Ils sont tendus vers la lumière. Ils aspirent à la joie, à la béatitude, et se battent comme des lions pour atteindre leur ciel. Car un feu insidieux les ronge du dedans. Instincts et peurs nourrissent l’indomptable force qui les possède, les parasite, les propulse. Impossible de faire taire ce corps qui trahit la moindre hésitation. Impossible de faire bonne figure pour préserver les apparences. Au sein des plus raides vertus, anges et démons ne font pas bon ménage, mais doivent cohabiter. Le défi pour ces quatre hommes et femmes : goûter l’extase dans les feux de l’enfer.
Chorégraphe audacieuse d’une absolue intégrité, Catherine Gaudet sème le trouble avec sa danse ancrée dans l’émotion. Exaltant la théâtralité des corps pour exposer notre complexité psychique, elle s’appuie cette fois sur la moralité pour nous tendre le miroir de nos contradictions. Redoutablement efficace.
Diplômée de l’UQAM, Catherine Gaudet s’affirme d’emblée comme une chorégraphe à la signature forte et singulière. S’immisçant sous le masque des conventions sociales, elle traque dans le corps les soubresauts de l’inconscient et les micromouvements qui trahissent les émotions et sensations que l’on cherche à cacher. Obsédée par la quête d’une vérité et d’un mieux-être existentiels, elle s’enfonce dans les méandres de la psyché, et cherche la beauté dans la faille et la contradiction. Sa danse d’état surgit de forces qui s’opposent, contraignent et contrôlent des personnages aux allures d’écorchés. Sa physicalité à la fois brute et précise se mêle d’une théâtralité combinant subtilement tensions dramatiques, sens de l’absurde et humour noir.
Elle signe sa première chorégraphie en 2004 et se fait remarquer les deux années suivantes avec Grosse fatigue, primée au Danemark, et L’arnaque, où elle traite déjà des difficultés relationnelles qu’elle décline aussi dans Alex Lalune, son unique création pour jeune public. En 2009, elle s’intéresse aux effets du manque dans sa première œuvre longue, L’invasion du vide, qui la place au Top 5 de l’hebdomadaire Voir, où elle se retrouve également en 2012 avecJe suis un autre. Là, elle gratte un peu plus fort le vernis de la façade sociale pour révéler l’ambiguïté d’êtres aux prises avec leurs contradictions. Cette année, en plus d’Au sein des plus raides vertus,elle a cosigné avec Jérémie Niel Roméo et Juliette, une des œuvres de2050 Mansfield —Rendez-vous à l’hôtel, évènement orchestré par La 2e Porte à Gauche, dont elle a été membre.
Section vidéo
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Lumières Alexandre Pilon‐Guay
Musique Jacques Poulin‐Denis
Soutien à la dramaturgie et direction des répétitions Sophie Michaud
Photo Denis Farlay
Rédaction Fabienne Cabado
Création mondiale au Festival TransAmériques, le 27 mai 2014
Durée : 1h
Tarif régulier : 33 $
30 ans et moins /
65 ans et plus : 28 $
Taxes et frais de services inclus
En parallèle
Rencontre avec les artistes en salle après la représentation du 28 mai
Coproduction Festival Transamériques
Résidences de création Centre Segal + Circuit-Est Centre Chorégraphique + Compagnie Marie Chouinard +Théâtre La Chapelle + O Vertigo
Codiffusion Théâtre La Chapelle
Théâtre La Chapelle
3700, rue Saint-Dominique
Billetterie : FTA - 514-844-3822 / 1-866-984-3822
Quartier général FTA : 300, boul. de Maisonneuve Est