Après des passages remarqués avec À tu et à toi (2007) et Laurier-Station, 1000 répliques pour dire je t’aime (2011), le Périscope se réjouit de retrouver la Compagnie dramatique du Québec avec Le baptême de la petite. En coproduction avec Les gens d’en bas, cette comédie grinçante expose des enjeux moraux importants. Signé par Isabelle Hubert, grande dialoguiste, ce texte questionne la légitimité du patrimoine et des traditions religieuses dans notre société québécoise, symbolisée par la maison familiale traditionnelle. Mise en scène par Jean-Sébastien Ouellette, la pièce témoigne de l’arrivée d’une culture étrangère dans notre société et de l’inquiétude de ce changement qui fragiliserait nos racines.
Le baptême de la petite, c’est d’abord l’histoire d’Antoine et de Maude, un couple forcé de se tourner vers l’adoption internationale à cause de problèmes de fertilité. C’est aussi l’histoire de Marie-Ève, la sœur d’Antoine avec lequel elle entretient une relation tendue, et de Rémi, son tout nouveau chum, viril pour les uns et douchebag pour les autres. Rassemblés autour d’un souper à la veille du voyage en Chine des parents adoptifs, des divergences majeures de points de vue surgissent lorsque la question du baptême est soulevée.
Texte Isabelle Hubert
Mise en scène Jean-Sébastien Ouellette
Avec Catherine De Léan, Maxime Denommée, Jean-Michel Déry et Marie-Hélène Gendreau
Crédits supplémentaires et autres informations
Assistance à la mise en scène Anne Plamondon
Décor, costumes et accessoires Marilou Bois
Lumière André Rioux
Musique Andrée Bilodeau et Patrick Ouellet
TARIFS
PRIX EN PRÉVENTE : 23 $ (jusqu'à la veille du jour de la première)
PRIX DÈS LA PREMIÈRE DU SPECTACLE: 36 $
Lors d'ajout de supplémentaire : billet à 36$ en tout temps
Les billets pour Foreman, spectacle présenté dans le Studio Marc-Doré, seront à 23 $* en tout temps, et ceux pour le déambulatoire La porte du non-retour à 12 $* en tout temps.STUDIO MARC DORÉ : 23$ en tout temps
*Les taxes et les frais de services sont inclus dans nos tarifs
Une production La Compagnie dramatique du Québec et Les gens d’en bas
C’est une comédie dramatique rafraichissante que présente la Compagnie dramatique du Québec au Théâtre du Périscope ces jours-ci, soit Le baptême de la petite d’Isabelle Hubert (Frontières, Chinoiseries, Le cas Joé Ferguson).
Antoine (Maxime Denommée) et Maude (Marie-Hélène Gendreau) invitent la sœur d’Antoine, Marie-Ève (Catherine de Léan), ainsi que son tout nouveau chum Rémi, à un souper chez eux afin de célébrer leur adoption imminente d’une petite fille chinoise. La soirée prend une tournure inattendue lorsque Maude réalise que le « nouveau chum » de sa belle-sœur est en fait son ex. La divergence d’opinions des deux couples sur la nécessité ou non de faire baptiser la petite n’arrangera pas les choses et ne fera que brouiller davantage les cartes de cette soirée qui s’annonce pour être probablement la pire de leur vie. Sur un fond de thèmes cléricaux, la pièce confronte notre rapport au dogme religieux, à ses symboles et traditions et rappelle notre difficulté à voir le changement comme étant autre chose qu’une menace à notre culture et à nos racines.
La principale qualité du Baptême de la petite est de réussir à naviguer habilement de façon naturelle entre le comique et le dramatique, et ce, sans casser le rythme...
Jean-Sébastien Ouellette signe une mise en scène énergique sans temps mort ni fla-fla. La scénographie simple fait place à différentes pièces de l’appartement d’Antoine et Maude, lieux où se déroulera toute l’action. Isabelle Hubert prouve encore une fois son talent pour créer des dialogues réalistes et rythmés. Les comédiens en font leur terrain de jeu et on peut sentir le plaisir qu’ils ont à partager la scène. La qualité du jeu des acteurs et actrices est sans faute et leur complicité palpable. La principale qualité du Baptême de la petite est de réussir à naviguer habilement de façon naturelle entre le comique et le dramatique, et ce, sans casser le rythme pour autant. Il est vrai que l’effet dramatique s’en trouve parfois amoindri par la substance comique et légère de la pièce, mais l’auteure ne tombe cependant pas dans la caricature et le choix d’avoir voulu traiter le sujet avec légèreté est tout de même justifiable. On se retrouve ici à mi-chemin entre la gaieté du théâtre d’été et le côté plus sérieux des saisons régulières. On comprend d’ailleurs facilement pourquoi la pièce faisait partie de la programmation d’été du Théâtre du Bic.
On rit vraiment beaucoup durant l’heure et demie de la représentation, mais la force de la pièce est surtout de parvenir à nous questionner sur des sujets d’actualité, comme la légitimité de nos traditions religieuses et notre rapport aux cultures étrangères.
31-10-2018
Dates antérieures (entre autres)
Du 5 juillet au 18 août 2018 - Théâtre du Bic