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Hypo
Du 25 février au 7 mars 2020
mardi et mercredi 19h, jeudi et vendredi 20h, samedi 16h

Hypo a été remarqué tant par la critique que le public lors de son passage à Premier Acte en 2017. Le Périscope se réjouit de lui ouvrir ses portes pour y déployer l’évolution de son ingénieuse scénographie et faire de nouvelles rencontres. Entre les projections vidéo inventives, les éclairages magnifiques, les chansons touchantes et les prises de vue en direct, le spectacle nous transporte dans un périple bouleversant et inoubliable.

Un homme apprenant sa mort imminente délaisse tout pour aller en Islande, le lieu parfait pour mourir… ou se découvrir. Sur son chemin, il croise une femme mystérieuse et déstabilisante qui décide de l’accompagner dans sa quête ultime et ses réflexions existentielles. Chacun leur tour, les inconnus se lancent une question et doivent y répondre le plus franchement possible. Parfois loufoque, parfois sérieux, ce touchant duo dévoile ses angoisses face à la mort et à l’engagement dans un road trip théâtral saisissant.


Texte et idée originale Nicola-Frank Vachon
Mise en scène Maryse Lapierre
Avec les comédiens Mary-Lee Picknell et Nicola-Frank Vachon et le musicien Philip Larouche


Crédits supplémentaires et autres informations

Appui dramaturgique Isabelle Hubert
Assistance à la mise en scène Shanya Lachance-Pruneau
Conception Gabrielle Arseneault, Keven Dubois, Philip Larouche, Marianne Lebel

Durée à venir

Soirée rencontre
Tous les premiers vendredis de chaque spectacle, les créateurs se prêtent au jeu de questions-réponses pour expliquer les aspects de la production et entendre vos points de vue

TARIFS
PRIX EN PRÉVENTE : 25 $ (jusqu'à la veille du jour de la première)
PRIX DÈS LA PREMIÈRE DU SPECTACLE: 36 $
Lors d'ajout de supplémentaire : billet à 36$ en tout temps

STUDIO MARC DORÉ : 25$ en tout temps

*Les taxes et les frais de services sont inclus dans les tarifs
Choisissez 7 pièces ou plus de la programmation régulière et obtenez la carte privilège « Fidèle au poste ». Elle vous permettra de bénéficier de nombreux avantages

Billets suspendus : Inspirés des Cafés suspendus, les Billets suspendus vous invitent à faire un don dans le but d’offrir un billet à un inconnu n’ayant pas les moyens de se le procurer. Soucieux de développer un public riche, inclusif et ouvert sur le monde, le Périscope s’engage à combler la différence des dons pour proposer, ensemble, l’expérience de l’art vivant aux bénéficiaires des organismes suivants : PECH, Accès-Loisirs Québec, Maison Revivre. Les dons peuvent être faits directement dans le foyer du théâtre ou sur le site www.theatreperiscope.qc.ca

Compagnie Les Hébertistes


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Critique disponible
            
Critique

critique publiée en 2017 lors de la création à Premier Acte






Crédit photos : Cath Langlois, photographe

C’est à Premier Acte que Nicola-Frank Vachon, photographe et comédien bien connu de la Vieille Capitale (Beu Bye, Don Quichotte), propose aux spectateurs son tout premier texte pour le théâtre, intitulé Hypo, qu’il défend sur scène avec la non moins connue et appréciée May-Lee Picknell. À travers Hypo, Vachon invite le public à suivre la relation éphémère « sans-nom-sans-attente-sans-attache » de deux personnages en fuite, ou plutôt en quête — de sens, d’eux-mêmes, de finitude —, au milieu de l’extraordinaire paysage islandais.

Si la jeune femme est en Islande pour ses études de sociologie, analysant le rapport entre les habitants de l’île et les volcans, l’homme est à la recherche d’une certaine finalité. La rencontre entre ces deux âmes fracturées, esseulées, créera une fusion inattendue des deux protagonistes — inattendue de par leurs voyages, qui devaient demeurer dans le domaine de l’intime, et leurs personnalités opposées. L’homme, plutôt posé et timide, semblant détester le genre humain, accepte pourtant aisément la présence de cette jeune femme explosive, impulsive, directe, sans filtre.

Le texte, sans être d’une fracassante originalité ou d’une étonnante profondeur, se laisse joliment apprivoiser. Le public découvre peu à peu les réflexions et les motivations de l’un et de l’autre dans cette contrée inhospitalière, tout en s’attachant rapidement à eux. La pièce rappelle vaguement Norway.Today, d’Igor Bauersima, présentée en 2010 au Théâtre Prospero à Montréal, qui présentait Juliette et Auguste, sur les bords d’un fjord norvégien, unis par un pacte de suicide, « en quête d’une prise sur le réel qu’ils entrevoient dans la rencontre véritable avec l’autre ».

La mise en scène de Maryse Lapierre (Mme G) réussit le pari de transformer la petite salle de la rue Sallaberry en une Islande virtuelle, fantasmée, grâce à des projections et un décor désertique. Le sol est recouvert de sable et de roches ; des écrans sont disposés en fond de scène pour recevoir les images de montagnes, de lacs et de ciels immenses. Si la technologie est souvent magnifiquement utilisée (fausses photos en direct, images superbes), elle peut parfois s’avérer un brin superflue. Notons ce moment où s’affichent en gros plan les visages des deux comédiens (pourtant placés assez près du public), en tout début de parcours, chantant dans l’autobus ; un effet qui n’apporte que bien peu de choses à l’intrigue. Par contre, rarement on aura vu à Premier Acte une conception d’éclairages aussi enveloppante et immersive que celle de Keven Dubois. Il faut voir — et vivre ! — ce moment où les images de vagues démesurées du cercle polaire, noyant tout l’espace de jeu, viennent frapper violemment l’embarcation de l’homme et de la femme, à la recherche (que ce soit voulu ou non) de sensations fortes. Si l’immensité frappe, l’utilisation d’objets miniatures (autobus jouet, mini-tente rétroéclairée) apporte une certaine poésie ludique à l’ensemble.

La musique est intrinsèquement liée à l’histoire et se veut très présente, grâce à la guitare et à la voix de Philip Larouche. Le musicien s’exécute en direct sur scène, souvent caché derrière l’un des écrans presque translucides. Ses chansons folk, entonnées en cœur avec Vachon et Picknell, viennent ralentir le rythme du récit, rappelant vaguement les interludes dans les séries télé américaines ou le Midsummer de David Grieg.

Rarement s'attarde-t-on aux affiches des pièces ; prenons tout de même un instant pour saluer le travail de l'illustrateur et auteur de bande dessinée Paul Bordeleau, qui aura su interpréter en dessin toute l'intensité et la douceur qui se dégage du récit, et ce, de superbe manière.

Abordant avec beaucoup d’humour des thèmes difficiles comme l’illusion de l’existence, la peur viscérale et la mort, la pièce aborde aussi la recherche de la paix intérieure, touche à l’idée d’aller au bout des choses et propose presque une ode à ces rencontres imprévues qui peuvent sauver des vies — ou, du moins, la rendre tolérable. Hypo se termine par contre sur une note plus métaphorique, laissant aux spectateurs le soin de s’imaginer la réelle relation entre l’homme et la femme, voire la véracité de leur existence. Une finale qui pourrait en laisser plus d’un perplexe, puisque les clés disséminées dans le récit peuvent s’avérer incomplètes, voire contradictoires.

11-10-2017



Théâtre Périscope
2, rue Crémazie Est
Billetterie : 418-529-2183

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Dates antérieures (entre autres)

Du 10 au 28 octobre 2017 - Premier Acte