La bête à sa mèreSupplémentaires 2, 3 et 4 juin 19h30, 5 et 6 juin 16h
Du 21 avril au 9 mai 2021, du mardi au vendredi 19h30, samedi et dimanche 16h, sauf 1er mai à 19h30 - pas de représentation le mardi 4 mai
*peut changer sans préavis
REPORTÉ
Charge sociale contre la déshumanisation généralisée qui mène à la déviance, La bête à sa mère nous présente un petit criminel accro à la porno et aux jeux de hasard, violent, manipulateur, sexiste, raciste et homophobe. Antihéros séparé de sa mère à l'âge de sept ans qui trouve du réconfort dans les livres, il rage contre les familles d'accueil qui se succèdent dans sa vie, carbure à l'alcool, à la drogue, aux amphétamines, et s'enfonce dans la criminalité. Il ne veut rien savoir des normes, rit des règles, profite de toutes les bonnes âmes qu'il croise, sans scrupule, jusqu'à commettre l'irréparable. Le drame familial d'un homme seul et des chats qui croisent sa route.
Texte David Goudreault
Adaptation Isabelle Hubert
Mise en scène Hugues Frenette
Avec David Bouchard
Crédits supplémentaires et autres informations
Assistance mise en scène Shanya Lachance Pruneau
Scénographie et costumes Geneviève Bournival et Vano Hotton
Musique Yves Dubois
Éclairages Jean-François Labbé
Les billets pour les cinq spectacles en salle seront en vente dès le vendredi 12 mars 2021, au coût de 25$ taxes et frais de service inclus et en admission générale
Durée : 1h15
70 places disponibles
Sous toute réserve, le spectacle devrait avoir lieu sur la scène Octave-Crémazie
Production Le Trident
Dans un semi-chaos au centre de la scène se trouvent un divan renversé, un frigo ouvert et vide, une petite table à café, un banc de parc et un casier de métal qui sera rapidement poussé sous le coup de la colère.
Crédit photos : Stéphane Bourgeois
Pendant 1h20, l’acteur David Bouchard porte sur ses seules épaules le succès de la pièce, adaptée du roman de David Goudreault. Son jeu juste et singulièrement réaliste nous introduit dans la tête d’un psychopathe qui s’ignore. Relatant son histoire avec une froideur et une nonchalance désarmantes, il revisite son enfance brisée et la quête obsessionnelle qui le conduit à retrouver celle qu’il croit être sa mère.
La mise en scène simple et dépouillée d’Hugues Frenette met (...) en valeur la qualité du texte adapté pour la scène par Isabelle Hubert et l’excellence du jeu d’acteur de David Bouchard.
Au fil de son récit s’entrecroisent des bêtes torturées, des humains brisés ou naïfs, des pathologies et dépendances, et, surtout, des extrapolations trompeuses qui enfoncent notre homme sans cesse plus loin dans son délire. Mais, dans sa réalité parallèle, tout se tient ; chaque geste est juste et bon. Et par un phénomène inexplicable - qui donne froid dans le dos -, on en vient qu’à s’attacher à ce terrifiant personnage. Malgré la violence qui l’habite, ses péripéties font rire (jaune), sa persévérance nous fascine, son pathétisme émeut.
Tout est déployé de façon à servir le texte. La sobriété du décor (Geneviève Bournival et Vano Hotton) se reflète dans la simplicité des éclairages (Jean-François Labbé). Les différentes zones de la scène sont tour à tour éclairées avec délicatesse, tandis que la trame sonore (Yves Dubois) se fait relativement discrète et ténébreuse. La mise en scène simple et dépouillée d’Hugues Frenette met d’autant plus en valeur la qualité du texte adapté pour la scène par Isabelle Hubert et l’excellence du jeu d’acteur de David Bouchard.
Si quelques minutes sont d’abord nécessaires pour s’imprégner de l’atmosphère, le public est rapidement happé par le récit et maintient son attention jusqu’à sa conclusion. Bien que les spectatrices et spectateurs soient peu nombreux en ces temps (encore) pandémiques, les applaudissements nourris et bien sentis font vite oublier ce détail inhabituel.
14-05-2021
