Théâtre du Nouveau Monde, historique
C'est à l'automne 1972, après avoir joué au Gésù, à l'Orpheum et à la salle Port-Royal de la Place des Arts (aujourd'hui le Théâtre Jean Duceppe), que le Théâtre du Nouveau Monde a commencé à présenter ses spectacles dans ce théâtre que nous connaissons aujourd'hui.
Ce lieu, véritable chef-d'œuvre d'architecture théâtrale, aux remarquables qualités, possède une longue et complexe histoire à travers laquelle on peut deviner l'évolution de l'art de la scène à Montréal depuis le début du siècle.
C'est en 1912 que les architectes Ross et MacFarlane ont conçu le lieu. Nommé le Gayety, le théâtre appartient à la Canadian Amusement Company qui y présente ces spectacles mixtes de variétés que les américains appellent vaudeville.
En 1924, une entreprise new-yorkaise, la Columbia Amusement Company, acquiert le théâtre et confie au célèbre Emmanuel Briffa le mandat d'en faire un des théâtres les plus luxueux d'Amérique.
En 1930, la Crise cause un arrêt des importations de vaudevilles new-yorkais. Le Gayety devient le Théâtre des Arts et accueille des troupes françaises. Inauguré en décembre avec L'Épervier (interprété par Lou Tellegen), ce Théâtre des Arts ne dure guère.
En novembre 1932, le théâtre est transformé en cinéma, le Mayfair, qui projette des films américains en langue originale.
En 1941, avec la guerre, l'économie se porte mieux et le lieu redevient le Gayety. Les grandes strip-teaseuses américaines telles Peaches et Lily Saint-Cyr s'y dévêtent si bien que l'escouade de la moralité de la police de Montréal ferme l'endroit en 1953.
Jean Grimaldi et Michael Custom le rachètent alors et le baptisent Radio City pour y présenter du burlesque québécois. Terrassé par la concurrence de la télévision et des cabarets, le Radio City ferme ses portes en 1956.
C'est à ce moment que Gratien Gélinas achète la bâtisse pour en faire la Comédie Canadienne. Gélinas et l'architecte André Blouin décident d'entreprendre une rénovation majeure afin d'en faire un véritable lieu de théâtre.
Au début des années 1970, l'entreprise montre de graves signes de fatigue. Après des négociations qui durent plus d'un an, le TNM que dirige alors Jean-Louis Roux, devient propriétaire de la bâtisse, en 1972.
En 1997, le TNM est entièrement rénové sous la direction
de Lorraine Pintal. Elle confie ce mandat à l'architecte Dan S. Hanganu.
Ce nouveau théâtre, conçu pour répondre aux besoins
de scénographies contemporaines, se veut maintenant un lieu culturel
incontournable.
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La scène
-Le soir du 1er août 1951, six jeunes hommes se sont réunis pour fonder un théâtre, le Théâtre du Nouveau Monde.
-Ces six jeunes hommes sont : Jean Gascon, Jean-Louis Roux, Guy Hoffmann, Georges Groulx, Robert Gadouas et Éloi de Grandmont.
-Le 9 octobre 1951, au Gésù, le rideau se lève sur la toute première production du TNM : L'Avare de Molière. Le directeur artistique, Jean Gascon, assure la mise en scène ainsi que l'interprétation du rôle principal.
-En 1958, le TNM fait de grandes tournées. Les Trois Farces, Le Malade imaginaire de Molière ainsi que Le Temps des lilas de Marcel Dubé sont présentées à New-York, à Paris et dans plusieurs villes de Belgique, avant d'entreprendre une importante tournée pan-canadienne.
-À ce jour, le TNM a connu cinq directeurs artistiques : Jean Gascon (1951 - 1966), Jean-Louis Roux (1966 - 1982), Olivier Reichenbach (1982 - 1992) et Lorraine Pintal (1992 à ce jour).
-En 1981, c'est André Pagé qui avait été choisi pour succéder à Jean-Louis Roux mais son décès tragique prive le TNM de cet artiste sensible et créateur.
-À l'époque des premières années du mandat de Jean-Louis Roux, il y a des spectacles le midi et aussi une troupe parallèle de création nommée les Jeunes Comédiens du TNM où des comédiens comme Robert Gravel et Paul Savoie font leurs premières armes.
-C'est en 1966 que le TNM propose pour la première fois des abonnements à ses fidèles spectateurs.
-En 1971, pour souligner les 20 ans de la compagnie, le TNM invite Jean-Louis Barrault à monter Le Mariage de Figaro de Beaumarchais.
-D'importantes tournées en 1971, 1973 et 1975, mènent le TNM aussi loin qu'en URSS, en Tchécoslovaquie, en Afrique francophone et en France. Partout, c'est l'étonnement, l'émotion et le triomphe.
-C'est au TNM que les voix nouvelles de femmes trouvent leur grand lieu de diffusion avec La Nef des sorcières (Collectif, 1976), Les fées ont soif (Denise Boucher, 1978) et La Saga des poules mouillées (Jovette Marchessault, 1981).
La directrice artistique est Lorraine Pintal.
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Tout le textes et les trois images proviennent du site du TNM