Du 24 novembre au 1er décembre 2009
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Sexy Béton 2Sexy Béton II: Justice

Texte d'Annabel Soutar
Mise en scène d'André Perrier
Avec Brett Watson et Maude Laurendeau-Mondoux

Trois ans après le tragique effondrement d’un viaduc d’autoroute – un événement dont personne n’a pris la responsabilité – les survivants n’ont constaté aucune justice. Arrive un avocat et deux acteurs, Brett et Maude, déterminés à redresser les torts du passé. Sexy béton II : Justice est la suite de l’histoire de gens ordinaires qui affrontent des montagnes qui semblent insurmontables. Le Gouvernement, la loi, la bureaucratie – et même les rues et les autoroutes sur lesquelles nous conduisons nos voitures – semblent peut-être hors d’atteinte aux simples individus… jusqu’à maintenant.

Three years after the tragic collapse of a highway overpass – an event for which nobody took responsibility – the survivors have not seen justice. Enter a lawyer and two actors, Brett and Maude, determined to right the wrongs of the past. Sexy béton II: Justice is the ongoing story of ordinary people against seemingly impossible odds. Government, law, bureaucracy – and the very streets and highways we drive on – have perhaps seemed beyond the influence of mere individuals… until now..

D’abord objet d’un atelier du 1er au 7 juin 2009, Sexy béton a depuis été méticuleusement remaniée.  À présent, la pièce sera relatée en trois épisodes.  Le premier, présenté en septembre résulte des représentations du mois de juin, et, en novembre 2009 et janvier 2010, les deux épisodes suivants amèneront le récit vers une conclusion palpitante.

Sexy Béton - Sexy Béton III: Abandon

Carte Premières
Date Premières : les cinq premières représentations de chaque épisode
Régulier 22$ par épisode
Abonné 11$ par épisode

Une production Porte Parole

The Leanor and Alvin Segal Theatre
At Centre Segal des Arts de la scène
5170 Cote St. Catherine Rd
Billetterie - Box Office: (514) 739-7944

par Mélanie Thibault

Longueurs juridiques

Sexy Béton II : Justice est le deuxième épisode de la série, auquel on peut assister, sans avoir vu le premier. Bref rappel aux intéressés : Il s’agit de faits entourant la chute du Pont de la Concorde, à Laval, ayant eut lieu le 30 septembre 2006. L’auteure Annabel Soutar en fait une pièce de théâtre documentaire. La très estimée Carole Fréchette lui prête conseil et le metteur en scène André Perrier met en scène le texte. Pour le second épisode, les victimes du viaduc accidenté font appel à la justice.

Le propos est toujours aussi étoffé. C’est clair, touchant, précis, en anglais comme en français. Par contre, l’énergie des personnages tend à retomber, surtout dans les passages avec l’avocat, chargé des dossiers. La mise en scène est moins rythmée que le premier épisode, ce qui pénalise la prestation des acteurs. Dans cette course pour la justice, c’est comme si ce deuxième passage servait de moment de récupération avant le dernier sprint. Ce n’est pas sans détermination, après tout, mais l’essoufflement n’est pas loin.

Néanmoins, plusieurs idées visuelles en valent la peine. Une grande table dont l’aspect revêt l’esthétique d’un pont de béton, la disparition des personnages sous la nappe de la table qui se déplace dans l’espace scénique, une vidéo projetée sur cette même nappe suspendue face aux grandes fenêtres du Centre Segal… Ne reste plus qu’un dernier épisode qui rassemble la force d’interprétation du premier, soutenu par le style du second, qui viendra en janvier 2010.

Notes de David Lefebvre

J'ai eu la chance d’assister à la représentation de Sexy Béton II: Justice du lundi 30 novembre 2009. Alors que la première partie essayait, cet automne, de comprendre l'événement tragique de l'effondrement de la Concorde, la suite est l'indignation face à la machine juridique. On retrouve les victimes, des êtres humains qui ont réellement vécu des souffrances sans nom, et qui n'ont pratiquement rien reçu en indemnité, puisque l'effondrement a été classé comme "accident de voiture".

La pièce dénonce cette situation avec une intelligence sociale et artistique incroyable. Dénonciation, engagement, revendication, nommez cette trilogie comme vous voulez, reste qu'il est indéniable qu'elle est importante dans notre univers théâtral. "Il faut que cette pièce voyage, qu'elle tourne dans les cégeps et les universités pour conscientiser les jeunes" disait lors d'une discussion le metteur en scène Martin Faucher.

Cette fameuse discussion a réuni dans la même salle, après le spectacle, des avocats de renom, des victimes et le juge John Gomery, invité d'honneur. Discussion fort intéressante, même si elle a beaucoup tourné autour de l'aspect juridique et de la nécessité des avocats dans notre système de justice "qui oublie parfois que les victimes ne sont pas des numéros" et "qu'il faut d'abord avoir de l'argent pour gagner sa cause et faire de l'argent".

La fin de cette deuxième partie est ouverte : est-ce que les protagonistes entameront des poursuites? Nous le saurons en janvier prochain.

30 novembre 2009
(critique de M. Thibault) 29-11-2009

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