Pour sa 9e édition, le Jamais Lu Québec fera résonner les mots de 16 auteurs et autrices autour d’une obsession contemporaine : la disparition. Pour l’occasion, 45 artistes professionnels occuperont le Théâtre Périscope pour vous faire découvrir les toutes dernières oeuvres des dramaturges participant.e.s sous forme de lectures intégrales ou d’extraits.
Du 28 au 30 novembre 2019, les textes programmés répondront au cri d’alarme qui habite l’air du temps. La fiction agira à titre de baume sur nos inquiétudes face au futur. Parce que si la disparition des espèces, de la beauté de la nature, des langues et des cultures minoritaires est sur toutes les lèvres, une certitude persiste : nous ne voulons pas disparaître.
En programmant les voix les plus actuelles et brûlantes d’inédits de la Capitale-Nationale, le Jamais Lu Québec génère le rassemblement et la rencontre. En festoyant autour de la prise de parole dans une formule cabaret chaleureuse, le Festival vise à élargir l’imaginaire collectif. Et cette année, sa contamination joyeuse aura la puissance d’une comète en feu.
Le Jamais Lu
Ayant pour mission de créer un lien fort entre le public et les auteurs d’aujourd’hui, en plus de développer la dramaturgie québécoise, canadienne et internationale, le Jamais Lu produit chaque année un festival à Québec présentant des lectures théâtrales au grand public. Ces lectures sont pensées par des metteurs en scène et portées par des comédiens professionnels. Elles font jaillir des langues, des formes et des styles très variés et empreints d’une envie
commune : celle d’interroger, au moyen de la fiction, le monde dans lequel nous vivons. Le Jamais Lu oeuvre au développement des nouvelles paroles contemporaines en organisant des festivals depuis maintenant 19 ans à Montréal, 9 ans à Québec et 5 ans à Paris.
Programmation
Jeudi 28 novembre
18 H – Un coup d’envoi militant : Pour ouvrir le festival, Marianne Marceau invite Célestine Uhde, jeune militante environnementaliste, et Alexandre Bacon, conseiller politique pour la nation innue, à s’interroger sur la raison pour laquelle la notion de disparition envahit peu à peu le discours ambiant. Quelles formes prend la disparition ? Une traditionnelle tournée de pizzas poursuivra le coup d’envoi dans la fête pour nous faire patienter jusqu’aux deux lectures de la soirée !
19 H – L’usine, de Laura Amar – lecture intégrale : Dans un univers post-apocalyptique trône une usine abandonnée d’où se déverse une inquiétante boue rouge. Au travers cette toxicité étouffante grandit toutefois l’amour de Joseph et Joséphine, un peu comme la mousse verte qui persiste à pousser sur le vieil autobus qu’ils habitent. Comme quoi la beauté finit toujours par vaincre.
21 H – Manipuler avec soin, de Carolanne Foucher – lecture intégrale : Avec humour et mordant, cette dystopie technologique aux allures d’un épisode de Black Mirror nous emporte dans un appartement où une jeune femme, impatiente de coucher avec son nouvel amant, se met à sonner. Elle regrette alors de s’être fait installer une alarme pour prévenir des situations intimes inconfortables, une alarme qu’elle tentera de désamorcer tout au long de cette intelligente comédie.
Vendredi 29 novembre
10 H 15 – La cour des grands, de Michel Bertrand – lecture jeunesse (11-14 ans) : C’est bien connu : le secondaire est une rude épreuve sur le plan identitaire. Comment exister tout en se fondant dans la masse ? Comment survire à nos premières fois ? Comment bien clore cette étape de vie dans la ferveur de l’après-bal ? Un récit ultra-réaliste qui prend la forme d’une traversée (pour ne pas dire une épopée) dans cette époque charnière de nos adolescences.
19 H – ACCÉLÉRATEUR DE PARTICULES : Lors de cette soirée festive, découvrez les univers singuliers de cinq auteurs et autrices par l’enchaînement jouissif de ces cinq extraits de textes en construction :
Si le ciel était laid, de Odile Gagné-Roy : Que faire quand la personne aimée disparaît ? Est-ce normal ou malsain de vouloir la retrouver chez une personne qui lui ressemble ? Odile Gagné-Roy nous offre un texte amoureux et poétique, qui nous questionne sur l’idée du remplacement et de la transposition des êtres.
J’ai le rêve de faire aussi des vers célèbres, d’Isabelle Hubert : Il plane sur l’oeuvre de Nelligan la rumeur qu’il n’en sera pas tout à fait l’auteur. Ce serait plutôt son éditeur, Louis Dantin, qui aurait écrit la majorité des poèmes. Isabelle Hubert mène ici une captivante enquête sur le sujet, qui, au-delà de questionner la Vérité, nous pousse à nous poser la question : et si la poésie appartenait à tous ?
La chaîne alimentaire, de Lauren Hartley : À qui revient un drame lorsqu’il survient ? À la victime ? Aux proches ? À l’entourage curieux ? Aux médias avides ? Par ce texte sensible, Lauren Hartley imagine l’état d’une mère dont l’enfant disparaît, et qui entreprend de combler l’absence en mangeant à outrance les plats qui s’accumulent sur son paillasson.
Jimmy Calice, de Vincent Massé-Gagné : L’auteur, ayant lui-même grandi dans un quartier défavorisé, dépeint le sort de Jimmy, un jeune bum qui aspire à plus grand, mais qui se retrouve prisonnier des rues de son pâté de maisons. Comment trouver l’issue d’un labyrinthe lorsque c’est la société tout entière qui en bloque les sorties de secours ?
Origines, de Simon Lepage : Un microbiologiste de renom ayant fait carrière au Japon revient dans sa famille. Lui, qui a toujours dépeint son entourage comme d’horribles personnes, ne sait pas quoi penser de toute cette affection qu’il reçoit lors de sa visite. Et s’il avait tout déformé ? Et si c’était lui, l’horrible personne ?
Samedi 30 novembre
20 H – La soirée de clôture Le Grand gala du FTDFJLQ : Véronique Côté et Marianne Marceau interrogent le penchant actuel pour la forme documentaire en invitant six auteurs et autrices (Jean-Philippe Baril-Guérard, Maxime Beauregard-Martin, Catherine Éthier, Olivier Normand et Véronique Côté elle-même) à présenter de courts docu-théâtres répondant à la question : Que souhaiteriez-vous voir (ou ne pas voir) disparaître ? Enfilez votre plus belle robe longue, votre plus beau smoking, et venez interroger le rapport au réel avec nous – le tout accompagné d’un quartet de jazz. Que la fiction et le documentaire se rencontrent !
Autres activités :
Samedi 30 novembre, 22 H – Party de clôture
Pour souligner la fin du 9e Jamais Lu Québec, les festivaliers sont invités à prolonger le plaisir en venant faire la fête jusqu’aux petites heures du matin afin de faire vivre les mots un peu plus longtemps dans nos corps et dans nos têtes.
Samedi 30 novembre, 13 H – Fenêtre ouverte sur la classe de maître dirigée par Étienne Lepage. À la Maison de la littérature (40, rue Saint-Stanislas)
Le Jamais Lu Québec a le plaisir d’offrir à une dizaine d’autrices et d’auteurs une classe de maître dirigée par Étienne Lepage, sous la thématique « Tu pensais que c’tait ça que c’tait mais c’est pas ça que c’tait ». Intrigant, non ? Ça tombe bien, ils nous ouvrent leur laboratoire pour nous donner accès à leurs réflexions.
Crédits supplémentaires et autres informations
Durée à venir
Soirée rencontre
Tous les premiers
vendredis de chaque spectacle, les créateurs se prêtent
au jeu de questions-réponses pour expliquer les aspects
de la production et entendre vos points de vue
TARIFS
Tarifs
Lectures intégrales et jeune public : 15 $
Programme double du 6 décembre : 20 $
Accélérateur de particules : 15 $
Soirée de clôture : 20 $ à la porte /18 $ durant la prévente*
*La prévente se termine le mercredi 27 novembre, à 20 h.
Passeport : 4 événements pour 50 $ (Le passeport exclut le jeune public.)
Gratuits :
Le coup d’envoi et la fenêtre ouverte sur la classe de maître*Les taxes et les frais de services sont inclus dans les tarifs
Choisissez 7 pièces ou plus de la programmation régulière et obtenez la carte privilège « Fidèle au poste ». Elle vous permettra de bénéficier de nombreux avantagesBillets suspendus : Inspirés des Cafés suspendus, les Billets suspendus vous invitent à faire un don dans le but d’offrir un billet à un inconnu n’ayant pas les moyens de se le procurer. Soucieux de développer un public riche, inclusif et ouvert sur le monde, le Périscope s’engage à combler la différence des dons pour proposer, ensemble, l’expérience de l’art vivant aux bénéficiaires des organismes suivants : PECH, Accès-Loisirs Québec, Maison Revivre. Les dons peuvent être faits directement dans le foyer du théâtre ou sur le site www.theatreperiscope.qc.ca
Production Jamais Lu