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Du 24 avril au 5 mai 2018 - présenté à la Maison pour la danse de Québec, 336 Rue du Roi

Après Fendre les lacs (2016), Steve Gagnon revient au Périscope avec le troisième et dernier texte d’un triptyque, dont la première partie La montagne rouge (SANG) avait été présentée lors de la saison 2010-2011 et la deuxième, Ventre, avait été présentée en 2013 à La Licorne, à Montréal, puis à Premier Acte en 2014. Avec OS, nous retrouvons l’écriture très intime et spasmodique de Steve Gagnon. Il y est question de refuge, de mémoire, de l’importance des rituels, des chemins déjà tracés sur lesquels nous bâtissons notre propre itinéraire, du legs et de l’infinité des possibles.

Après la mort de sa mère, un homme quitte tout pour partir travailler sur un site archéologique. Entre une correspondance avec son amoureuse restée au Québec et ses conversations avec la dame qui l’héberge, il réfléchit sur la mort, sur le passé, sur l’homme à travers le temps, sur ce que signifie être un homme, sur la passation du sang, de la force et du courage. Ici, Steve Gagnon et Denis Bernard (qui en signe la mise en scène) nous convient à tout sauf à un spectacle banal; entre performance scénique, spoken word et show rock, la parole de Steve Gagnon, fidèle à elle-même, sera viscérale.

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Texte et idée originale Steve Gagnon
Mise en scène et appui dramaturgique Denis Bernard
Avec Steve Gagnon, avec les musiciens Adèle Trottier-Rivard et Nicolas Basque

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critique publiée en novembre 2017 - création à La Licorne

Il faut voir OS - La montagne blanche, présentée jusqu’au 1er décembre au Théâtre de La Licorne. La pièce, écrite et interprétée par Steve Gagnon et dont la mise en scène est assurée par Denis Bernard, complète le cycle entamé par l’auteur avec les pièces La montagne rouge (sang) et Ventre, jouées respectivement en 2010 et 2012, qui touche la thématique du passage à l’âge adulte.

Dans OS - La montagne blanche, le personnage que joue Steve Gagnon est un archéologue qui entame, suite au décès de sa mère, une toute nouvelle quête, plus personnelle. En plongeant au plus profond de lui-même, il fouille ses souvenirs, collecte les artéfacts de son passé et remet en question ses aspirations : il se lance à la recherche de l’Homme qu’il souhaite devenir.

Livrée avec aplomb, la poésie de Gagnon, déclamée sous forme d’un monologue divisé en trois volets principaux, est telle qu’on la lui connaît, magnifique et sensible, et offre peu de moments d'essoufflement ou de redondance. Le texte est supporté par les pièces jouées en direct du projet musical Le Bleu (composé de Nicolas Basque et d’Adèle Trottier-Rivard), qui viennent créer des ambiances aux moments les plus forts ou les plus opportuns. Steve Gagnon est touchant dans son interprétation ; il a une intensité, une fougue et une candeur qu’il sait partager avec les gens du public, qui participeront avec plaisir et émotion à cet échange de proximité.

L’expérience est rehaussée par le choix de la mise en scène de ne pas offrir de places assises aux spectateurs, qui peuvent ainsi se déplacer et suivre Gagnon lorsqu’il passe d’un podium à l’autre lors des différents segments. Sans nécessairement y retrouver l’ambiance d’un concert rock tel qu’on l’avait annoncé, la possibilité de se mouvoir permet plutôt une intimité plus franche avec l’interprète, qui se prête bien aux sujets abordés, tels le deuil ou le voyage initiatique. Durant le dernier segment notamment, où l’on fait la connaissance de l’enveloppante Edna, Gagnon est ainsi juché sur sa petite plateforme, et les spectateurs l’entourant sont aux premières loges pour assister à la puissante montée dramatique qui clôt le spectacle, laissant ceux-ci complètement subjugués de cette expérience.

27-11-2017

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