Un mobile aux allures de système solaire, un dinosaure en pièces détachées, des peuplades primitivo-futuristes dans une vitrine de musée et une musique aussi puissante qu’une lame de fond. Meg Stuart construit une machine à voyager dans le temps et confronte ses interprètes avec les chefs-d’œuvre de Beethoven, Xenakis, Dvořák, Rachmaninov et autres grands compositeurs. De simples humains face à des monuments pour incarner l’Histoire et la transformer en promesses d’avenir. Dans le feu roulant d’une danse perpétuellement renouvelée, ils relèvent le défi avec brio. Ils font de l’œil aux icônes du passé — symphoniques, minimalistes, expressionnistes —, affirmant du même coup leur absolue contemporanéité.
En s’attaquant pour la première fois à des musiques existantes, la prodigieuse Meg Stuart fonde une expérience aux antipodes de Maybe Forever (FTA, 2008). Dans Built to Last, elle passe notre héritage au tordeur et en extrait le suc de la grandeur humaine. Un pur exploit chorégraphique.
Un mobile aux allures de système solaire, un dinosaure en pièces détachées, des peuplades primitivo-futuristes dans une vitrine de musée et une musique aussi puissante qu’une lame de fond. Meg Stuart construit une machine à voyager dans le temps et confronte ses interprètes avec les chefs-d’œuvre de Beethoven, Xenakis, Dvořák, Rachmaninov et autres grands compositeurs. De simples humains face à des monuments pour incarner l’Histoire et la transformer en promesses d’avenir. Dans le feu roulant d’une danse perpétuellement renouvelée, ils relèvent le défi avec brio. Ils font de l’œil aux icônes du passé — symphoniques, minimalistes, expressionnistes —, affirmant du même coup leur absolue contemporanéité.
En s’attaquant pour la première fois à des musiques existantes, la prodigieuse Meg Stuart fonde une expérience aux antipodes de Maybe Forever (FTA, 2008). Dans Built to Last, elle passe notre héritage au tordeur et en extrait le suc de la grandeur humaine. Un pur exploit chorégraphique.
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Dramaturgie Bart Van den Eynde et Jeroen Versteele
Dramaturgie musicale Alain Franco
Son Kassian Troyer
Scénographie Doris Dziersk
Costumes Nadine Grellinger
Lumières Frank Laubenheimer et Jürgen Tulzer
Vidéo Philipp Hochleichter
Photo Julian Roder
Rédaction Fabienne Cabado
Création au Münchner Kammerspiele, Munich, le 28 avril 2012
Durée : 2h
Tarif régulier : 48 $
30 ans et moins /
65 ans et plus : 43 $
Taxes et frais de services inclus
En parallèle
Rencontre avec les artistes en salle après la représentation du 28 mai
Présentation en collaboration avec Usine C avec le soutien de Goethe-Institut Montréal et du Ministère des affaires étrangères d’Allemagne
Usine C
1345, avenue Lalonde
Billetterie : FTA - 514-844-3822 / 1-866-984-3822
Quartier général FTA : 300, boul. de Maisonneuve Est
par Gabrielle Brassard
La chorégraphe américaine Meg Stuart (compagnie Damaged Good), qui vit depuis plusieurs années en Europe, présente sa nouvelle chorégraphie Built to Last, à l’Usine C, dans le cadre du FTA 2014. Un spectacle complet, empreint d’humour et de musique épique.
Pour la première fois, Meg Stuart a choisi, en collaboration avec le dramaturge musical Alain Franco, de faire danser sa troupe sur des musiques existantes, et non les moindres. Built to Last se présente en douze segments, représentés chacun par autant de morceaux musicaux, qui incluent notamment la troisième symphonie de Bethoveen, l’opus 36 de Rachmaninov, Stockhausen et Antoine Brumel.
Sur la scène, outre les danseurs, chorégraphes et comédiens Dragana Bulut, Davis Freeman, Anja Müller, Maria F. Scaroni et Kristof Van Boven, l’on retrouve un dinosaure en pièces détachées, un cube vide qui se déplace et qui incarne une machine à voyager dans le temps, et, suspendus au-dessus de la scène, un impressionnant mobile conçu sur trois axes représentant le système solaire. À travers ce décor minimaliste, mais original, les danseurs s’empreignent de chaque musique en s’y laissant aller ; interrogation sur le corps, chorégraphies en phase avec le rythme musical, et surtout, et c’est l’une des forces de Built to Last, beaucoup d’humour. La petite troupe parodie presque son propre art, autant dans les mouvements que dans les costumes, pour revenir à des segments plus sérieux. Il est grandement rafraîchissant de voir des danseurs rire un peu d’eux-mêmes, sans pour autant dénigrer leur métier.
Un aspect cinématographique se retrouve également dans Built to Last : sans nécessairement pouvoir nommer les références exactes, certaines chorégraphies, collées à la musique, font penser à un film. Des projections d’archives historiques teintent également le spectacle. Built to Last se savoure ; il faut se laisser emporter par les cinq danseurs, très charismatiques, qui ont eux aussi l’air de s’amuser. Fait intéressant, la troupe est éclectique, en genre, en sexe, en âge et en formes ; rare en danse, mais bien apprécié et agréable à voir dans cette production berlino-bruxelloise. Certaines longueurs se font sentir, surtout dans la finale, mais le spectacle propose un regard original sur la danse contemporaine, ce qui est loin de faire du tort.