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Festival TransAmériques - Du 4 au 6 juin 2016, 19h
Fin de série
Danse
Direction artistique et chorégraphie Manon Oligny en collaboration avec interprètes
Interprétation Geneviève Bolla, Miriah Brennan, Marilyn Daoust, Karina Iraola, Anne Le Beau
Soprano Florie Valiquette

Experte des tensions entre expression de la puissance féminine et soumission aux stéréotypes, Manon Oligny met en scène des filles en série luttant contre leur disparition. Un huis clos obsédant sur les affres du conditionnement. Une critique cinglante d’un monde en quête de perfection.

Allure chic, presque parfaitement identiques, toutes sont issues du même moule. Danseuses habitées d’un même mouvement perpétuel, soprano prise d’un irrépressible délire musical. Produits d’une chaîne de montage dont le bruit se répand en tapisserie sonore lourde et lancinante. Les formations complexes se déploient dans l’espace tel un corps de ballet, un défilé militaire, un numéro de pom pom girls… Mais la machine se dérègle systématiquement. Les corps se cabrent, le langage gestuel se délie. Les filles formatées deviennent des femmes sauvages. La résistance s’organise contre leur éradication. Un manifeste sur le sort de la femme au temps des intégrismes et de l’hyperconsommation.

Manon Oligny (Montréal)

La difficulté d’être femme, entre pulsions naturelles, stéréotypes et autres carcans, traverse l’œuvre de Manon Oligny depuis 1993. Que leur prison soit physique, mentale ou relationnelle, les héroïnes de ses créations chorégraphiques mènent une lutte acharnée pour échapper à l’enfermement, sous l’œil impuissant du public souvent placé dans la position du voyeur.

Ainsi, les femmes animales de Pouliches et de l’installation de L’Écurie étaient autant déchirées entre l’être et le paraître que les prédatrices de Tartare. Et le combat des Icônes, À VENDRE en catalogue — qui dénonçait au passage la marchandisation du corps et de l’art — était tout aussi vain que celui des filles formatées de Fin de série. La physicalité brute d’une danse rageuse et sensuelle, alliée à des environnements sonores tapageurs et des scénographies originales, traduit la dimension viscérale des enjeux et la force du conflit identitaire qui se joue entre désir d’émancipation et soumission aux diktats de la norme et de la tradition.

Les collaborations interdisciplinaires avec des auteures comme Christine Angot et Nelly Arcan, des acteurs, réalisateurs et artistes numériques marquent aussi le travail de la fondatrice de la compagnie Manon fait de la danse. Avec cette œuvre présentée au FTA, elle poursuit ses recherches sur la sérialité, amorcées en 2009 avec Blanche-Neige (pas selon Disney !) et nourries par l’ouvrage Les filles en série de Martine Delvaux, devenue collaboratrice à la dramaturgie.


Section vidéo


Collaboration à la dramaturgie Martine Delvaux
Composition musicale Création Ex Nihilo aka Guillaume Bourassa, Sébastien Gravel
Assistance aux répétitions Christine Charles
Lumières Bruno Rafie
Directeur technique Julien Véronneau
Photo Yanick Macdonald

Durée : 1 h

Tarif 34 $ à 40 $

5 juin, rencontre après la représentation

Création au FTA, Montréal, le 4 juin 2016

Coproduction Festival TransAmériques avec le soutien de Production Rhizomes (Québec), Transcultures – Centre interdisciplinaire des cultures numériques et sonores (Mons), Espace Marie Chouinard
Résidences de création Escaut architectures (Bruxelles), Espace Marie Chouinard

manonfaitdeladanse.com


FTAAgora de la danse
840, rue Cherrier
Billetterie : En ligne : fta.ca
Par téléphone 514 844 3822 / 1 866 984 3822
En personne :
La Vitrine, billetterie officielle du FTA* - 2, rue Sainte-Catherine Est (métro Saint-Laurent)
*En personne, les billets pour les spectacles présentés à la Place des Arts ne sont pas en vente à La Vitrine, mais exclusivement à la PDA.

 
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