: (a negro producciones Uve Dos Videoproducción Malabares, Digit & Suit, Real Maestranza de Caballería de Sevilla, Empresa Pagés s.I., RTVA); Diffusion : Catherine Serdimet – Carole Fierz

Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts
5 et 6 juin à 20 heures
1 h 35 – Sièges réservés
Tarifs réguliers : 50$, 45 $, 35$ / 25 ans et moins, 65 ans et plus : 40$, 35$, 25$

 




Crédit photo: Diego Garcia

Critique

par David Lefebvre

Olé!

Israel Galván est, selon l'avis de plusieurs, l'un des plus grands danseurs au monde. Gagnant du Prix Flamenco hoy, meilleur danseur 2004 et du Prix national de la création en Espagne, il est de passage à Montréal pour nous présenter Arena, six soli sur le thème de la fête du taureau, de la corrida espagnole. Un hommage à l'histoire de la tauromachie, à ces taureaux légendaires qui en finiront avec leur toréador. Oubliez d'emblée les costumes typiques et flamboyant. C'est avec sobriété que Galván nous époustoufle de ses assauts, de ses pas de danse et de percussions bien senties. Celles-ci, base du flamenco, sont omniprésentes : soit par les pieds (qui parfois défient les lois de la vitesse - nus ou chaussés), soit par des tapements de mains ou de coups sur le corps et claquements de doigts (qui rappelleront les castagnettes).

C'est entouré de plusieurs grands de la chanson flamenco, tels que Miguel Poveda ou Diego Carrasco, que la troupe (musiciens, chanteurs et Galván) nous invitent dans la ronde du courage, de la douceur, du spectacle, du danger, de la mort et de la fête. Certains tableaux ont fait pousser plusieurs bravo! et olé! par l'assistance, tant la virtuosité de Galván était spectaculaire et excitante. Il réussit à mélanger différents mouvements : les bras en l'air comme une femme, qui retombent rapidement pour former le geste d'un pistolet qu'on dégaine ou d'une épée ; des jeux de hanches à la gitane tout en maintenant un corps raide, figé. Au sommet de son art, le danseur de Séville invente, captive, s'amuse tout en gardant dans la main droite la tradition de la danse flamenca et dans la gauche, une modernité qui lui donne un souffle nouveau.

Le danseur est appuyé, au niveau de la mise en scène, par des vidéos débutant chaque tableau, mettant en vedette le chanteur Enrique Morente, et nous présentant une assistance de corrida jeune ou vielle, qui mange, festoie, qui est en liesse ou en proie à la tristesse. Sur scène, les musiciens jouent en direct (ô bonheur!) ; le guitariste Alfredo Lagos nous offre une guitare espagnole sentie et vibrante et le chanteur Diego Carrasco une voix claire, puissante et une présence tout aussi étonnante. Les éclairages d'Ada Bonadei sont souvent morcelés, isolant certaines parties de la scène desquelles Galván s'amusera à sortir et entrer.

Mon manque de connaissance de la langue espagnole m'a partiellement handicapé pour certaines parties, où j'aurais voulu davantage comprendre les propos des chanteurs, mais au final, on ne peut qu'être fasciné par le talent indéniable de Israel Galván et par la grande qualité de Arena.

05-06-2007

 




Source : www.fta.qc.ca


 

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